[oso] Bafouilles confuses, 2022

[Alegas]

Ah remarque, j'exagère, parce que le petit apprenti voldepleutre fait même un trait d'humour la dessus en signant un clin d'oeil à Merlin l'enchanteur en essayant d'abuser de ses pouvoir pour faire le ménage. Séquence bien cool, dommage qu'il n'y en ait pas davantage.

C'est pas plutôt une référence directe à Fantasia, dont le concept même du film est tiré ?

[pabelbaba]

C1 va trop loin cette histoire de challenge là...

[Mark Chopper]

Attends, j'ai prévu de déterrer un obscur DTV : une adaptation de Zola façon thriller érotique 90's avec Judge Reinhold et Nick Cage.

[osorojo]

Ah remarque, j'exagère, parce que le petit apprenti voldepleutre fait même un trait d'humour la dessus en signant un clin d'oeil à Merlin l'enchanteur en essayant d'abuser de ses pouvoir pour faire le ménage. Séquence bien cool, dommage qu'il n'y en ait pas davantage.

C'est pas plutôt une référence directe à Fantasia, dont le concept même du film est tiré ?

Tu dois avoir raison, j'ai un vague souvenir de ça oui dans Fantasia, mais je sais pas, j'ai pensé qu'à Merlin l'enchanteur.

@pabel : bah

[pabelbaba]

Attends, j'ai prévu de déterrer un obscur DTV : une adaptation de Zola façon thriller érotique 90's avec Judge Reinhold et Nick Cage.

Judge Reinhold!

[Alegas]

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Arizona Junior

Film de Joel Coen et Ethan Coen · 1 h 34 min · 1987 - 6/10

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Il y a pourtant tout ce que j'apprécie dans cette bobine : un script condensé, des personnages haut en couleur, une caméra nourrie à la redbull et une ribambelle d'acteurs qui prennent leur pied dans des rôles improbables poussés à l'extrême. Il n'y a qu'à voir la dégaine de William Forsythe, tout droit échappé d'un Sergio Leone pour comprendre que le mot d'ordre des Cohen avec Arizona Junior a vraisemblablement été "récréation". Mais il y a un truc qui m'a gâché la séance, c'est qu'à trois ou quatre reprises c'est clairement too much, à tel point que j'en avait marre. Premier passage, et le pire, playmobil Cage se fait courser dans toute la ville sur une musique atroce jouée en boucle pendant 10 bonnes minutes, j'ai du faire une pause parce que j'en pouvais plus. 20 minutes plus tard, ça se met sur le tarin dans le mobilhome conjugal, et ça n'en peut plus de hurler dans tous les sens pour rien, comme si jouer à la Castafiore donnait de l'impact à la situation : Goodman et son frangin qui se lancent dans un récital cacophonique quand ils se rendent compte qu'ils ont égaré le bambin, pour moi ça sonne presque comme un aveu d'impuissance à composer une réaction plus amusante : allez, on se prend pas la tête, on les fait hurler, c'est marrant. Bah moi ça me fait pas rigoler.

Dommage parce que sinon c'est bien cool, un bon Cohen comme je les aime, singulier, divertissant et habité par des persos bien sentis, en témoigne le papa biologique de Nathan Jr, qui a tout de l'ordure finie qu'on voudrait détester mais finalement il n'en est rien. La scène de conclusion en ce sens est plutôt réussie (même si elle va trop loin avec les rêveries prédictives de Cage..). Et puis toute la clique à l'oeuvre est investie : Holly Hunter est top, Nick Cage idem, lui c'est bien simple on n'imagine personne d'autre à sa place, physiquement, niveau attitude, c'était l'acteur à choisir pour ce rôle, William Forsythe en fait des caisses comme il faut, et puis Damned, ça fait bizarre de voir Goodman tout jeune, il avait déjà clairement cette présence imposante qui a fait sa réputation et qui le rend si unique.

En bref, une récréation sympa, mais si vous êtes sensibles des tympans et que les boucles sonores vous saoulent, il y a fort à parier que, comme moi, tous les passages en mode Looney Toons vous épuiseront au point de vous gâcher la séance. Gasp.

[pabelbaba]

Pas faux pour les hurlements.

Mais les persos relèvent le niveau. J'ai beaucoup de mal avec Fargo, à cause de la ribambelle de teubés et de l'insignifiance de Willam Macy, mais pas là.

[Mark Chopper]

En même temps, Nicolas Cage VS William H Macy en lead...

Comment dire

[pabelbaba]

Abawi, yapafoto!

[Alegas]

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Le train

Film de John Frankenheimer · 2 h 13 min · 1964 - 6.5/10

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Un sympathique film sur la résistance française qui choisit de traiter les actions des cheminots par l'intermédiaire d'un fait d'armes aussi farfelu qu'intrépide. Les allemands tentent de piquer un bon paquet de tableaux de maîtres français jusqu'alors exposés au musée du Jeu de Paume en les acheminant jusqu'en Allemagne à bord d'un train particulièrement convoité. La résistance se mobilise alors pour dérouter ce dernier, lui faisant emprunter un itinéraire bis à travers la France, tout en faisant croire aux officiers à bord qu'ils se rapprochent comme prévu de leur mère patrie. C'est cocasse, ça fonctionne, et c'est sacrément bien rendu à l'écran.

A ce niveau, on ne peut d'ailleurs rien reprocher au film de Frankenheimer, c'est solide à tous les niveaux : la photo est dingue, les placements de caméra bien sentis, et son sens du spectacle fait mouche. Sa capacité à filmer la machinerie diabolique qui trace sur les rails est impressionnante et n'a pas été sans me rappeler La bête humaine de Renoir. L'ambiance sonore est également aux petits oignons, vraiment niveau mise en scène, c'est ambitieux et bien foutu.

Là où le bas blesse en revanche, et pour être honnête ça m'a bien gâché la séance, c'est que tout est tourné en anglais, même quand les situations induisent un changement de langue (les sentinelles françaises qui sont censées ne pas comprendre un allemand qui leur parle... en anglais). Apparemment, il faut se fier aux accents : ils sont suffisamment prononcés pour ne pas se planter... quand un allemand parle anglais avec un akzent bien prononzé alors il faut considérer qu'il parle allemand... perso je trouve ça bien couillon et ça me flingue l'immersion. Et puis Michel Simon qui baragouine anglais, ça m'a flingué.
Et pour ne rien arranger, le bougre Lancaster — qui s'investit hein, ça j'dis pas... (d'ailleurs, vu l'origine du film et de l'arrivée de Frankenheimer à sa demande pour remplacer Arthur Penn, on peut même dire qu'il est aux commandes)— est bien décidé à ne faire aucun effort pour prendre un accent français (il joue un mec qui s'appelle Labiche, alors c'est sûr qu'il prend déjà sur lui à la base), donc on se retrouve avec un pot pourri americano franco allemand qui baragouine un anglais parfait mais plus ou moins bien prononcé, c'est spécial.

J'en fais peut-être trop, j'aurais du m'en accommoder et apprécier l'aventure. Mais pour être tout à fait honnête, je crois que cette histoire de petits trains qu'on déroute, au bout de plus de 2 plombes, a commencé à sacrément me lasser.
Disons que je comprends l'intention de départ, et bien évidemment ces hommes qu'on met en scène ici sont sacrément respectables (même si personnellement, dès le début du film, j'ai eu un peu de mal à justifier la mort de dizaine de résistants juste pour des peintures.... je sais, je sais sacrilège, m'enfin bon ça reste matériel...), mais ça m'a pas passionné des masses d'assister à ce jeu du chat et de la souris entre Lancaster le fier à bras et sieur Scofield, l'archétype du nazi cultivé prêt à tout pour l'Art avec un très grand A.

Du coup, je garderai du film un souvenir mitigé. Si je reconnais à Frankenheimer un sacré sens du spectacle ainsi qu'un savoir-faire cinématographique de haute voltige, je reste sur la réserve concernant le sujet et le temps d'antenne : tout aurait pu être dit aussi bien en bien moins de 2h.

[Mark Chopper]

Je n'attends pas d'un film de cette époque un respect des langues... Je suppose que c'était trop compliqué à vendre.

Du coup, je n'ai pas du tout été gêné.

[pabelbaba]

C'est un peu gênant, forcément. En voyant tout le monde parler italien à San Francisco dans Le Conseiller, j'ai un peu tiqué aussi.

[Mark Chopper]

Pour un film se déroulant en France, il reste la solution de la VF.

[Alegas]

Surtout que la VF permet ici d'avoir les vraies voix des acteurs francophones.

[pabelbaba]

Ceci dit, t'as pas le réflexe de mettre une VF sur un film de Frankenheimer avec Burt Lancaster.