Toi qui te plains souvent des visuels fades et interchangeables des films d'animation américains, tu devrais en faire ta priorité.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Mark Chopper a écrit:C'est assez dément tant sur le fond que sur la forme. Tu devrais être client.
Mark je te sens chaud pour une critique.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
pabelbaba a écrit:C'est le syndrome du "mais si je le vois, il me restera quoi à voir?".
Des séries télé ?
Plus sérieusement, je compte sur toi. En plus, tu pourras participer au challenge Nick Cage de cette façon
@Alegas : J'avoue que je sèche. Ce n'est pas l'envie qui me manque, mais je suis rarement inspiré pour les films d'animation. Tu as mis la barre trop haut en plus.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Mode vieux con activé : vous vous souvenez des blockbusters estivaux des années 1990 ? Ces films que l'on pouvait découvrir sans une paire de lunettes 3D ? Ces high concepts sans suite que l'on pouvait assimiler sans avoir vu 23 films et 4 séries télévisées auparavant ? Ces promesses tenues de divertissements qui proposaient un festival de punchlines, de fusillades et d'explosions ? Avec un casting trois étoiles qui ne jouait pas avec un gros balai dans le cul comme dans un Marvel, mais qui donnait l'impression de s'éclater à l'écran ? Des stars comme Nicolas Cage tout juste oscarisé avec une coupe mulet ou John Malkovich dans son meilleur rôle (oui, Cyrus le virus est son meilleur rôle) ? Mais aussi un festival de sales trognes de l'époque en seconds rôles (Steve Buscemi en Hannibal Lecter, Ving Rhames en néo Black Panther ou encore Danny Trejo en violeur à surnom papal) ? Vingt-cinq ans après sa sortie, Les Ailes de l'enfer reste un divertissement haut de gamme (ce sur quoi je n'aurais pas parié à l'époque) qui résiste aux multiples révisions... En résumé : ce Die Hard dans un avion (un homme se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et déjoue les plans d'une bande de cinglés) reste un divertissement comme on n'en fait hélas plus et sent bon le kérosène coupé à la testostérone. Du fun en barres.
Voici un film peu connu, découvert par hasard, qui pose beaucoup de questions et se montre assez avare en réponses. On pourrait le décrire comme un précurseur un brin arty de Sonatine et de Gozu... Jugez plutôt : un médecin marron accueille chez lui un tueur à gages sur l'ordre d'un obscur commanditaire. Il doit surveiller sa santé, ne jamais le perturber, céder à tous ses caprices et l'emmener se détendre à la plage... Pourquoi ce médecin n'exerce-t-il plus ? On l'ignore. Pourquoi ce commanditaire passe-t-il son temps à jouer au flipper avec une bunny girl à ses côtés ? On l'ignore. Pourquoi ce tueur préfère-t-il casser des noix avec ses dents plutôt que de coucher avec l'escort choisie spécialement pour lui ? On l'ignore. On ne comprend pas grand-chose, le rythme est lent, mais le film fascine. Parce que chaque plan semble avoir été pensé (le cadre, la disposition des éléments, l'esthétique minimaliste). Parce que la bande-originale annonce, je trouve, le travail à venir de Hisaishi pour Kitano. Parce que la beauté de Kanako Higuchi hypnotise (ce sera également le cas dans les ultimes films de Hideo Gosha, Kagero et Femme dans un enfer d'huile). Parce que la violence y survient soudainement (comme chez Kitano, encore une fois)... A la fin, je me suis demandé si j'avais assisté à une arnaque d'auteur poseur ou si je venais de découvrir une pépite cachée. Pour l'heure, je penche plutôt pour la seconde option.