60 secondes chrono / Dominic Sena (2000) Je cultive une certaine nostalgie pour les
blockbusters de mon adolescence et de mes années d'étudiant, autrement dit la période qui court du milieu des années 1990 au début des années 2000 (avant que le succès du premier
Pirates des Caraïbes n'oriente les productions d'un certain Jerry Bruckheimer, films de Michael Bay mis à part, vers un public plus familial)... Mais bon, avec
60 secondes chrono, il sera davantage question de plaisir coupable que de pépite bourrine comme on n'en fait plus. Le scénario tient sur un post-it (un voleur repenti doit reprendre ses mauvaises habitudes et reformer son équipe de frappés du bulbe pour voler cinquante belles bagnoles en une nuit), le casting fait le minimum syndical (Nick Cage en voleur à la cool, Robert Duvall en vieux briscard, Angelina Jolie en quota féminin inutile, Giovanni Ribisi en neuneu qui bouffe ses mots... mais aussi Vinnie Jones dans un rôle de cinglé mutique particulièrement savoureux), l'action tarde à démarrer, les valeurs véhiculées (LOL) préfigurent la saga
Fast & Furious (la famiiiiiiiiiille avant tout et un barbecue pour finir)... Mais voilà, j'ai pris le film pour ce qu'il était, à savoir un divertissement décomplexé, et ça a marché. Le soleil californien, les boîtes de vitesse qu'on torture, les moteurs qui rugissent, les flics qu'on fait tourner en bourrique, l'humour bas du front, "Low Rider", Eleanor, les tics de mise en scène de l'époque... Ouais, ça a marché encore une fois sur moi. Comme au cours de l'été 2000, à la sortie du film, lorsque j'avais fait vrombir le moteur de ma Ford Fiesta sur le parking du Gaumont. Bon, je le reconnais : ma Fiesta n'arrivait pas à la cheville d'Eleanor. Mais à chacun ses madeleines proustiennes.
Note : 6/10