Loin du Périph de Louis Leterrier - 2022
Autant le dire tout de suite, ce n'est pas avec ce film-là que Leterrier ne sera plus synonyme de "
creuse ton trou".
On y va cash, le mec est nul à chier. A part une chouette lumière de temps en temps et quelques plans sympas, c'est la fête au j'en n'ai rien à foutre. Le pire étant évidemment les scènes de baston. Pas de bol, celle de
Balle Perdue de Guillaume Pierret était bien foutue et avait été remarquée. Du coup, film Netflix oblige, il fallait en avoir aussi. Et ce n'est pas une, mais trois qu'il va falloir se fader : la partie MMA au début, la baston avec le videur au milieu et celle de fin sur le parking. Ben tout est à chier. Découpage affreux, montage stroboscopique, doublures cachées au maximum, c'est dé-gueu-lasse. Quand on ne sait pas faire, on laisse tomber, on ne recommence pas trois fois la même bouillie. Sachant que c'est pareil pour les courses poursuites...
Côté scénario, c'est dans l'air du temps, mais pas foufou non plus. A vrai dire, le vrai souci côté écriture, c'est le plagiat de gags. Souvent, on adapte, améliore ou enjolive des trucs déjà faits ailleurs, mais là, c'est bien voyant et pas dingo. La kikoute du cadavre, vue dans
Baywatch, la touillette et la version live de Mario Kart, vues dans
Babysitting... Surtout la course de kart, qui est particulièrement mal filmée et pas drôle.
On repassera donc pour le comique de situation ( et je ne parle pas du passage des portes............).
Cependant, tout n'est pas catastrophique. Ceux qui veulent voir du Laffite seront servis. Son perso a pas mal perdu de sa superbe, mais il reste toujours aussi fun et à l'aise dans l'exercice. Mais surtout, Omar Sy a un rôle mieux écrit et plus présent. La complémentarité n'est pas ouf, ça fait même un peu forcé, mais ça reste mieux équilibré que dans
le premier volet.
Au final, ça ne fait pas lourd, d'autant que le casting, hormis le gars de Broute, est franchement au rabais (bonjour la version Lidl de Tcheky Karyo qui joue le maire...
).
3/10