The last detail (La dernière corvée) de Hal Ashby
(1973)
(1973)
Premier film de Hal Ashby que je découvre et c’est plutôt convaincant. Je savais à peu près à quoi m’attendre vu que j’avais vu à sa sortie la suite officieuse de Richard Linklater, et le fait est que ce dernier avait repris la formule d’Ashby : trois personnages singulièrement différents, unis par l’uniforme, qui se retrouvent dans un périple qui va aller d’un point A à un point B, au cours duquel il ne va rien se passer d’exceptionnel mais où chacun se dévoilera peu à peu au spectateur. Un road-movie intimiste classique donc, qui ne propose que de la tranche de vie avec des enjeux simples (en gros on suit deux militaires en attente de leur affectation, et qui vont devoir accompagner un troisième pour purger huit ans de prison, du coup ils vont chercher à lui rendre ses dernières heures de liberté mémorables), et si on accepte ce postulat de départ il y a clairement moyen d’apprécier ce film qui va baser ses qualités avant tout sur ses personnages, aussi bien en termes d’écriture (Towne, scénariste emblématique du Nouvel Hollywood, signe le script) que d’interprétations.
Car au final, même si le film ne brille pas spécialement par des séquences mémorables, c’est vraiment le feeling qui parcourt le métrage qui le rend sympathique, avec des personnages et des situations authentiques. Jack Nicholson, Randy Quaid et Otis Young campent leur personnage avec conviction en mettant ce qu’il faut de justesse, et côté casting on notera l’apparition d’une toute jeune, dont c’était le premier rôle. Côté réal, je ne peux pas trop me prononcer sur un éventuel style Ashby, mais là en l’occurrence c’est de la mise en scène qui s’efface derrière son sujet, avec une envie de réalisme que ce soit via une caméra jamais intrusive ou une photographie morne pour représenter la côte est en période hivernale. Un road-movie sympathique donc, auquel il manque un petit quelque chose pour le rendre plus marquant.
Car au final, même si le film ne brille pas spécialement par des séquences mémorables, c’est vraiment le feeling qui parcourt le métrage qui le rend sympathique, avec des personnages et des situations authentiques. Jack Nicholson, Randy Quaid et Otis Young campent leur personnage avec conviction en mettant ce qu’il faut de justesse, et côté casting on notera l’apparition d’une toute jeune, dont c’était le premier rôle. Côté réal, je ne peux pas trop me prononcer sur un éventuel style Ashby, mais là en l’occurrence c’est de la mise en scène qui s’efface derrière son sujet, avec une envie de réalisme que ce soit via une caméra jamais intrusive ou une photographie morne pour représenter la côte est en période hivernale. Un road-movie sympathique donc, auquel il manque un petit quelque chose pour le rendre plus marquant.
7/10