[Pabelbaba] Mes Absolom 2022

[Mark Chopper]

Remate Dupont Lajoie. C'est ça, la vraie France d'avant.

[pabelbaba]

C’est plus tardif.

Il y a presque tout Mocky aussi.

[Dunandan]

L'Inspecteur ne renonce jamais aka The Enforcer de James Fargo - 1976

Initialement, il n'était pas prévu que je le remate, mes souvenirs d'ado me suffisaient : c'était bien nul. Le souci, c'est qu'il dure à peine une heure trente, quelle bénédiction! Malheureusement, il est bien tel que dans mes souvenirs...

Quoique, j'ai quand même eu l'agréable surprise de me marrer à plusieurs reprises. Harry a toujours le droit à son lot de punchlines et l'oral de Tyne Daly nous en donne pour notre argent. Pareil pour les clashs avec la hiérarchie, encore plus cash que d'habitude. Pareil pour la scène de dézingage de vilains, encore plus nawak que d'habitude et Harry qui tire dans le dos.

Mais passé ces quelques moments relativement jouissifs, qu'est ce qu'il reste? Des bad guys en carton, terroristes d'opérette, dont la menace est plus ridicule qu'autre chose. Une réalisation insipide qui ne peut rien faire face à des tunnels de dialogues gentiment casse-burne, si ce n'est de proposer des plans "carte postale" de SF complètement random. Une BO ultra jazzy, pas dégueue et pour une fois pas composée par Lalo Schifrin, mais qui arrive avec 10 ans de retard et qui ne colle pas du tout avec un film de cette époque. D'autant que le point fort du scénario aurait dû être la construction de la relation Harry/l'inspectrice, mais c'est tellement fade ou grand-guignol (la démonstration du bazooka... ), qu'on n'a pas envie d'y croire et que le final laisse de marbre.

Résultat, malgré la présence de Clint, on a un polar bien faiblard, pas digne des deux premiers et surtout pas aussi fun que le dernier.

4/10

[Mark Chopper]

A part la scène de l'oral, c'est chiantissime. Le pire de la saga.

[pabelbaba]

D’ailleurs le coup du CallaGhan dans la VF, c’était pour bien montrer qu’il était à part.

[pabelbaba]

La Rose et la Flèche aka Robin and Marian de Richard Lester - 1976

Le film me faisait de l’œil de par son casting et son thème un peu bizarre... ben j'ai été servi!

Le pitch avait l'air chouette : Robin revient en Angleterre après les croisades et quelques détours avec Richard Cœur de Lion, pour retrouver Nottingham où il avait laissé Marianne et le Shérif après ses petits exploits à l'arc. Mais 20 ans ont passé et tout a changé. On a donc un film sur l'amour et la vieillesse. A vrai dire, ça aurait dû être passionnant. D'un côté Marianne qui n'a pas tourné la page, Robin qui croit avoir 20 ans et de l'autre le Shérif qui attend sa revanche, il y avait vraiment de la matière, surtout avec Petit Jean fidèle comme jamais.

Mais en fait, rien ne prend vraiment. La faute à un ton extrêmement bizarre où les massacres côtoient les blagues façon Monthy Python. Vraiment. Les gars qui cherchent une pierre à mettre dans la catapulte et qui entrechoquent leurs heaumes... Les casques en forme de phallus... La catapulte qui envoie sa pierre à 5 mètres de loin... Le garde qui va chercher les prisonniers alors en train de défaire le mur pour s'enfuir... Tout ça dans les premières 10 minutes, ça fait pas très sérieux. D'autant que les décors sont assez particuliers car comme pour ses Trois Mousquetaires ou On l'Appelait Milady, Lester a tourné en Espagne et ça se sent!

Avec ce background, pas facile de poser une histoire tragique avec Robin vieillissant. La partie avec les retrouvailles de Marianne, ça marche plutôt bien, surtout avec Audrey Hepburn plus âgée et parfaite pour le rôle, même si sa choucroute fait tâche. Mais à côté de ça, l'évolution de Robin, pourtant bien incarné par Sean Connery, est trop radicale. On sent qu'il veut toujours en découdre et s'en sort plutôt bien, contrairement à Don Quichote par exemple. Du coup le film a plus des allures de L'Homme qui Voulu être Roi, mais sans le souffle épique avant la déchéance. Robin est déjà déchu. Il est présenté cul nu, se baladant avec des traînes-savates et rien ne justifie son basculement complet.

Du coup, c'est difficile de croire au perso et d'être emporté par la fable tragique qu'on nous conte. Vus les partis pris, c'est logique mais décevant.

4/10

[Alegas]

Le Crabe-Tambour de Pierre Schoendoerffer - 1977

Il s'agit d'un film qui m'avait profondément marqué. Depuis lors, j'ai vu d'autres œuvres du réalisateur, lu ce qu'il a fait avec Kessel ou autre et l'envie de le revoir est devenue toujours plus pressante avec le temps. Voilà, c'est fait.

Ben j'ai pas été déçu!

A travers les dialogues entre deux officiers de marine, on nous raconte la vie d'un troisième. Ca n'a pas l'air foufou comme ça, cependant en nous brossant le portrait d'un personnage un peu surnaturel, Schoendoerffer parle autant de ses trois personnages, que de la France sur la période concernée (fin de la WWII à la chute de Saïgon en 1975) et de l'état de son armée. Dans le fond, c'est passionnant, tout y passe, de la décadence d'un empire, à la fraternité à l'épreuve des engagements, à l'obéissance, à l'amitié... le tout à la moulinette des tragédies qui ont parsemé ces années (Indochine et Algérie). Ces conversations ont deux atouts majeurs. En premier lieu, ce ne sont pas de simples quidams qui devisent, mais des officiers, avec un rapport de hiérarchie, qui oblige à une grande retenue. C'est con, mais ça donne une force supplémentaire au propos. Mais surtout, on parle de Claude Rich et Jean Rochefort, au taquet de ce qu'ils savent faire et... c'est beau. Autant Rochefort, qui joue la gêne et l'autorité à la perfection, que Claude Rich, moins pince sans rire qu'à l’accoutumée et plus empathique.

Autour de cela, Schoendoerffer a décidé de présenter ses héros sans une once d'héroïsme, au milieu d'une mission ingrate dans le froid, où il filmera de façon quasi documentaire le quotidien de la Marine Française quand le temps des combats est terminé. Pourtant c'est à peine moins difficile, avec son lot de drames et des conditions extrêmes. Cela souligne parfaitement les échanges des personnages principaux et l'état général à ce moment, entre la défaite au Vietnam et le choc pétrolier avec son corollaire, le chômage de masse, qui devraient inciter à la tristesse et la nostalgie.

Pourtant ce n'est pas complètement le cas et quelques détails viennent apporter un peu d'optimisme, comme les délires étonnant de Dufilho, le regard d'Aurore Clément ou simplement le rire et le ton général de Perrin, qui ne perd jamais le cap. Au final, on trouve même une certaine poésie étrange dans les longs plans fixes sur cette mer étonnante en plein grand froid. Ce n'est pas la présence de Kashmir de Led Zeppelin qui va atténuer ces impressions d'ailleurs.

Du coup, on ne ressent pas vraiment de nostalgie, ni même de mélancolie, mais plutôt un sentiment étonnant et quasi-lénifiant comme je n'avais jamais ressenti auparavant. Et c'est aussi surprenant qu'agréable.

10/10

[Mark Chopper]

J'ai bien dormi devant celui-là

[pabelbaba]

Ca manquait de tentacules autours des quelques actrices asiates, j'avoue.

[Mark Chopper]

Je ne vois pas le rapport avec la nouvelle télé de Jack Spret

[Alegas]

Heureusement qu'il y a la fusillade dans le centre commercial, sinon pas certain que je mette la moyenne.

[Jed_Trigado]

Belle critique, mais ça me donne toujours pas envie de découvrir l’œuvre de Schoendoerffer Senior. Je crains le truc verbeux dans le sens chiant du terme.

[pabelbaba]

Merci.

La 317ème Section ne devrait pas te faire chier. Et puis après tu pourras regarder Le Crabe-Tambour, y'a un petit clin d’œil...

[Alegas]

Je confirme pour La 317ème section, des trois films du mec que j'ai vu c'est le seul que j'ai apprécié.

[pabelbaba]

Qu'est ce qu'on a encore fait au bon dieu? de Philippe de Chauveron - 2019

Le premier m'avait fait marrer. A vrai dire, il y a le potentiel pour faire une suite au moins aussi drôle.

Le souci, c'est qu'à un moment, il y a trop de persos. Faire exister les 2 parents, les 8 filles et gendres, les beaux-parents africains, la sœur africaine, sa copine, l'afghan... ça fait beaucoup. Alors comme dans le premier, on zappe grosso modo les filles et on ressort le seul truc un peu drôle concernant l'une d'elle (les tableaux dégueus). Et à force, on s'aperçoit que c'est un peu tout le film qui sent le réchauffé. Les vannes entre communautés, ben elle ne varient pas. D'autant qu'elles sont rarement mises en situation et plutôt balancées au cours de conversations. Rien de bien neuf donc.

Heureusement, il y a quelques idées un peu originales, notamment le délire du gendre chinois avec les armes et les quelques situations avec le réfugié. Mais c'est peu. Très peu. Surtout noyé dans un scénario sans queue ni tête, avec les gendres voulant quitter la France et les africains qui doivent accepter que leur fille est lesbienne. C'est mal branlé, pas crédible et surtout pas du tout drôle.

Résultat, même avec un casting moins pété, il n'aurait pas été possible de relever le niveau de cette suite paresseuse.

2/10