LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND - NOTE : 10/10 Trois professionnels du revolver sont à la recherche d'un pactole de 200 000 dollars. Mais qui sont le bon, la brute et le truand ?La voici enfin! Cette critique tant attendue! (Ou pas.)
J'ai mis beaucoup de temps avant de regarder ce troisième opus de la trilogie du dollar car je voulais le voir dans les meilleures conditions possibles. Chose assez marrante, des petits désagrements techniques ont ponctué le visionnage du film. À croire que je n'aurais jamais pu le regarder dans des conditions optimales. Bref! Ceci étant, je l'ai regardé et je dois dire que Sergio Leone et Ennio Morricone sont un peu des Dieux pour moi maintenant. Cette bande son est aux petits oignons, d'entendre les "Aaa Aaaa Aaa Aaa Aaaa, Wouin wouin wouiiin !", c'est tout bonnement jubilatoire.
Les plans lents, longs, larges, zooms et dezooms propres aux westerns spaghetti me manquaient. Les paysages sont toujours à couper le souffle. Cela dit en passant, je ne sais pas si c'est l'upscale de la 360 + la version restaurée ou juste cette dernière, mais l'image est magnifique. Ces plans lents font monter la tension lors des duels et je dois avouer que je fus parcouru de certains frissons à quelques moments clés. Le summum du plaisir a bien entendu été cette scène finale, d'anthologie! Ce duel (à trois!) entre Blondin, Sentenza et Tuco.
Parlons de ces trois personnages principaux tiens. Lee Van Cleef, sombre, ténébreux, est parfait dans le rôle de la brute. C'est un tueur qui remplit toujours ses contrats, pour peu qu'on le paie. Le truand quant à lui, Tuco, joué par Eli Wallach, est vraiment laid (référence au titre original). C'est un truand qui accumule les meurtres, vols, etc. Il est légèrement différent de Sentenza dans le sens où lui vole et tue par pur plaisir et surtout parce qu'il a un peu (beaucoup) été fini au pipi de chat. Il est drôle et maladroit. Cependant, et c'est là qu'on voit que c'est un western spaghetti encore une fois très bien dialogué, ses répliques sont souvent accompagnées de petits dictons, fabriqués maisons, qui illustrent ses pensées et actes.
Il va d'ailleurs être imité par le bon, ce qui donnera une réplique mondialement connue (
"Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."). De son surnom Blondin dans le film, Clint Eastwood est très convaincant; d'un charisme gigantesque et d'un calme sans faille, il impose le respect. Mais c'est ce personnage qui vient bousculer la signification du titre du film. En effet, à l'instar de la brute et du truand qui correspondent bien à leur appellation, le bon n'est pas si bon que ça. Il est manipulateur (lorsqu'il va se servir de Tuco pour empocher les primes) et légèrement sournois.
Par conséquent, on en vient à trouver la brute pas si méchante que ça, et idem pour le truand. Sentenza est sadique, certes, mais il ne tue ou ne torture que lorsque cela est "nécessaire", il ne tuera jamais par plaisir à l'inverse du truand. Ce dernier n'est pas si mauvais lui aussi, confère l'épisode avec son frère.
En conclusion,
Le Bon, la brute et le truand est un très bon film, pour peu qu'on aime le genre (
zack_) et qui démontre encore une fois que Sergio Leone est un maitre en la matière.
PS: Il ne me reste plus qu'à voir les deux premiers. (
)