[Alegas] Mes Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Mer 23 Fév 2022, 14:11

Et vingt ans d'écart. :chut:

C'est pas énorme, pour Netflix c'est peanuts.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Mer 23 Fév 2022, 14:14

Oui et j'imagine que pour Netflix c'est rentable vu que le film a été (et est toujours ?) dans le Top 10 France des visionnages.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Jed_Trigado » Mer 23 Fév 2022, 14:14

C'est moins cher que du Dany Boon, mais quand même les CGI et la production design sont archi-dégeus. Pour du huis-clos tourné en studio, on était en droit a plus de soin surtout de la part d'un mec aguerri comme Jeunet.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar lvri » Mer 23 Fév 2022, 15:25

Alegas a écrit:Oui et j'imagine que pour Netflix c'est rentable vu que le film a été (et est toujours ?) dans le Top 10 France des visionnages.


Netflix se rémunère via les abonnements. Donc en soit, le nombre de visionnage peut ne pas avoir de sens pour parler de rentabilité (partage de comptes, plusieurs visionnages, arrêté en cours de route....). Il faudrait savoir si la sortie de ce film a entraîné une augmentation des abonnements pour connaître sa vraie rentabilité. Et là, ça me semble compliqué.
Par contre, le nombre de visionnage peut attirer la curiosité de non abonné.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Mer 23 Fév 2022, 15:26

Le film fait tourner la machine. Donc c'est rentable.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Mer 23 Fév 2022, 15:28

Soit, mais du coup un nombre de visionnages important d'un show apporte forcément indirectement une certaine rentabilité : ça a créé de la curiosité, ce qui a engendré de la visibilité, et ce n'est donc pas un contenu qui s'est perdu au milieu de centaines d'autres dès sa sortie comme cela peut arriver souvent.

EDIT : Grillé par Mark.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar lvri » Mer 23 Fév 2022, 15:42

On est bien d'accord. D'où mon "le nombre de visionnage peut ne pas avoir de sens", et ma dernière phrase.
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En guerre - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 24 Fév 2022, 15:39

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En guerre de Stéphane Brizé
(2018)


Comme La loi du marché, c’est un film que j’avais volontairement zappé à sa sortie en salles, pensant que ça allait être le film social engagé vu mille fois avant en France, et même si c’est un peu le cas je ne peux m’empêcher d’être surpris par un traitement rarement effectué dans notre cinéma. Avec En guerre, Brizé continue l’exploration du monde du travail d’aujourd’hui, et si dans La loi du marché on suivait un chômeur obligé d’accepter un travail moralement dégradant, ici on va avoir Lindon qui incarne un syndicaliste qui va se donner à fond dans une cause qu’il estime juste, à savoir la grève d’une grande usine menacée de fermeture par son groupe international qui souhaite délocaliser. Une grève qui va s’avérer plus longue et violente que prévue, puisque le groupe fera tout son possible pour faire durer les choses afin de voir les grévistes abandonner les négociations, et qui est filmée ici comme un reportage de guerre. Pour le coup, l’aspect très documentaire du métrage ne m’a jamais dérangé : il est non seulement assumé jusqu’au bout (jusque dans sa bande-son avec les riffs de guitare qui donnent l’impression d’être dans un conflit au Moyen-Orient), mais en plus il apporte une force d’authenticité qu’une mise en scène classique n’aurait sûrement pas pu donner. Et si on ajoute à cela le fait que Lindon, comme dans le film précédent de Brizé, est le seul acteur professionnel du casting (chose qui ne se remarque jamais, tant tout le monde est au diapason), on a vraiment l’impression d’y être.

Alors clairement, un spectateur qui cherchera une dramaturgie digne d’un film de fiction se sentira très certainement lésé tant on est plus ici devant des colères qui se contiennent de scènes en scènes avant d’exploser, mais le fait est que ça marche et que ça donne quelques scènes excellentes (le passage immersif dans le hall du Medef, les premières divisions entre syndicalistes et employés, mais aussi les longues discussions de tentatives de négociation où Lindon ne lâche pas d’un pouce). Il y a peut-être bien le final qui fait un peu too-much, mais d’un autre côté ça s’inscrit dans la logique jusqu’au boutiste du personnage. Lindon, sans surprise, est vraiment à son aise dans ce rôle finalement très physique, où il gueule beaucoup et donne de sa personne, y’a pas à dire c’est vraiment un acteur doué pour ce genre de prestation naturelle qui pourrait très bien être un mec qu’on peut facilement croiser dans la rue. Bref, dans les films français en mode analyse sociale sur le monde du travail, c’est clairement un de ceux que je pourrais recommander vu que ça ne se contente pas de discuter avec une mise en scène paresseuse en champ/contre-champ.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Dionycos » Jeu 24 Fév 2022, 16:56

Brizé c'est vraiment un bon. Son cinéma social n'est jamais plombant, "auteurisant". Il est plein de rage (souvent contenue, mais qui bouillonne derrière les silences), et d'une totale sincérité. Et ça ne verse jamais de le faux documentaire grâce à un vrai sens de la dramaturgie.
Alors oui, visuellement ça ne flatte jamais la rétine, et en voyant les bandes annonces de ses films ça peut donner envie de fuir. Mais à chaque fois j'ai été cueilli par ses films pourtant pas sexy sur le papier.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Jeu 24 Fév 2022, 17:11

J'avais eu l'occasion de le rencontrer vite fait lors d'une AVP de Mademoiselle Chambon à l'époque, déjà le bonhomme me plaisait bien, mais j'ai le plaisir de le connaître personnellement depuis quelques mois (il m'a même invité à l'AVP de son dernier) et c'est vraiment un gars très intéressant. Pas du tout le genre à te dire qu'il fait du cinéma avec un grand C, mais par contre quand il te parle des sujets de ses films tu sens qu'il y a un réel engagement avec ce qu'il traite. Il s'y intéresse en profondeur, va en discuter avec les intéressés, développe une certaine hargne face aux inégalités et injustices, et ça se ressent vraiment dans ses films.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 24 Fév 2022, 18:24

j'ai le plaisir de le connaître personnellement


Tu l'as rencontré dans quelles toilettes ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Jeu 24 Fév 2022, 22:34

:nono:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Dionycos » Ven 25 Fév 2022, 11:52

Je l'ai un peu connu aussi, quand j'étais en formation de production ciné dans mon école, on avait suivi la fin de production d'un de ses films (Quelques heures de printemps) sur toute une année, et il venait une fois par mois nous faire une séance autour de son film : rédaction du scénario, financement, tournage, post prod, rencontre avec Lindon et Hélène Vincent. Il était top, très humble, ouvert à la conversation, nous avait donné le scénario dès le début.
Ce que tu dis de lui me rappelle tout à fait l'image que j'ai eu de lui il y a 10 ans :super:
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Michael Cimino, un mirage américain - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 25 Fév 2022, 16:59

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Michael Cimino, un mirage américain de Jean-Baptiste Thoret
(2022)


Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec celui-là. Avec Thoret aux commandes, je me doutais que ça n’allait pas ressembler au premier documentaire venu, et ça se confirme en grande partie avec notamment une approche très intéressante au début du métrage. Thoret l’avait expliqué avant la séance : son rapport direct avec Cimino remonte à loin puisqu’il y a une quinzaine d’années il avait eu l’occasion de faire une longue interview avec lui, sous la forme d’un road-trip au milieu des paysages américains, condition que Cimino avait apparemment imposé avec une phrase du style “pour comprendre mon cinéma, il faut voir les lieux dans lesquels je tourne”. Ce principe, il semblerait que Thoret l’ait pris comme note d’intention pour son documentaire sur le réalisateur décédé depuis, notamment avec un premier tiers du métrage entièrement dédié à The Deer Hunter, et plus précisément à la petite bourgade industrielle dans laquelle Cimino avait tourné à l’époque son film.

Une ville qui a évolué depuis, et pas forcément qu’en bien (comme beaucoup d’endroits, l’usine a fermé et une grande partie de la population est partie, des lieux emblématiques ont été détruits, etc…) mais qui garde toujours un souvenir vivace du tournage. C’est vraiment la meilleure partie du documentaire, où on constate l’effet impressionnant que peut avoir le tournage d’un film sur une population (la plupart ont des étoiles dans les yeux lorsqu’ils en parlent, et la ville a érigé des panneaux entiers pour immortaliser cette gloire temporaire), mais où il est aussi amusant de voir Thoret discuter avec des gens qui ont participé, voire joué, dans un très grand classique du cinéma américain, sans vraiment se rendre compte du statut du film depuis sa sortie. Tout ce passage, avec notamment une projection du film organisée dans le bar de la ville, est clairement le plus original et le plus émouvant du projet. Malheureusement, je dois avouer être moins convaincu par la suite, où le film prend une forme plus didactique et linéaire.

L’avantage avec Thoret, c’est qu’on ne présente plus les évidences, et ce documentaire n’est donc pas forcément conseillé à ceux qui ne sont pas familiers avec le cinéma de Cimino, mais à côté de ça j’ai l’impression que Thoret reste un peu trop en surface pour aborder les autres films du réalisateur. On va donc traiter chaque opus de sa filmographie un par un, souvent avec beaucoup de contraste de temps dédié à chacun d’eux (les films mineurs, sans surprise, sont vite évacués, notamment ses trois derniers), et je trouve dommage que le travail qui avait été fait autour de Deer Hunter ne soit pas reproduit sur les autres films car ça aurait vraiment pu donner un panorama très intéressant et diversifié sur l’Amérique de l’époque et d’aujourd’hui. A cela s’ajoute le fait que le film dure plus de deux heures, et que cela se ressent (à plusieurs moments je me suis dit “voilà la fin”, et en fait non), et du coup je me demande si la version courte diffusée sur Arte il y a quelques mois ne s’en sortait pas mieux de ce côté là, même si je me doute que l’analyse de la personnalité de Cimino doit y perdre forcément pas mal. Un documentaire sympathique donc, qui vaut surtout par sa forme soignée et son premier tiers fascinant, dommage que le reste soit plus classique.


6,5/10
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Maigret voit rouge - 4/10

Messagepar Alegas » Sam 26 Fév 2022, 13:08

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Maigret voit rouge de Gilles Grangier
(1963)


Et bien c’était pas génial, le film se tape la réputation d’être le moins bon Maigret avec Gabin dans le rôle, et j’ai envie de dire que c’est complètement mérité. Pourtant, le changement de réalisateur aurait pu augurer du bon, puisqu’on troque Jean Delannoy pour Gilles Grangier, avec qui Gabin avait déjà tourné neuf films, mais au final c’est tout le contraire qui se passe, avec un film toujours sur des rails et qui ne va jamais quitter son côté très attendu. Car bon, autant les deux premiers Maigret avec Gabin n’étaient pas des enquêtes particulièrement passionnantes, mais il y avait toujours quelque chose pour les rendre un minimum agréables à suivre, ça pouvait être la façon de filmer Paris, le fait de transposer l’action dans un petit village de campagne, les personnages, une mise en scène qui tend vers le film noir, etc… Ici, que dalle, Grangier filme son histoire de la façon la plus pépère possible, et à la limite si le script était bien ça pourrait faire la blague, mais non : j’ignore si c’était la présence de Delannoy au script qui rendait les deux premiers films sympathiques, mais là paye ton enquête jamais intéressante (dont j’ai quasiment déjà tout oublié, c’est dire à quel point c’est marquant :mrgreen: ) et au rythme léthargique. De tous les Maigret que j’ai pu voir, même ceux sans Gabin, c’est clairement le moins bon film que j’ai vu, ça a beau faire moins d’une heure et demie ça donne l’impression d’en durer deux, et même si Gabin est toujours aussi à l’aise dans le rôle ça ne suffit pas à masquer ces gros défauts. Le seul avantage de ce troisième Maigret, c’est qu’il permet de relativiser complètement la lenteur des deux autres.


4/10
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Auteur: osorojo

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