[Alegas] Mes Critiques en 2022

[pabelbaba]

Alegas n'a pas tort sur le fait que c'est le plus extrême. Mais au contraire, je trouve que ça renforce l'expérience.

[osorojo]

Ah ben ça, quand on est du genre à ne rien ramener au boulot parce que ça couuuuuuute, on change pas sa télé tant qu'elle ne fume pas, même si c'est l'un de nos, voire notre, loisir principal

[pabelbaba]

???

[Mark Chopper]

Fatigué Oso, très fatigué...

[osorojo]

Ah pitain, j'me suis planté de topic, j'voulais juste mettre 100 balles à pabel qui mate 200+ films par an sur une tv cathodique

[Alegas]

[pabelbaba]

Ah pitain, j'me suis planté de topic, j'voulais juste mettre 100 balles à pabel qui mate 200+ films par an sur une tv cathodique

A peine cent.

Mais surtout c’est quoi cette histoire de coût et de taf?

[osorojo]

Vous avez la mémoire courte mr Pabel Baba

[pabelbaba]

Je cherchais un rapport direct avec la tv!

[Alegas]

Anchorman : The legend of Ron Burgundy (Présentateur vedette : La légende de Ron Burgundy) de Adam McKay
(2004)

Excellente surprise pour le coup, d’autant que je suis pas forcément un gros fan de Ferrell, mais là pour le coup ça se range facilement parmi les meilleures comédies que les années 2000 ont pu produire. C’est vraiment dans la lignée de Step Brothers avec cet humour complètement débile et assumé, le tout mixé à une critique des médias pas spécialement originale mais bienvenue tout de même, et ça prouve bien que McKay est nettement meilleur dans un film purement comique plutôt que dans ses derniers choix de carrière où il a le cul entre deux chaises. Sans surprise, c’est un pur show non-stop pour le casting, qui semble du coup prendre beaucoup de plaisir : Ferrell trouve un rôle parfait pour exprimer son talent comique, et ses compères ne sont pas en reste, notamment Carell dans une prestation complètement nawak mais qui apporte certains des meilleurs gags du métrage. Le gros avantage du script et du film en général est qu’il se donne finalement peu de limites, en témoigne la grosse séquence de baston qui sort de nulle part : c’est complètement gratuit, mais c’est toujours fait dans un esprit fun et de générosité pour le spectateur en recherche de barres de rires (plus jamais je ne verrais le gif "well, that escalated quickly" de la même façon ). J’ai finalement assez peu de réserves sur cette comédie qui m’a livré plus que ce que je suis venu chercher, et que je reverrais très probablement avec beaucoup de plaisir.

7,5/10

[Alegas]

The Major and the minor (Uniformes et jupons courts) de Billy Wilder
(1942)

Film principalement connu pour être le premier long-métrage américain de Billy Wilder, le bonhomme n’avait jusqu’ici que participé à la réalisation d’un obscur film français avec Danielle Darrieux la décennie précédente, mais il entame réellement ici le début de sa carrière en ayant un contrôle créatif autant sur la mise en scène que sur le script qu’il signe (chose qu’il fera, sauf erreur, durant toute sa carrière). Dès ce premier film, Wilder pose finalement tout ce qui fera le succès de son cinéma, entre la mise en scène classieuse, le scénario au concept ingénieux, le sens de l’humour particulièrement présent, et la direction d’acteurs impeccable.

Ce qui impressionne dans celui-là, c’est vraiment l’équilibre très maîtrisé sur l’écriture, en particulier avec un concept aussi casse-gueule puisqu’on suit une femme très séduisante qui, par la force des choses, est obligée de se faire passer pour une jeune adolescente jusque dans une académie militaire, le truc étant qu’elle tombe amoureuse d’un officier auquel elle ne peut pas déclarer sa flamme. On va donc avoir un film très drôle, notamment sur l'ambiguïté sexuelle que développe le récit sur toute sa longueur, puisque forcément l'héroïne va faire tourner des têtes, ce qui va donner des séquences assez étonnantes pour l’époque, en témoigne ce passage où des cadets de l’académie se partagent l’accompagnement de la jeune femme, chacun avec l’espoir de pouvoir conclure avant la fin du temps imparti.

Sur ce point, le film réussit amplement son pari, c’est toujours en équilibre entre l’humour pour toute la famille et le politiquement incorrect, et du coup c’est dommage de constater que le métrage réussit nettement moins bien son aspect romantique, avec notamment une love-story que j’ai trouvée assez peu convaincante et inspirée, et de ce fait la première moitié du film reste clairement la meilleure partie. Ginger Rogers, habituée des comédies musicales, s’avère très bien en femme qui provoque le désir chez chaque homme qu’elle croise, un peu moins convaincu en revanche par Ray Milland dans le rôle de l’officier, mais ça doit sans doute au fait que son personnage est aussi bien plus transparent. Un premier long perfectible (Wilder fera nettement mieux en comédies par la suite) mais avec beaucoup de qualités, qui donne envie de se pencher sur le début de carrière de Wilder.

6/10

[Alegas]

Double Team de Tsui Hark
(1997)

Vu ce que j’en avais lu, notamment sur la production qui a laissé un souvenir difficile à Tsui Hark, je ne m’attendais clairement pas à apprécier autant que Knock-off, mais j’avoue que je tombe quand même de haut quand je vois cette première collaboration entre Van Damme et le réalisateur hong-kongais. En fait, le principal problème du film peut se résumer assez facilement : on a jamais l’impression de voir un film de Tsui Hark. Sur ce premier des deux films américains qu’il réalisera, on pourrait enlever son nom au générique que ça ne changerait pas grand chose, tant son style est complètement effacé pour laisser place à quelque chose de très conventionnel, et finalement d’assez plan-plan d’un point de vue formel. Aucune scène d’action ne ressort vraiment, malgré des idées plutôt déjantées (notamment dans le choix des lieux, genre une fête foraine ou un colisée), les effets visuels sont hideux (mais genre vraiment, les explosions devant la maison de Van Damme c’est juste pas possible, idem pour le plan de fin sur le colisée détruit, on se croirait dan une prod Asylum ), et si on compare avec les deux films suivants que fera Tsui, c’est même assez honteux dans ce que ça propose.

Un résultat qui doit beaucoup au second gros défaut du film, à savoir sa volonté de se prendre beaucoup trop au sérieux. Là où Knock-off est un pur divertissement jubilatoire qui se contrefout de la crédibilité de son script, Double Team donne l’impression de se chercher une légitimité premier degré. Et à la limite pourquoi pas si le script suivait, mais c’est vraiment loin d’être le cas entre le bad-guy aux ressources illimitées qui sait toujours où et quand intervenir pour foutre la merde, le sidekick joué par Rodman qui donne l’impression de venir d’un autre film, les idées complètement débiles (il y en a beaucoup, mais les premières qui me viennent à l’esprit sont le coup du distributeur et le plan tordu dans l’arène avec le combo mines + tigre ) et globalement le relatif kitsch de l’ensemble.

Forcément, production avec Van Damme oblige, c’est pas aidé par un casting qui ne vole pas haut côté interprétations, même Mickey Rourke est bien mauvais et c’est peu de le dire . Au final, la seule séquence qui ressort du film est tout le passage sur l’île prison, idée complètement farfelue mais qui, étonnamment, marche pas trop mal, ça rappelle un peu ce que fera Face/Off la même année dans une scène similaire. Mon seul regret concernant ce film, c’est finalement de ne pas l’avoir vu plus tôt, à une époque où certains membres du forum le défendaient comme un bon film, car là dans le genre gros dossier qui tâche, ça se posait là .

3,5/10

[Mark Chopper]

Mais certains ici le défendent encore

[pabelbaba]

Y'a pas Rob Schneider déjà!

[Jed_Trigado]

Mais certains ici le défendent encore

Présent.