[Caducia] Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

[Caducia] Critiques en 2022

Messagepar caducia » Sam 01 Jan 2022, 10:39

Festival San sébastien 2022.


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À propos d'Elly - 5,5/10

Messagepar caducia » Lun 03 Jan 2022, 22:12

A propos d'Elly

De Asghar Farhadi
avec Taraneh Alidoosti, Golshifteh Farahani, Shahab Hosseini
Genre : drame
Durée : 01h59min
2009

5.5/10


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Synopsis

Un groupe d'amis étudiants passe des vacances dans une vaste demeure au bord de la mer Caspienne. Sepideh, qui s'est occupée de l'organisation, a décidé d'inviter Elly, en espérant que celle-ci ne soit pas indifférente au charme de son ami Ahmad, qui sort tout juste d'une rupture. Les vacances se passent dans la bonne humeur, jusqu'à la soudaine disparition d'Elly...

Un film plutôt décevant vu sa réputation qui ne surprend guère car Asghar Farhadi reprend toujours les mêmes éléments pour tisser sa trame dramatique: les traditions iraniennes qui imposent un code d'honneur spécifique, un évènement majeur puis les mensonges dans lesquels s'enfoncent les personnages; ce qui les placent dans une situation inextricable, où ils doivent choisir entre trahir leur honneur ou avouer qu'ils ont menti.

"A propos d'Elly" se veut très humain et spontané alors que l'ensemble des protagonistes gardent leur calme, s'expriment de façon posée mais dans la réalité si une telle tragédie avait lieu, le groupe d'amis aurait implosé avec des pleurs, des heurts etc...ici, c'est la solidarité et l'honneur qui compte avant tout, on a l'impression que la victime passe réellement en second plan.
Le film manque clairement de dynamisme et se noie dans des dialogues interminables et ses hésitations pour un dénouement dans la douleur.
Dans tous les films de Farhadi, on a l'impression qu'en privé, les femmes sont quasi les égales des hommes, elles ont droit de prendre les mêmes décisions, de donner leur avis, mais qu'en public les hommes paradent et font semblant que les bonnes décisions viennent d'eux et inversement. Je ne suis pas en mesure de savoir si c'est le reflet de la réalité de la jeune génération (petit doute quand même).

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On reconnait quelques acteurs/actrices qui ont des rôles récurrents chez le réalisateur qui offrent des interprétations solides, le métrage aurait peut-être gagné en intensité avec une distribution moins grande pour se focaliser sur moins de tergiversations.

"A propos d'Elly" souhaite surement dénoncer des jeunes pris entre leur volonté de s'émanciper, d'être libres en oubliant pendant quelques heures les dictats sociétaux, rapidement rattrapés par les conventions religieuses et morales. Il faut certainement beaucoup d'empathie pour se mettre à la place des personnages et comprendre a minima le contexte.. Pas sure que tous les spectateurs veillent faire l'effort de s'informer a minima des us et coutumes iraniennes.
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Film: À propos d'Elly
Note: 6,5/10
Auteur: osorojo

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King's Man : Première mission (The) - 7/10

Messagepar caducia » Lun 03 Jan 2022, 22:55

The King's Man : Première Mission

De Matthew Vaughn
avec Ralph Fiennes, Gemma Arterton, Rhys Ifans
Genre : comédie
Durée : 02h11min
2021

7/10


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Synopsis

Lorsque les pires tyrans et les plus grands génies criminels de l’Histoire se réunissent pour planifier l’élimination de millions d’innocents, un homme se lance dans une course contre la montre pour contrecarrer leurs plans.


Une bonne surprise d'un préquel dont on attend pas grand chose. Cet épisode de King's Man est moins barré que les 2 premiers avec un subtil mélange d'action, d'histoire et d'une pointe d'humour.
Meme si les effets spéciaux sont présents, Matthew Vaughn s'est calmé sur ses envolées visuelles pour une mise en scène plus conventionnelle et très lisible lors des combats/affrontements.
Cet opus est plus dans la lignée d'un James Bond humoristique où le spectateur aime à suivre le héros dans les voyages riches en péripéties.
Ralph Fiennes donne beaucoup de sa personne, tout en gardant son calme olympien et son flegme britannique en toutes circonstances pour un décalage de ton assuré.
La pauvre Gemma Arterton est vraiment enlaidie par sa coiffure et utilisée comme Rebecca Ferguson dans Mission Impossible alors que j'aurais aimée une version espionne Ana de Armas, car elle en a le potentiel.

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Rhys Ifans se délecte en tant que Raspoutine. J'ai cru à un gros abus de maquillage au niveau cernes mais d'après les photos ça ressemble à l'original. Ses voltiges dansantes sont assez bien trouvées et inédites.
Matthew Vaughn ne cherche pas à faire du subtil ni du bourrin mais un entre deux sympathique, maitrisant et utilisant décors, accessoires, bestiaire de façon inattendue.

Pas de temps pour faire de la géopolitique, Vaugh reprend quelques figures/légendes historiques pour en faire ses pions sans respecter l'Histoire pour donner des repères aux spectateurs qui les connaissent sans pour autant délaisser les incultes. Ces déformations du passé permettent tous les fantasmes, ainsi on peut s'attendre à voir sortir n'importe quel dictateur d'un placard car tout est possible.

Loin du coté pop et flashy de Kingsman : Services Secrets, la narration est plutôt astucieuse, riche en rebondissements, malgré son univers fantasque très manichéen sans prise de tète, le spectacle est assuré si on aime les petits arrangements uchroniques.
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Randonnée pour un tueur - 7/10

Messagepar caducia » Dim 09 Jan 2022, 11:26

Randonnée pour un tueur

De Roger Spottiswoode
avec Sidney Poitier, Tom Berenger, Kirstie Alley
Genre : policier
Durée : 01h49min
1988

7/10


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Synopsis

Agent du FBI reconnu et apprécié, Warren Stantin doit faire face à une enquête particulièrement délicate. Un individu a pris en otage la femme d'un bijoutier dont il réclame le plus rapidement possible un sac de diamants. Après avoir tué son otage, il s'échappe et intègre un groupe de randonneurs avec l'espoir de passer sans encombre la frontière canadienne. La course poursuite est lancée...


Un film bien sympathique entre film policier et survival, plutôt riche en péripéties et en décors.
"Randonnée pour un tueur" se joue de l'opposition du monde urbain et de celui des montagnes où chaque partenaire du duo de héros maitrise son domaine. Pour réussir leur mission, il en va de leur survie que de s'entraider.
Le film n'est pas tellement dans le buddy movie car il n'y a pas vraiment de complicité entre le flic et le guide mais reprend quand même certains codes de l'arme fatale. Non dénué d'humour, certains passages détonnent par rapport au coté très sombre de l'enquête mais permet de souligner la maladresse du policier en milieu hostile, qui veut préserver les apparences de virilité et d'aisance en toutes conditions.

Sidney Poitier est étonnant, déjà assez âgé, il semble qu'il a assuré pas mal de cascades "à l'ancienne" et assure aussi en mode auto-dérision.
Tom Berenger a un personnage plus conformiste et moins surprenant. Le duo a un point commun qui leur permet d'avancer coute que coute, attraper le tueur qui se planque dans les montagnes. Le duo est sympathique mais pas tellement attachant, peut-être que le fait que chacun reste sur sa position en faisant un pas vers l'autre qu'à reculons fait qu'aucune once d'amitié ne nait sous nos yeux, mettant de coté l'aspect émotionnel pour garder une collaboration purement professionnelle.

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Le script permet de préserver habilement l'identité du tueur en cachant son visage pendant la partie introductive puis en le mêlant au groupe de randonneurs avec un distribution d'acteurs ayant déjà interprété des méchants par le passé.
On notera un manque de réalisme de certaines situations où certains personnages sont victimes d'accidents de parcours qui sont normalement mortels mais qui s'en sortent sans égratignure ou le fait qu'ils voyagent léger mais arrivent à sortir du matériel d'alpinisme de leur chapeau.

Un survival de bonne facture qui arrive à renouveler les situations, sans temps mort, servi par une mise en scène agréable.
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Re: [Caducia] Critiques en 2022

Messagepar francesco34 » Dim 09 Jan 2022, 12:17

Pas revu depuis 30 ans mais j'en garde un bon souvenir de celui-là :)
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Batman (The) - 7/10

Messagepar caducia » Jeu 10 Mar 2022, 21:18

The Batman

De Matt Reeves
avec Robert Pattinson, Zoë Kravitz.
Genre : policier, comics
Durée : 2h57min
1988

7/10


Synopsis

Deux années à arpenter les rues en tant que Batman et à insuffler la peur chez les criminels ont mené Bruce Wayne au coeur des ténèbres de Gotham City. Avec seulement quelques alliés de confiance - Alfred Pennyworth, le lieutenant James Gordon - parmi le réseau corrompu de fonctionnaires et de personnalités de la ville, le justicier solitaire s'est imposé comme la seule incarnation de la vengeance parmi ses concitoyens.

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Une production honorable, qui malgré ses 2h57, l'univers Gothamesque n'est jamais exploité à fond. Il y a une poignée de personnages piliers, pourtant certains ne font que passer une tete.
Le duo Sommerset/Mills est remplacé par celui de Wayne/Gordon dans cette enquête sur les traces du Riddler, laissées sciemment par des cryptogrammes et mises en scène glauques.
L' ambiance y est poisseuse, pluvieuse et anxiogène, loin du gothique de Burton, plus réaliste avec un batman beaucoup moins voltigeur ou moins doté de gadgets dernier cri. Matt Reeves semble ne pas aller au bout des choses contrairement à Fincher et ne va pas jusqu'à montrer du gore torturé, même de façon furtive.

Un casting en demi-teinte avec de bonnes surprises comme le pingouin avec une métamorphose incroyable de Colin Farrell, malheureusement peu utile ou présent à l'écran.
Gros malus sur Catwoman, malgré l'incroyable plastique de Zoë Kravitz, son personnage pourtant clé pour l'histoire captive peu. On découvre à travers les medias qu'elle est bisexuelle, donc ça en fait un héroïne inclusive sauf que ce n'est jamais clairement dit à l'écran. Selina est plutôt fuyante, peu magnétique ni provoquante. Là où Burton avait réussi à insuffler une folie positive, S. Kyle ne devient qu'un simple appât réduite à une chose agréable à mirer. Un pointe de charme et de provoc n'auraient pas été de trop pour relever le coté félin.

Ce n'est pas non plus du coté de Bruce Wayne mutique qu'on va trouver un peu d'énergie positive, avec un orphelin en deuil depuis plusieurs dizaines d'années, ça commence à faire beaucoup. A l'opposé de celui de Nolan qui incarnait la dualité du milliardaire jouisseur contrebalançait le justicier ailé. Pattinson n'est pas mauvais, mais le poker face se prolonge de façon exagérée et la coiffure à la Pete Doherty au teint de porcelaine, c'est un peu too much. Le destin de ce Batman, en mode zombie nous importe peu car il n'a pas su emporter notre empathie, en baissant sa garde et se révélant capable de s'émouvoir.
Cet homme costumé n'est pas adulé comme dans les anciennes franchises mais est plutôt considéré comme un freak incompris mais néanmoins utile. (Petit appel du pied pour un Batman par G Del Toro :bluespit: )
Wayne est peu bavard, la pesanteur des traumas de son passé doit en partie être imaginée par le public.

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En digne héritier d'un Jigsaw, The riddler s'amuse des nouvelles technologies pour mener en bateau les héros. Apportant la seule pointe de fantaisie et de folie du métrage, je portais beaucoup d'espoir dans Paul Dano qui assure bien le job mais qui part vraiment en sucette dans la phase asile.

J'ai moins aimé le scène de course-poursuite qui est surement à haut budget, dynamique mais qui manque de visibilité spatiotemporelle. La fusillade stroboscopique relève largement le niveau.

L'ambiance générale n'a rien de pop, un script loin d'être linéaire s'embourbe dans des fausses pistes, des dialogues à rallonge et répétitifs.
Le scénario blasant est finalement assez pauvre face à cette durée interminable, une nième déclinaison du Batman qui ne rend pas justice aux seconds couteaux au cliffhanger final aux relents commerciaux.
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Auteur: Alegas

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Egō - 6/10

Messagepar caducia » Dim 08 Mai 2022, 19:14

Egō

De Hanna Bergholm
avec Siiri Solalinna, Sophia Heikkilä
Genre : horreur
Durée : 1h26min
2022

6/10


Synopsis

Tinja a 12 ans. Sa mère la pousse à faire de la gymnastique, exerçant sur elle un perfectionnisme malsain. Une nuit, la petite fille va faire la découverte d’un œuf bien étrange, qu’elle va cacher, puis couver. Jusqu’à l’éclosion d’une inquiétante créature…


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Récompensé par le festival de Gérardmer, ce conte finlandais intimiste déconstruit un environnement familial idéal où la mère de famille influenceuse qui met en scène et partage son quotidien.
Le personnage principal Tinja ressemble à une petite fille/ado modèle, avec le physique typique des pays nordiques, gymnaste en devenir, de nature plutôt docile et obéissante.
Ce gentil cocon familial va bientôt être brisé par l'arrivée impromptue d'un intru monstrueux, dont la venue est facilitée par Tinja.
Le titre du film est une bonne trouvaille, en référence à Egg pour l'œuf ayant permis à la bête d'éclore. Ego vis à vis de l'importance de son image au monde et l'égo démesuré de la maman, et aussi sur la nature même de la créature.

Ego joue en permanence sur les contrastes entre les décors de la maison familiale plutôt girly bien rangée et l'aspect répugnant et la sale du monstre.
Au fil du récit, on s'aperçoit que cette vie idyllique n'est qu'une façade, que personne dans cette famille n'est réellement heureux mais jamais personne n'aura la franchise de s'exprimer sur le sujet.
Tinja doit s'exercer quotidiennement jusqu'à épuisement, poussée par sa maman pour devenir l'élite des gymnastes alors que ce n'est pas sa passion. On se demande si la maman a conscience des sentiments de sa progéniture ou si ce sont des décisions qui passent avant tout.
La mère de famille est obnubilée par son image, mettant en scène son quotidien, quitte à faire de multiples prises pour en tirer le meilleur pour son blog.
Ego ne fait pas de cadeau à la gente masculine, surtout la père et le frère qui campent de parfaits neuneus inoffensifs. C'est clairement l'influenceuse qui porte la culotte et on entrevoit dès les premières minutes du métrage la nature hostile de la mère de famille envers tout intru ou rival.

Le coté horrifique apparait de façon graduelle, au fil de la mutation de la créature qui au départ à une allure de ptérodactyle hybride pour prendre une forme de moins en moins bestiale. Les effets spéciaux permettant de donner vie à Alli sont de bonne qualité à ses différents stade d'évolution, à la fois en numérique ou en animatronique.
Parallèlement, la mère idéale montre que finalement elle conserve une part d'humanité et souhaite s'échapper de son foyer pour repartir à zéro, sans vraiment se soucier des conséquences son son foyer.

Le récit est plutôt simpliste mais le rythme est efficace, riches en rebondissements, la part maléfique prenant peu à peu le dessus sur la réalité. La courte durée du métrage permet de préserver l'intérêt du public pour le devenir de ses héroïnes.
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Firestarter - 3/10

Messagepar caducia » Dim 15 Mai 2022, 09:04

Firestarter

De Keith Thomas (II)
avec Zac Efron, Ryan Kiera Armstrong, Sydney Lemmon
Genre : fantastique
Durée : 1h34min
2022

3/10


Synopsis

Depuis plus de dix ans, Andy et Vicky sont constamment entre deux déménagements pour échapper à une agence fédérale obscure qui cherche à capturer leur fille Charlie. En effet, celle-ci dispose d’une faculté extraordinaire de pyrokinésie dont l’agence aimerait se servir pour créer une arme de destruction massive… Andy a appris à sa fille à maîtriser sa colère ou sa douleur qui déclenchent son pouvoir. Mais Charlie a désormais 11 ans et elle a de plus en plus de mal à maîtriser ses émotions – et donc le déclenchement du feu. Lorsque l’agence découvre le lieu où elle et ses parents séjournent, un mystérieux agent est envoyé en mission pour traquer la famille et s’emparer de Charlie. Mais la jeune fille ne compte pas se laisser faire…


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Adapté de roman de Stephen King, cette nouvelle version de firestarter conserve un coté vieillot, ce qui est positif car on n'est pas dans les effets spéciaux à tout va pour en mettre plein la vue, mais le script traite d'une thématique déjà abordé moulte fois ces dernières années avec les pouvoirs non maitrisés par les mutants, les freaks et la fait que les chercheurs veulent les étudier. Rien de nouveau sous le soleil, Keith Thomas offre un métrage plan-plan qui manque clairement de rythme et qui tourne en rond rapidement.

Même si visuellement les effets spéciaux pyrotechniques numériques sont réussis, le coté psychologique et émotionnel est très limité avec des personnages où on ne prend pas le temps de s'attacher, qui se livrent peu, le public se sentira peu impliqué par la destiné des protagonistes.
Une production Blumhouse plutôt convenue qui souligne le mal-être adolescent qui est encore plus grand quand on est différent et que le foyer souhaite vous exclure des nouvelles technologies ou des trucs tendance.
On ressent un budget limité niveau décors, hauteur du casting, durée du film avec beaucoup de remplissage et de clichés. Ryan Kiera Amstrong qui est l'interprète principale, est fade dans l'ensemble et pleurnicharde, n'arrivant pas à la cheville de Dafne Keen.

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La présence d'enfants, d'adolescents dans les films d'horreur ou fantastique est plus que courante, et se repose sur les jumpscares, le mystère, le contexte éducatif. Ici tous ces éléments sont quasi inexistants pour un résultat impersonnel qui devient un road trip bavard ennuyeux répétitif.
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Crimes du futur (Les) - 6,25/10

Messagepar caducia » Ven 27 Mai 2022, 20:24

Les Crimes du Futur

De David Cronenberg
avec Viggo Mortensen, Léa Seydoux.
Genre : fantastique
Durée : 1h47min
2022

6.25/10


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Synopsis


Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations et de mutations nouvelles. Avec la complicité de sa partenaire Caprice, Saul Tenser, célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. Timlin, une enquêtrice du Bureau du Registre National des Organes, suit de près leurs pratiques. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste : ils veulent profiter de la notoriété de Saul pour révéler au monde la prochaine étape de l’évolution humaine…


Cronenberg revient au genre body horror avec Les Crimes du Futur et une mise en scène plutôt à l'ancienne où les effets visuels sont dans la lignée de ceux des années 80. L'éthérisme des accessoires exosquelettiques futuristes sont dans la même veine qu'un H R Giger ou qu'eXistenZ, qui sont plutôt dérangeant visuellement mais aussi dans leur fonctionnement qui peuvent prêter à sourire.
On y explore de nombreux thèmes contemporains et métaphores à travers ces personnages en pleine mutation physique ou psychologique.

Un monde pseudo apocalyptique que le public découvre sans en connaitre l'origine, tous les immeubles/décors semblent tomber en ruines, pourtant cette population n'est pas tellement individualiste et se mélangent facilement (peut-être en désespoir de cause). Leurs corps constituent leur dernière richesse et il est clair que le rapport des habitants envers la chair n'a rien à voir avec notre vision contemporaine, même si on déjà entrevoir pas mal de dérives.
Il est toujours intéressant de retrouver le compère du réal, Viggo; égal à lui-même, mystérieux et juste de bout en bout. Le contraste avec ses partenaires de jeu fait mal avec le duo d'actrices les plus hypées d'Hollywood.
Malgré tous les efforts de Cronenberg de faire passer Léa Seydoux pour une femme fatale, ses tentatives sont vaines. On ne croit pas trop dans le couple Seydoux-Mortensen qui sont plutôt mal assortis sans alchimie à l'écran.
Kristen Stewart a des apparitions plutôt brèves et à contre-emploi, vraiment sans intérêt.

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Les crimes du futur lancent des pistes de réfection sur l'art moderne, le détachement émotionnel, l'esthétisme, le beau/l'horreur, les limites de la décence ou de la légalité, l'écologie etc...A travers certains personnages secondaires, on imagine comment est constitué cet univers déliquescent bien étrange mais Cornenberg les laisse en plan pour donner un sentiment d'inachevé qui laissera le spectateur sur sa faim comme si le cinéaste avait tout arrêté brutalement.

Les adeptes de rythmes lancinants et de performances artistiques auto-mutilatrices seront enchantés par cette aventure horrifique.
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Film: Crimes du futur (Les)
Note: 4,5/10
Auteur: Alegas

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Associés (Les) (2003) - 5/10

Messagepar caducia » Jeu 02 Juin 2022, 17:21

Associés (Les) (2003)

De Ridley Scott
avec Nicolas Cage, Sam Rockwell, Alison Lohman
Genre : comédie dramatique
Durée : 1h56min
2003

5/10


Synopsis

Deux professionnels de l'arnaque à la petite semaine - Roy, le vétéran du tandem, et Franck, son jeune et ambitieux émule - fourguent à des coûts prohibitifs des "systèmes de filtrage d'eau" bas de gamme, assortis de lots alléchants : voitures, bijoux ou croisières tropicales, que leurs victimes ne collecteront bien sûr jamais.



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Un Ridley Scott mineur qui avait pas mal d'éléments pour réussir pourtant avec un trio d'acteurs brillants dont la jeune actrice que je connais de vue.
Dans l'ensemble le coté feel good fonctionne avec cette histoire de brouteurs de l'ancien temps qui avait largement plus d'imaginations que les contemporains.
Nic Cage campe un arnaqueur plein de tocs et de phobies, même si cet aspect n'est pas très réaliste étant donné les situations qu'il traverse. Roy est au final un faux méchant qui fait du business sans méchanceté derrière, d'après ce que Scott nous laisse entrevoir. Par magie, tous ses troubles compulsifs disparaissent quand il est dans le feu de l'action ou au contact de sa fille.
Un vrai lien paternel se noue sous nos yeux avec le chambardement dans la vie de l'agoraphobe qui voit débarquer une ado qui prend ses aises chez lui.

L'ado est juste normale, débrouillarde et curieuse de tout et cherchant à découvrir ce père qu'elle n'a jamais connu elle va tout faire pour qu'il lui enseigne ses techniques de détournement d'attention ou de finances. Je pense que le bémol du film vient du fait que Scott enchaine trop vite les évènements et ne prend pas le temps de concrétiser cette vie de famille à long terme. Le fait que la fille ne soit pas assez dévergondée, affirmée a pour conséquence un manque de fun et de situations ubuesques. Un coté comique secondaire trop discret.
Sam Rockwell a un rôle plutôt mineur, trop en retrait, dommage car tel qu'on le connait la dose de fun aurait plus être largement supérieure.

Un résultat léger, agréable mais non mémorable.
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Film: Associés (Les) (2003)
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Auteur: Alegas

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Capitaine Corelli - 3/10

Messagepar caducia » Jeu 02 Juin 2022, 17:44

Capitaine Corelli

De John Madden
avec Nicolas Cage, Penélope Cruz, John Hurt
Genre : comédie dramatique
Durée : 2h09min
2001

3/10



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Synopsis

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Antonio Corelli, dirige une garnison italienne qui a pris position dans l'île grecque de Céphalonie. Lui-même s'installe dans la résidence du médecin local, le Dr Iannis, et de sa ravissante fille Pelagia.

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Un film qui est une sorte de retranscription d'un roman arlequin, pour ceux qui connaissent.
Une bataille d'accents constante qui fait saigner les oreilles.
Dans l'ensemble peu réaliste dans son contexte historique ou dans les relations humaines, où le seul personnage féminin est une sorte de trophée qui passe d'homme en homme qu'on essaye de faire passer pour une femme forte. Et à l'époque on peut dire que Penelope Cruz n'était pas la grande d'actrice d'aujourd'hui.
Si vous aimez les danses folkloriques interminables et la mandoline, Capitaine Corelli peut vous plaire.
Des portraits de camps allemand/grec et italien caricaturaux à souhaits.
Une histoire censé se dérouler en Grèce mais aucune exploitation de potentiels paysages, décors esthétiques.
Peut-être à classer dans les premiers nanars de Nico dans le genre chiant, cheap et long.
J'en avais un meilleur souvenir.
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Re: [Caducia] Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 02 Juin 2022, 18:05

J'avais subi ce machin en salle.
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Birdy - 4/10

Messagepar caducia » Lun 13 Juin 2022, 21:00

Birdy

De Alan Parker
avec Matthew Modine, Nicolas Cage
Genre : drame
Durée : 2h00 min
1984

4/10


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Synopsis

Birdy et Al, deux amis inséparables, sont revenus du Vietnam cruellement marqués. Al est prêt à tout pour sauver Birdy qui poursuit un rêve fou... : voler comme un oiseau !


J'avais un très bon mais lointain souvenir de ce Birdy qui avec le recul manque de substance et de développement des personnages. Malheureusement le public se sent autant pris au piège que son héros avec des adultes déjà assez âgés qui jouent des jeunes immatures plein de rêves, je pense que des interprètes avec 10 ans de moins auraient été plus crédibles et spontanés.
On sent que Nicolas Cage y met du cœur, Matthew Modine est forcément plus limité à cause de son mutisme.

Alan Parker qui avait réussi à nous plonger dans un milieu carcéral avec Midnight express, fait de nombreux flashbacks pour tenter d'expliquer l'état de légume de Birdy. On retrouve une ambiance "les petites canailles" où les deux compères tentent de s'occuper avec 3 bouts de ficelles, plutôt asociaux, ce sont surement les ancêtres des geeks qui explorent leur environnement , tentent des expériences étranges et décalées dans des no man's land pour tenter un moyen d'évasion à leur milieu social précaire.

Un scénario plutôt laborieux avec des séquences oniriques ou de complicité pour ponctuer la cruelle réalité. Je retient un plan séquence aérien à la steadycam qui techniquement a du être complexe à tourner sans les moyens techniques modernes.
Malgré tous ces efforts, le fait qu'il n'y ait pas de répondant du coté de Birdy et que ce soit que Nic Cage qui soit le seul à se débattre pour retrouver la vivacité de son ami est plutôt épuisant, redondant, peu captivant.
Néanmoins, même si c'est peu cinématographique, cette platitude du quotidien de malades psychiatriquement atteints est proche de la réalité.

Le dénouement dénote du reste avec un élan d'optimisme et l'explication sur l'origine des troubles du jeune homme arrive trop tardivement, pour démontrer que Birdy existe pour porter un message antimilitariste.
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Film: Birdy
Note: 6/10
Auteur: Alegas

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Re: [Caducia] Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Lun 13 Juin 2022, 21:38

J'avais un très bon mais lointain souvenir de ce Birdy


Pareil...

des adultes déjà assez âgés qui jouent des jeunes immatures plein de rêves, je pense que des interprètes avec 10 ans de moins auraient été plus crédibles et spontanés.


Tu parles de qui ? Parce que Cage a 20 ans dans le film. 10 ans, c'est limite comme vétéran du Viêt Nam :chut: Ou alors je ne comprends pas ta phrase.
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Re: [Caducia] Critiques en 2022

Messagepar caducia » Lun 13 Juin 2022, 21:46

Quand tu vois les loisirs qu'ils peuvent avoir, c'est des expériences que font des gamins, ça fait vraiment attardés ici.
Ça aurait été plus crédible de les voir gosses puis évoluer au front adultes, tout en gardant leur complicité.
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