
Zorro de Duccio Tessari - 1975
Madame voulait revoir ce Zorro en raison de son émoi d'ado devant les beaux yeux de Delon. Comme bibi avec les Trois Mousquetaires de Richard Lester, devant les beaux yeux de Raquel Welch...

Mais il y a un gouffre entre les souvenirs d'enfance et la réalité. En l’occurrence, comme pour le Lester, on a une reconstitution vraiment chouette et pour le coup, l'Espagne a plus d'atouts pour ressembler à la Californie qu'à la Charente Maritime.

Le souci c'est que le scénario est bien trop plan-plan. Et sur deux bonnes heures, ça fait long. D'autant que contrairement à Robin des Bois, ici le héros se bat seul, ce qui annihile toute possibilité de rendre le film épique. Ceci dit, avec des blagues et gags en carton à intervalle régulier, ça sentait le film familial et ça aurait été trop en demander. On a donc des cascades débiles, des quiproquos pas finauds, un chien très con et un gamin trop malin. Youpi!!
Surtout, on a un casting bien fadasse. Delon n'est pas du tout taillé pour le rôle. Il l'aurait peut être été dans une version badass du perso, mais en mode rigolo, ça sonne faux. Et tout autour c'est le quasi néant, avec des nobody en veux-tu en voilà. A part Stanley Baker qui fait un chouette antagoniste, avec des airs de Burt Reynolds ibériques.
Pour achever le tout, le combat final, qui devait être impressionnant à l'époque et on sent que Tessari et son équipe ont tenté pas mal de choses, est vraiment mou du genou pour un spectateur du 21ème siècle...

Le bilan, c'est un film de cape et d'épée trop enfantin, trop long et prévisible.
4/10