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Nombre de saisons : 4 / Nombre d'épisodes : 40 (série terminée)
Série créée par : Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers
Distribution : Lee Pace, Scoot McNairy, Mackenzie Davis, Kerry Bishé, Toby Huss...
Durée des épisodes : 41-54 mn - Genre : bidouille informatique - Nationalité : américaine
Date de la première diffusion : 1er juin 2014 - 14 octobre 2017 (Etats-Unis)
Série créée par : Christopher Cantwell et Christopher C. Rogers
Distribution : Lee Pace, Scoot McNairy, Mackenzie Davis, Kerry Bishé, Toby Huss...
Durée des épisodes : 41-54 mn - Genre : bidouille informatique - Nationalité : américaine
Date de la première diffusion : 1er juin 2014 - 14 octobre 2017 (Etats-Unis)
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J’ai toujours été fasciné par ces visionnaires qui, enfermés dans leur garage dans les années 1970-1980, bidouillaient les premiers PC de manière idéaliste, persuadés de créer un outil qui, mis à disposition du plus grand nombre, finirait par rendre le monde meilleur.
Ouais, ils n’avaient pas songé à l’invention des réseaux sociaux
Derrière les noms que l'histoire a retenus (tel Bill Gates, l'idole des antivax), il existe des hommes et des femmes qui n’ont pas manqué de bonnes idées, mais qui ne les ont pas forcément eues au bon moment et/ou qui peinaient à trouver des investissements pour concrétiser leurs visions. Halt & Catch Fire met en scène ce type de personnages, capables de penser et de créer les premiers forums, jeux en réseau, sites de ventes aux enchères et autres moteurs de recherche...
La série met particulièrement en avant quatre personnages qui vont beaucoup évoluer au cours de l’intrigue (qui se déroule sur une période de douze ans). Celui de Joe MacMillan, par exemple, ressemble au début à un Steve Jobs du pauvre, tendance sociopathe, un homme sans réelle compétence informatique mais capable de repérer des artisans solides et de les pousser, en bon chef d’orchestre, à donner le meilleur d’eux-mêmes pour la bonne marche du projet... Mais, au fur et à mesure des épisodes, à travers les relations qu’il développera (en particulier son amitié avec Gordon Clark et sa relation je t’aime, moi non plus avec Cameron Howe), il gagnera en profondeur et en empathie. Il suffit, pour s’en convaincre, de mettre en parallèle sa première et sa dernière scène :
Les autres personnages ne sont pas en reste. La série a le mérite de traiter les hommes et les femmes à égalité, sans jamais donner l’impression de forcer cet équilibre. Les personnages de Cameron et Donna s’imposent ainsi, malgré les obstacles, dans un monde machiste. Quant au personnage de Gordon, il se révèle sans doute le plus attachant sur la longueur : présenté au début de la série comme un Steve Wozniak raté et alcoolo, il gagne confiance en tant qu’homme de l’ombre, au service des idéaux de son épouse Donna, de Joe ou de Cameron… Tout en restant un bon père.
On pourra regretter une direction artistique un brin décevante (le budget ne devait pas être le même que pour Mad Men) : les années 1980 ne sont pas, à mon sens, parfaitement retranscrites à l'écran... Mais ce sera bien mon seul bémol.
Une très bonne série donc, injustement méconnue du grand public. Un sujet intéressant et, surtout, des personnages passionnants que l’on prend plaisir à voir évoluer durant quarante épisodes.