Edo Porn / Kaneto Shindō (1981) Coup de chapeau au gars qui a décidé de retitrer ce film
Edo Porn pour son exploitation internationale alors que son titre original est
Hokusai Manga... Si on ajoute à ce coup marketing machiavélique une vision de Kanako Higuchi dénudée sur l'affiche, on peut dire que le bougre sait vendre sa came frelatée. Dans les faits, rien de pornographique ici, mais un biopic chiantissime du peintre Hokusai par le réalisateur de
L'Île nue (là, j'aurais dû me méfier)... Le film, cheap au possible, se déroule 90 % du temps dans la même pièce avec des acteurs qui surjouent tous horriblement (le problème vient sans doute de la direction d'acteurs, car le casting sur le papier n'est pas dégueulasse avec notamment Ken Ogata dans le rôle de Hokusai). Scènes qui manquent de liant, caméra statique, photographie le plus souvent terne, maquillages de vieillissement les plus pourris de l'histoire du cinéma et facteur chiant très très élevé...
Edo Porn a tout de la torture filmique. Seul intérêt de cette expérience : le fait que Kanako Higuchi, ici dans un double rôle, soit dénudée dans la plupart de ses scènes. Mention spéciale à celle où Hokusai peint son fameux
Rêve de la femme du pêcheur : voir l'actrice faire semblant d'avoir un rapport sexuel avec un poulpe en plastique sans doute acheté 100 yen par un pauvre accessoiriste m'a tour à tour excité (quand on voyait uniquement l'actrice), consterné (quand on voyait le poulpe se déplacer lamentablement) et donné envie d'arrêter le cinéma (mais pourquoi s'infliger pareille expérience ?). Bref : sans Kanako Higuchi en tenue d'Ève, c'était la bulle assurée.