4.5/10
Milano Rovente de Umberto Lenzi - 1973
Avec Lenzi je m'attendais à un gros polar bis qui tâche et finalement j'ai eu un truc un peu trop sage mais qui a le mérite d'essayer de raconter une histoire et d'avoir des personnages moins foireux que d'habitude et en plus le duo de lead est bon : Sabato (et j'aime bien le fait que le héros soit un enculé qu'on rend quand même sympa) et Philippe Leroy.
Alors le pitch on est sur du simple comme son titre français l'indique c'est une guerre entre 2 gangs (un qui fait dans le proxénétisme et l'autre le trafic de drogue), et les flics font juste de la figuration (y a bien un commissaire là pour traquer notre héros mais il est vraiment pas développé), pendant la première partie du film c'est juste les prostituées qui trinquent (et comme il faut) d'ailleurs dans tous les personnages féminins sont des putes (sauf une mais vu qu'elle est là pour trahir le héros ça colle aussi pute comme adjectif, d'ailleurs ce personnage aurait pu être bien plus développé et là c'est expédié à la va vite), le charme du cinéma italien, et les 2 gangs font se faire la misère pendant 1h40 et bien entendu y aura forcément de la trahison (la fin est réussie et réhausse l'impression générale qui était quand même pas géniale). Mais clairement c'est pas passionnant malgré 2 lead qui sont bons (surtout Leroy), on suit ça sans grand intérêt car c'est un peu mollasson (même si le scénario a un aspect touffu, ça reste à beaucoup trop expéditif et il est là le problème si tu veux être expéditif ok mais alors compense avec l'action et là ça compense jamais) et la réal est vraiment marquante aussi bien sur la forme que sur les idées bis, quand on mate un Lenzi on veut du bon gros bis (que ce soit dans le giallo ou le poliziottesco ça reste sa marque de fabrique) , alors on a bien une petite torture sur des couilles mais ça reste rapide et pas graphique, et puis le mec s'est même pas fait chier à faire tirer les armes à feu, la plupart du temps à juste un effet sonore alors qu'on voit bien que le flingue tire pas, ça donne un aspect cheap un peu casse couille. Même le scope fait cheap, faut dire que quand y a pas de chef op ça se voit un peu.
Mais ce qui frappe quand on voit le film c'est que l'ombre du Parrain plane dessus, et que Lenzi s'est dit je vais faire un truc sérieux sauf qu'il sait pas faire. Ca donne un polar un peu mou qui se laisse regarder mais c'est vraiment plus que dispensable.