Top Gun : Maverick de Joseph Kosinski - 2022
Et ben... ça fait bizarre de voir ce genre de bobine par les temps qui courent.
Les films actuels sont perpétuellement décriés pour leur écriture en bois, leurs persos mal foutus et surtout les suites qui renient les épisodes précédents. Vue la gueule du scénario de
Top Gun premier du nom, ça n'allait pas être de ce côté qu'allaient se diriger les attentes, logiquement.
Et pourtant.
Pourtant il faut bien avouer que cette suite coche quasiment toutes les cases de la suite maline : Maverick toujours tête brûlée qui devient instructeur, de la place faite aux jeunes, des clins d'œil pas trop gratuits au premier volet et qui servent l'histoire (même le sport torse poil!
), une mission suicide. Impec! Le schéma est éprouvé avec le prof qui ne veut pas être là, les élèves forte tête, la hiérarchie reloue et les gentils qui gagnent à la fin. Mais on n'en demande pas tellement plus. Cependant on a quand même un peu de rab, en particulier avec le traitement de la relation entre le fils de Goose et Maverick, mais aussi avec le traitement des vrais soucis de santé de Val Kilmer, qui ne virent ni l'un ni l'autre dans le pathos bien gras. C'est simple, mais sobre.
A vrai dire, sur l'écriture, la seule vraie faiblesse c'est la présence du perso incarné par Jennifer Connely, pas vraiment utile.
A côté de cela, la réalisation démoule. On a des sensations de vitesse, on se croirait vraiment dans les cockpits (rien que la petite secousse du pilote au bout de la piste du porte-avion quand il décolle, c'est du détail qui tue!) et presque toutes les scènes semblent tournées en dur. Résultat, même en sachant que les gentils gagnent à la fin, on est pris dans l'action et on ressent la tension. Pourtant la fin de la mission va assez loin dans le nawak, mais pas le temps de se prendre le chou, c'est tendu, on y croit.
Néanmoins, ma préférence dans les scènes d'action va à l'entraînement où Maverick bizute tout le monde, avec le montage alterné des bidasses qui font des pompes sur fond de
Won't get fooled again.
Comme tout le monde l'a dit avant moi, pas le film du siècle, mais à l'image de
Jack Reacher dans un autre style, le genre de film qu'on veut voir pour se divertir. Et puis le petit mot pour Tony Scott, ça fait son petit effet.
7,5/10