"C'est la fin d'une ère", annonce Rich Schweikart à Jimmy et Kim en parlant de la fin de HHM. Cette phrase résume l'intégralité de l'épisode, qui se charge de refermer tous les arcs narratifs avant de passer brutalement à autre chose.
Gus se retrouve dans la situation qu'on connait quand il apparaît dans Breaking Bad ; Mike est définitivement in the game, ses tentatives de rédemption et de maintient du bon côté de la loi se font balayer par cette réplique terriblement juste du père de Nacho ("ce n'est pas la justice, juste de la vengeance", avant de se retourner en lui faisant comprendre qu'il n'est qu'un gangster comme les autres).
Et bien sûr, Kim, qui après une dernière enculade vis à vis d'Howard et sa femme, se rend compte qu'elle ne peut plus se regarder en face et décide de tout plaquer malgré son amour pour Jimmy. La scène est déchirante, c'est la première fois qu'ils se déclarent ouvertement leur amour d'ailleurs. Mais "so what ?"
Kim semble avouer à demi mot qu'elle aime Jimmy pour les arnaques qu'ils montent ensemble, et que sans ça, ils se sépareraient. Sauf que je suis persuadé que Jimmy, de son côté, l'aime réellement sans cet aspect là, et que c'est même la seule personne encore capable de le retenir de basculer totalement dans son rôle de Slippin' Jimmy/Saul Goodman (on rappelle qu'en fin de saison 5/début de saison 6, il est pas chaud pour l'arnaque sur Howard). Le cut brutal vers la période Breaking Bad semble aller en ce sens. Avec Kim partie, plus rien ne le retient dans son identité de Jimmy. Et c'est un crève cœur de voir cet alias aussi superficiel prendre le dessus à la fin, alors qu'on a passé autant de saisons à attendre impatiemment l'avènement du Saul Goodman de Breaking Bad.
Cet épisode, c'était un peu le Ozymandias de la série mais en version tranquille. Sans flingue, sans sang, mais plein de violence sourde et de larmes contenues.