[Pabelbaba] Mes Absolom 2022

[pabelbaba]

Wayne's World de Penelope Spheeris - 1992

C'est un peu bizarre, mais j'avais la VHS du 2, matée 150x, tandis que le premier, ben je ne l'ai vu qu'une fois. Du coup, en le revoyant aujourd'hui, 25 ans plus tard, c'est une grosse redécouverte.

La première chose qui frappe, c'est à quel point le film a saisi l'ambiance musicale de ce début de décennie avec un mélange visuel et sonore à mi-chemin entre le hard-rock chevelu et le grunge poilu, tout en gardant une certaine révérence pour les grands anciens. Ca se voit autant dans la BO (putain, y'a tout ou presque avec mes chouchous débilos : Ugly Kid Joe!), que dans les gags, avec la scène ultra mythique de Bohemian Rapsody qui sera parodiée dans Alarme Fatale et surtout la scène où Garth danse et drague sur Foxy Lady!

A vrai dire, si ça marche encore bien, c'est que l'humour est vraiment varié. On a une palanquée de trucs absurdes et à la limite du compréhensible, Mike Myers oblige, notamment avec le quatrième mur explosé façon Satan 2. Mais aussi des parodies (putain, j'avais oublié T2! ), des gags de situation ou des persos déglingos (Ed O'Neil! ).

Mais malgré tout, j'ai trouvé le rythme un brin pantouflard. Les passages avec Rob Lowe fonctionnent bien parce qu'il joue parfaitement le gros bâtard, mais celles avec Tia Carrere, même si elle est carrément Schwing, sont trop ronronnant. D'ailleurs la scène de l'achat de la Strat (une des rares dont je me souvenais parfaitement) est finalement bof.

Du coup, c'est un peu les montagnes russes, avec de gros moments fendards, mais aussi des plages bien plus calmes et assez présentes. Hâte de revoir le 2 maintenant!

6,75/10

[padri18]

Une Journée en Enfer aka Die Hard with a vengeance de John McTiernan - 1995

Dans les 90s, si tu faisais du ciné d'action et que les commerciaux français ne traduisaient pas au moins un des titres de tes films avec un "en enfer", t'avais un peu raté ta vie. C'est pour ça que McTiernan a rempilé pour ce troisième volet!

Ceci dit, je vais aller vite. Le bobine est toujours aussi cool, l'idée de faire un buddy movie et d'adjoindre Samuel Jackson à Bruce Willis fonctionne très bien. On avait fait le tour du perso et là on lui redonne de l'allant. Leurs interactions sont crédibles et les punchlines peuvent s'enchaîner sans souci. En revanche, le casting autour est assez fade, surtout chez les flics.

Côté action, McTiernan envoie la purée, filme des scènes dingues dans New York, sort ses plans signature, utilise et détruit à peu près tous les moyens de locomotion existant et nous tient en haleine pendant deux heures sans aucun problème de rythme. A vrai dire, ça aurait pu être le film d'action urbain ultime. Mais deux soucis majeurs pointent le bout de leur nez. En premier lieu, les facilités de scénarios. Y'en a toujours un peu, mais là c'est la fête du slip. A force de devoir se sortir de situations complètement nawaks, ben, difficile de garder un cap crédible. Et surtout, la musique de Michael Kamen aurait dû être plus épique. McClane n'est plus coincé dans le Nakatomi Plaza, son terrain de jeu c'est une ville complète et qui pète de toute part. C'est d'autant plus dommage que démarrer le film sur Summer in the City et se servir de la mélodie de When Johnny Comes Marching Home, c'étaient de putains d'idées!

Enfin c'était surtout pour pinailler, on a bien un des plus beaux représentants du ciné d'action US de cette époque, mais je n'arrive pas à le trouver aussi bien que le premier.

8,5/10

[Jed_Trigado]

C'est juste dommage que la seconde heure soit pas au niveau de la première et que la fin alternative est bien plus punchy a mon sens.

[pabelbaba]

Jamais vu cette fin.

[Alegas]

Et pour info McT avait encore une autre fin en tête à la base. La valise avec l'énigme du poids des bidons devait normalement passer de main en main (comme elle le fait sur une partie du film) jusqu'à se retrouver entre les mains de Simon à la toute fin pour finalement exploser. Mais ça n'a finalement jamais été tourné.

According to the DVD audio commentary, a second alternative ending had McClane and Carver floating back to shore on a makeshift raft after the explosion at sea. Carver says it is a shame the bad guys are going to get away; McClane tells him not to be so sure. The scene then shifts to the plane where the terrorists find the briefcase bomb they left in the park and which Carver gave back to them (in this version it was not used to blow up the dam). The film would end on a darkly comic note as Simon asks if anyone has a four-gallon jug. This draft of the script was rejected early on - possibly due to the similarity of the ending to Die Hard 2, where all the villains board a plane that later explodes - so it was never actually filmed. The rocket-launcher sequence was the only alternative ending to be filmed.

[pabelbaba]

Merci.

Les deux concepts sont cools, mais la fin alternative tournée est bien bien trop longue et aurait plombée le film tandis que celle imaginée et non filmée aurait ajouté du "oh, bah ça ça tombe bien"! Pas sûr que ça aurait amélioré le film au final.

[pabelbaba]

Caresses sous kimono de Norifumi Suzuki - 1972

Entre les sorties des Girl Boss et avant ses gros chefs d’œuvres zinzin comme Le Pensionnat des Jeunes Filles Perverses ou Le Couvent de la Bête Sacrée, Norifumi Suzuki a commis ce pinky en costumes.

Il s'agit encore d'histoire de fesses et de Shogun, mais le pitch est original, avec un seigneur qui se voit proposer une fille du Shogun en mariage et découvre les joies (et déboires ) du sexe. En résultera une interdiction de tout rapport charnel sur son territoire. 50 intrigues vont alors s'entremêler, avec notamment Sandra Julien qui jouera une française à la cuisse légère et où tous les vices seront de sortie. Ce sera soit frontal, soit métaphorique, avec un paquet de scènes assez déglinguées, notamment la femme qui se fait harakiri et semble y trouver de la jouissance...

Visuellement, ce n'est pas aussi pop que les deux films cités en préambule, mais on voit tout de même ça et là des cadres, éclairages ou mises en scène laissant entrevoir ce que Suzuki fera par la suite.

Au final, le film reste relativement agréable à suivre, même avec Miki Sugimoto trop prude, mais ça reste loin d'être un incontournable. Quoique tout déviant un tant soit peu consciencieux, se doit de voir la révolte finale avec des phallus géants.

5/10

[Mark Chopper]

Pas vu celui-là...

Chaude soirée en tout cas chez M. & Mme Pabel.

[pabelbaba]

C"'est plus soft que Flower and Snake.

[Mark Chopper]

Pas de nain avec un masque de Tengu

[pabelbaba]

Je parlais de l'original qu'elle a quitté en pleine séance.

[Mark Chopper]

A ta place, je l'aurais quittée sur le champ

[pabelbaba]

J'avoue, j'ai hésité.

[pabelbaba]

The Bare-Footed Kid de Johnnie To - 1993

Il s'agit d'une revisite des Disciples from Shaolin de Chang Cheh, produite très tardivement par la Shaw Brothers, avec Toto le héros en réalisateur et Liu Chia Liang aux chorés. Je n'ai pas vu l'original, mais la curiosité m'a poussé à le regarder.

Visuellement, c'est vraiment un film étonnant. D'un côté, on voit bien la patte SB des films en costume, avec ces décors familiers, peu de nature, des chorégraphies dans un premier temps assez classiques. Mais de l'autre, le film a aussi été mis au goût du jour. Rien que de voir les trombines de Maggie Cheung et Aaron Kwok, c'est un sacré coup de jeune qui est donné à la pellicule! Le Shawscope n'est pas conservé, on a droit à un 1.85 : 1 qui remplit la TV. Ca se voit aussi dans les accessoires et la direction artistique, c'est n'est plus aussi clinquant, tout fait plus sale et réel, comme dans les autres films en costume de cette période. Surtout, Johnnie To (et peut être aussi ceux qui l'ont secondé) ont opté pour un changement de façon de filmer les combats dans la dernières partie du film, avec un montage plus hystéro et des visuels bien plus bordéliques (notamment le baroud final...).

Ca donne un mélange pas désagréable, voire même plutôt prometteur. A vrai dire, on a une bobine plus équilibrée et vivante que dans les SB classiques. On sent que les acteurs ont moins de ballets dans le derche, sans perdre de solennité quand c'est nécessaire. En résulte un film moins bavard, plus tourné vers les personnages, où l'on a moins l'impression que l'on doit simplement enchaîner dialogues et bastons à intervalle régulier pour garder l'attention du spectateur. Le tout en conservant quand même un peu de l'ADN du studio avec les têtes connues, les décors et chorégraphies.

On peut malgré tout avoir des regrets que les pontes de la SB n'aient pas eu l'idée de faire cela plus tôt, en particulier fin des 70s, début 80s, mébon, c'est de l'histoire ancienne qu'on ne réécrira pas. Et puis ça a laissé de la place pour les autres.

6,5/10

[pabelbaba]

Wayne's World 2 de Stephen Surjik - 1993

C'est typiquement le genre de bobine qui n'avait pas besoin d'une suite. D'ailleurs ils ne se sont pas fait chier et on repris la même trame que celle du 1 avec Wayne qui se fait doubler par le producteur de Cassandra.

Pourtant, j'aime vraiment ce film! Déjà parce qu'on troque Rob Lowe pour Christopher Walken. Bordel ce qu'il est cool! Mais surtout, ils ont ajouté une ribambelle de seconds rôles vraiment marrants, avec des storylines complètement pétées. Les scènes avec Kim Basinger en chaleur, Del Preston psychopathe, le papa asiate de service, l'indien zarbi à moitié à poil etc... ça marche à fond. Ils se sont vraiment lâchés, bien plus que dans le premier volet je trouve. Y'a des parodies à la pelle, dont celle d' Officier & Gentleman que je n'avais à l'époque. Le 4ème mur est encore une fois explosé, mais ça marche : les conneries sur le voyage à Londres, l'arrivée de Charlton Heston, c'est tellement con et pété que ça me fait rire.

Y'a pléthore de trucs en fait, ce qui fait que le rythme ne faiblit pas. Il faut faire gaffe à l'arrière plan, comme dans Alarme Fatale, ils ont aussi fait l'effort d'écrire des gags en deux temps (les poulets et pastèques, les Village People), le caméo de Ted McGinley, alors qu'on a encore Ed O'Neil dans cette suite, n'est pas innocent... Mis bout à bout, c'est 1h30 de conneries dans une ambiance 90s vraiment fun.

Le seul bémol, c'est la BO. Ce sont mes goûts persos, mais il y avait bien plus de trucs cools dans le premier (je ne suis pas très fan d'Aerosmith ) et à part The wind cries mary, tout est un peu random hormis l'utilisation à bon escient de Mrs Robinson. Mébon, détail toussa...

7,5/10