lvri a écrit: Le tout est de voir s'ils reconnaissent ton boulot à sa juste valeur.
C'est surtout ça qui moi me fait le plus mal. On me dit, que ça soit mes collègues ou ma boss "alors ton boulot est parfait, techniquement c'est niquel mais t'es un peu trop rigide sur certains trucs". Traduction : pour la boss, je crois que je l'ai partagé ici la dernière fois, mais une fois j'ai pas rendu un service, en fait, et bah je suis passé pour le mec qui pense qu'à sa tronche et qui fait chier avec ses horaires ; et pour les collègues, je pose des questions, par exemple quand on commande un livre de Mathieu Bock-Côté, à l'idéologie puante et dangereuse, je dis qu'en gros pour un centre qui forme des futurs travailleurs sociaux, ça le fait peut-être pas, c'est pris pour une attaque perso, ou quand je cible les petits trucs qui sont pas fait et que moi je fais, du coup, bah je passe pour un pinailleur. Mais j'ai compris, et c'est là où ça fait mal, que ma boss, si elle ne m'a pas défendu malgré mon travail "irréprochable" c'est parce qu'elle a mis 15 ans à gravir les échelons, elle a remplacé plusieurs personnes avant d'arriver à son poste de responsable. Elle a 39 ans. Et moi j'arrive, 32 ans, et au bout de 6 mois j'ose, comme un gros con, et en face de la big boss en plus, demander d'être reconnu à ma juste valeur. Ca a du lui trouer tellement le cul que son égo a pris le dessus. Et les collègues, à base de remarques du type "ah t'es pas si parfait finalement" après une commune erreur, ou en me faisant des remarques sur ma jeunesse ou sur mon inexpérience, comme ça, sous le coup de l'humour, j'ai bien cerné l'exemple d'âgisme qui me fout autant la gerbe qu'une autre forme de discrimination. Je vais pas faire ma victime, c'est vraiment pas mon genre, c'est surtout la forme d'injustice qui me fout la haine. Toujours l'impression de me faire exploiter où que j'aille, et la qualité de mon travail ne compte finalement que peu, y'a toujours un truc soit pour te rabaisser subtilement, soit pour te faire comprendre que quoi que tu fasses, ça sera jamais assez bien...
(Merci du soutien, sinon, les gars)