Crash de David Cronenberg
(1996)
(1996)
J’avais découvert le film sur ma première année d’université, à une période où j’essayais de découvrir les Cronenberg réputés que j’avais loupé jusqu’ici, ce qui m’avait valu pas mal de déceptions à la suite (je me souviens notamment avoir vu Crash et The Naked Lunch à quelques jours d’intervalle, ça m’avait pas mal décontenancé). Ceci dit, j’étais tout de même prêt à donner une seconde chance à ce film, maintenant que j’ai encore plus exploré la carrière de Cronenberg et que l’occasion se présentait de le découvrir en salle dans sa récente version restaurée, mais malheureusement, si je revois le film un poil à la hausse, ça reste quand même un des Cronenberg qui me laisse le plus dans le caniveau. Déjà, j’avoue que le concept même du métrage m’échappe complètement.
Car autant le délire sexuel à base de bagnoles détruites, d’accidents meurtriers, et de corps meurtris pour créer l’excitation a quelque chose de logique dans la carrière du cinéaste, autant je suis incapable de résumer ce que film raconte réellement, autant dans son intrigue que dans son propos. Résultat : malgré quelques séquences hypnotisantes (de tous les films de Cronenberg, c'est, je trouve, celui qui ressemble le plus à du Lynch en termes de mood), j’ai souvent l’impression de voir un film trop long pour ce qu’il a à dire, et qui provoque donc l’ennui plus qu’autre chose. Ce n’est pourtant pas les qualités qui manquent, entre les comédiens impliqués, la plastique de Deborah Kara Unger, la musique de James Horner, la mise en scène souvent élégante ou les personnages plus timbrés les uns que les autres, mais ça ne rattrape pas à mes yeux l’aspect trop inégal de l’ensemble et l’impression que Cronenberg n’a pas grand chose à dire derrière l’aspect sulfureux de son sujet. La revision aura eu au moins le mérite de constater que ce n’est pas un mauvais film, mais seulement une bobine qui ne me parle absolument pas.
Car autant le délire sexuel à base de bagnoles détruites, d’accidents meurtriers, et de corps meurtris pour créer l’excitation a quelque chose de logique dans la carrière du cinéaste, autant je suis incapable de résumer ce que film raconte réellement, autant dans son intrigue que dans son propos. Résultat : malgré quelques séquences hypnotisantes (de tous les films de Cronenberg, c'est, je trouve, celui qui ressemble le plus à du Lynch en termes de mood), j’ai souvent l’impression de voir un film trop long pour ce qu’il a à dire, et qui provoque donc l’ennui plus qu’autre chose. Ce n’est pourtant pas les qualités qui manquent, entre les comédiens impliqués, la plastique de Deborah Kara Unger, la musique de James Horner, la mise en scène souvent élégante ou les personnages plus timbrés les uns que les autres, mais ça ne rattrape pas à mes yeux l’aspect trop inégal de l’ensemble et l’impression que Cronenberg n’a pas grand chose à dire derrière l’aspect sulfureux de son sujet. La revision aura eu au moins le mérite de constater que ce n’est pas un mauvais film, mais seulement une bobine qui ne me parle absolument pas.
5/10