355de Simon Kinberg (2022)
Je ne vais pas trop m'apesantir sur ce truc... Alors encore un film Girl Power (que j'aime bien à la base) où les filles remplacent simplement les mecs, mais avec cette petite touche de MeToo anti-gars qui rend quasiment tous les hommes du métrage des abrutis ou des salauds (ou des "hommes au foyer" devant être sauvés, ou pas, par leur moitié féminine), à l'instar de la très mauvaise dernière version de Charlie's Angels de 2019.
Niveau scénario, on a la base utra conventionnelle de risque max de fin du monde, avec un boitier de déchiffrement capable de hacker tous les codes et systèmes du monde et donc de tout dominer (en démo ils font s'écraser des avions à la chaine, sympa). Ce fameux boitier, qui n'existe fort heureusement qu'en un seul exemplaire, est l'oeuvre du fils d'un chef de cartel colombien, apparemment plus grand génie de l'informatique de notre époque. Et son idiot de père, plutôt que de mettre à profit l'invention du fiston afin de dominer le monde, va vouloir le vendre au premier blanc-bec venu, quitte à ce que ce dernier détruise tout avec... Donc faudra m'expliquer qu'est-ce qu'on a à gagner si ça finit entre les mains de gens qui vont détruire le système, les banques (et donc te ruiner au passage même si tu l'a vendu 10 milliards...), etc...? C'est comme vendre une bombe atomique à des terroristes pour finalement te la prendre sur la gueule.
Derrière ça quelques agents secrets de différents services (CIA, MI6, Allemands, Colombien et finalement Chinois), que des femmes, vont être amenées à collaborer pour récupérer l'engin. Co-prod chinoise oblige, les Chinois sont sympas et visent la sérénité du monde en ne voulant pas mettre la main sur l'objet eux-mêmes, cool! Ceci-dit j'aurais guère plus confiance si ce genre d'objet tombait entre les mains des américains...
Alors le scénario, comme d'habitude, égrenne son lot d'invraisemblances, qui vont crescendo jusqu'à la fin pour terminer dans un joyeux WTF, avec facepalm toutes les 3 minutes. Le tout avec un sérieux comme c'est pas permis. Attention spoiler: bien évidemment le chéri (lui-même espion) de Chastain, tué au début, refait surface à la fin et travaille pour le méchant... Sans blague? On nous avait jamais fait le coup avant...
La mise en scène est prévisible au possible, à tel point qu'à un moment j'anticipais chaque plan et chaque action qui allait suivre tant c'était téléphoné.
Côté actrices, Chastain est à côté de la plaque, mais au moins j'ai trouvé Diane Kruger bien à l'aise et crédible dans les scènes d'action et en agent badass. Penelope Cruz est bien aussi, mais dans un registre différent vu qu'à l'inverse de ses collègue, elle est psy et non pas agent de terrain.
Je vais m'arrêter là, vous l'aurez compris, ce sera pas mon film de l'année!
2.5/10