Die Abenteuer des Prinzen Achmed (Les aventures du prince Ahmed) de Lotte Reiniger
(1926)
(1926)
A ce jour, c’est le plus vieux long-métrage d’animation qui puisse être visionné, et autant dire que ça fait du bien de voir une proposition pareille, notamment sur le plan technique où on est à l’extrême opposé de ce que fera Disney un peu plus de dix ans plus tard. Ici, nulle recherche de réalisme : l’animation sert ici de tremplin vers un univers tout en suggestion, et cela se fait via le principe de l’ombre chinoise, et plus exactement avec des silhouettes de papiers qui vont bouger à raison de 24 images par seconde. Le résultat est visuellement épatant : certes, c’est quelque peu rudimentaire, mais le fait est que ça marche. Le plus étonnant, c’est de constater que Reiniger ne cherchait clairement pas la facilité en multipliant les personnages à l’écran, en animant des créatures compliquées (serpent, cheval, etc…) ou en reproduisant des détails du réel comme la densité des feuillages ou la réflexion des éléments sur la surface de l’eau, donnant lieu à des tableaux souvent saisissants.
Autant dire qu’on comprend assez rapidement pourquoi il aura fallu trois ans pour créer un film pareil, et le résultat en vaut clairement la peine tant il synthétise à lui seul ce que l’animation peut permettre par rapport au live-action. C’est plutôt du côté du script où je serais moins enthousiaste, n’ayant jamais été particulièrement fan des 1001 nuits. Ici donc, c’est un mélange d’adaptation avec notamment Le cheval volant mais aussi Aladdin (dont l’intégration à l’histoire ne m’a pas convaincu, ça fait assez artificiel), et autant l’invitation au merveilleux est bien là, autant le script a du coup les mêmes limites que les récits qu’il adapte (notamment des personnages creux car très fonctionnels). Un film à voir plus pour le défi technique qu’il a été dans sa conception, mais aussi pour son résultat visuel qui a encore aujourd’hui quelque chose d’unique dans l’histoire du cinéma.
Autant dire qu’on comprend assez rapidement pourquoi il aura fallu trois ans pour créer un film pareil, et le résultat en vaut clairement la peine tant il synthétise à lui seul ce que l’animation peut permettre par rapport au live-action. C’est plutôt du côté du script où je serais moins enthousiaste, n’ayant jamais été particulièrement fan des 1001 nuits. Ici donc, c’est un mélange d’adaptation avec notamment Le cheval volant mais aussi Aladdin (dont l’intégration à l’histoire ne m’a pas convaincu, ça fait assez artificiel), et autant l’invitation au merveilleux est bien là, autant le script a du coup les mêmes limites que les récits qu’il adapte (notamment des personnages creux car très fonctionnels). Un film à voir plus pour le défi technique qu’il a été dans sa conception, mais aussi pour son résultat visuel qui a encore aujourd’hui quelque chose d’unique dans l’histoire du cinéma.
6,5/10