[Scalp] The Last Bastard Alive en 2021

[Dunandan]

Comparé à Detective 2 et Journey to the West 2, c'est quand même la dragée haute. Mais oui effectivement, je ne me rappelle pas de grand chose non plus.

[Scalp]

4/10

Man in the Attic de Hugo Fregonese - 1955

C'est pas ce film qui va me faire changer d'avis sur Fregonese, cité comme un grand nom des 40's et 50's et jusqu'à présent je trouve ses films très moyens. Alors ici pourtant y avait matière avec le Londres de Jack l'Eventreur, le noir et blanc, la brume, Jack Palance, mais clairement le mec en fait rien. Déjà le film se tire une balle dans le pied en offrant le premier rôle à Jack Palance, j'adore l'acteur c'est pas le problème mais lui donner un rôle ambigu est une bonne idée de merde, le mec est trop connoté bad guy pour qu'on croit une seule seconde qu'il puisse être innocent et forcément on y croit pas même si il est clairement pas mauvais et se démène. L'histoire c'est donc Jack Palance qui débarque dans une maison pour y loger et il va être suspecté rapidement d'être Jack l'Eventreur et en même temps il va tomber amoureux de la nièce de sa logeuse. Avec 1h15 au compteur on a pas le temps de niaiser par contre Fregonese trouve le temps de nous foutre 3 passages musicales !!! c'est tellement plus intéressant que des scènes de suspens et de meurtres. C'est con car y avait un vrai potentiel mais bon le suspens c'est pas son truc et il a aucune idée de comment mettre de la tension et utilisé son décors (même si c'est en studio on peut faire des supers trucs avec la brume et les bâtiments).
Alors vu que c'est court on se fait pas vraiment chier et Jack Palance est vraiment bon, le reste du casting je connais pas mais ça fait le taf (bon l'actrice qui joue la love interest y avait moyen de trouver mieux par contre) mais voilà c'est prévisible (ça je le savais avant de lancer le film donc c'est pas plus un défaut que ça) et très terne dans la mise en scène.

[Scalp]

1/10

Brothers by Blood de Jérémie Guez - 2020

Déjà pour commencer c'est quoi ce titre français à la con, retitré un titre anglais par un autre titre anglais ce sera toujours un truc complètement débile. Bon sinon le film j'en attendais rien, le réal j'ai pas vu son premier film et il a scénarisé par mal de trucs : de la merde comme Iris et Carnivores mais y a aussi Lukas et l'intervention et puis c'est un écrivain et Burn out est une adaptation de son livre, donc le mec fait que du genre et des fois c'est sympa, donc le voir sur un polar urbain est logique et on pouvait avoir quelque chose qui tient la route et puis le voir faire un film ricain est une petite curiosité. Mais on est à a des années lumières d'avoir un bon film, ni même sympa, je peux même pas dire que c'est un projet trop ambitieux pour le mec car ça dure même pas 1h30 et y a strictement 0 climax.
Alors de quoi ça parle, ben de pas grand chose c'est Joe Kinaman qui nous la joue irlandais badass et qui essaye même de nous la jouer Joe Pesci (y a une séquence ridicule avec un cheval, c'est chaud comme il joue mal) et avec lui y a le belge au nom beaucoup trop compliqué à écrire et il joue comme d'hab, un mec qui parle pas trop, et ils gèrent des trucs de mafieux et ils ont des embrouilles de mafieux avec les ritals du coin, sauf que moi les gangs de 3 personnes je peux pas et l'intrigue se lance jamais (il se passe rien, alors je dis toujours ça mais là le seul climax du film c'est la mort d'un cheval par injection oui oui), on regarde le truc en pilote automatique sans aucune implication et on lève un sourcil quand on reconnait Ryan Philippe mais putain c'est chaud comme il est nul. Et au bout de 10 minutes on a vite compris tant les 2 cousins ont des personnalités différentes et quand on nous balance qui est responsable de la père du belge, y a pas plus aucun doute sur la fin, le belge va buter Kinaman (oups spoil mais sérieux c'est pas grave, je vous fait gagner 1h30, ce film est encore plus nul que le polar de Canet avec Clive Owen donc c'est dire le niveau). Mais pour arriver à cette y a rien de bien écrit qui nous y amène, la rivalité est traitée par dessus la jambe, y a strictement aucune tension et les perso secondaire ne servent à rien, genre on peut tous les virer ça change pas le film (le pire c'est le perso féminin, on se demande vraiment à quoi il sert).
La réalisation ben c'est bien la peine de tourner à Philadelphie pour faire un truc qui pourrait être tourné à Tourcoing et c'est d'une tel platitude qu'au bout de 20 minutes j'en avais déjà marre.
Bon le point c'est parce que je veux pas être méchant, un français qui fait un polar ricain ça mérite un point pour la démarche même si le résultat est aussi merdique.

[Scalp]

7/10

Sitting Target de Douglas Hickox - 1972

Vu ce que j'en ai lu je m'attendais à un truc plus vénère ou du moins plus rythmé, surtout au vu de la durée pas excessive (1h30) mais finalement c'est pas une mauvaise surprise. Et je me suis même fait surprendre par le twist tellement je m'attendais à un truc plus action. Le film m'a pas mal fait penser au Point Blank de Boorman aussi bien sur le fond que sur la forme, car si Hickox est pas forcément connu pour être un grand formaliste ici il m'a surpris et ce dès la première séquence qui voit Oliver Reed en mode entrainement dans sa cellule. L'histoire c'est donc Oliver Reed en prison et il a prévu de s'évader avec son pote (un jeune Ian McShane carrément bluffant et quand on le voit ici en 72, on se demande vraiment comment il a du attendre aussi longtemps pour réellement percer) mais lors d'une visite au parloir de sa femme, elle lui annonce qu'elle le quitte et qu'elle est enceinte (forcément pas de lui) et là vu que c'est le Oliver Reed des 70's on a la réaction qui va avec et le mec pète la vite à mains nues pour l'étrangler, normal quoi. Ca remet pas en question l'évasion des 2 gus (et d'un 3ème qui a tout planifier) sauf que désormais il veut aller buter sa femme et son amant et là après une évasion bien tendue (et superbement réalisée), le film va prendre son temps et c'est un rythme de fou, là j'aurais penser voir Reed péter plein de tronches pour retrouver sa femme mais ça traine pour nous emmener vers un dernier quart d'heure dantesque et une fin bien sombre et sans donc sans concession. Et c'est cette fin qui relève tout ce qu'on a vu avant et fini de personnaliser Oliver Reed qui va au delà du mari revanchard donc, c'est un homme sans foi ni loi (un enculé quoi) mais il avait trouvé l'amour et le perdre va le rendre encore plus dangereux (voir cette fin et son regard froid et déterminé)
L'atout du film c'est Oliver Reed, il est bestial et on ressent la bête blessée qui veut tout défoncer, une prestation magnétique qui tire le film vers le haut, mais la surprise c'est Ian McShane dans un rôle très différent de ce qu'on a vu de lui, enfin différent c'est à cause de son physique moins massif que dans Deadwood, mais on sent la petite pute.
Tout ça se passe dans un Liverpool forcément gris comme dans tous les films anglais de cette décennie (et des suivantes) et Hickox filme ça avec une dextérité qu'on lui connaissait pas, c'est bourré d'idée de mise en scène (vraiment) et c'est énergique, sec, et on sent la violence quand elle est à l'écran, bon après malheureusement on a une chouette course poursuite en voiture gâchée par des incrustations complètement dégueulasses et presque inadmissibles pour cette époque. Et le mec réussit même à foutre de la poésie dans ce truc si dépressif et sombre.
La BO quant à elle, elle est géniale, mais vraiment, dès le premier thème je me suis dis putain c'est pas les scores tout insipide d'aujourd'hui qu'on a oublié dès la fin du film.
Une agréable surprise, bon avec un meilleur rythme on avait une sacrée péloche, là on a un petit truc brut qui sent la sueur avec tout ces mâles alpha foutant des grandes tartes dans la tronche des meufs.

[Scalp]

4,5/10

Don't Breath 2 de Rodo Sayagues - 2021

Forcément quand on a un succès surprise pour un film "d'horreur", y a toujours une suite qui débarque à un moment ou à un autre. Le premier j'avais trouvé ça très con et pas vraiment réussi malgré un Stephen Lang impliqué dans son rôle de Zatoichi, et ici il reprend son rôle d'aveugle qui a des pouvoirs quand ça arrange le script. Mais le culot de cette suite c'est de transformer Lang qui était un violeur dans le premier quand même, en héros qui élève sa fille (enfin pas vraiment mais c'est l'enjeu du film) et si clairement dans le premier il campait un boogeyman badass, ici en papa qui veut sauver sa fille il perd de son aura et on est même pas loin du ridicule par moment (cette fin quand il parle avec sa fille ça fonctionne tellement pas).
Le premier était un home invasion (bon gros genre de merde car c'est toujours écrit n'importe comment) et même si je suis pas fan du film, le film essayait de se tenir à son concept, ici on a une suite qui en a plus rien à foutre du concept (même si on nous fait croire que ça va être pareil au début) et ça va dans la surenchère avec une bande loubard (et les looks ridicules qui vont avec) qui vont donner du fil à retordre à notre aveugle, mais bon c'est un mec plein de ressources donc il va niquer tout le monde (par contre le début du film nous montre que la gamine subit un entrainement intensif pour finalement rien à faire à part se cacher pendant tout le film, alors je voulais pas forcément voir Hit Girl, quoique vu la teneur du film ça m'aurait pas choqué, mais on aurait pu en faire une gamine plus badass). Et le film flirte clairement avec le bon gros Z mais du coup c'est pas chiant à suivre (et ça dure pas plus de 1h30 donc on est pile dans la bonne durée pour ce genre de film, même si on pouvait clairement gratter une quinzaine de minutes inutiles encore), alors c'est complètement con (le script est énorme de bêtise mais au moins on rigole) mais y a des morts vraiment sympas et bien vénère avec du bon gore qui tâche (aie les yeux, aie la joue, aie aie le bras), la réalisation est jamais virtuose mais on sent le mec qui a essayé de faire des trucs, il tente, y a des plans sympas, et en fait y a même des séquences entières juste là pour pouvoir placer le plan classe ( dans le climax final y a vraiment des chouettes plans), les combats sont bien cash et toujours lisible mais faut jamais trop se demander comment le vieillard peut mettre la trique à tout ses truands et finalement vu comment c'est fun quand il bute tout le monde, on regrette qu'il n'y ait pas plus de méchants.
Bon tout ça donne un film un peu nul mais bien rigolo, alors que le premier était juste un peu nul.

[Scalp]

3/10

The Great Raid de John Dahl - 2005

J'avais jamais regardé ce film car je pensais que c'était un DTV fauché (avoir ce mauvais de Benjamin Bratt en lead aussi ça laisse vraiment penser ça), mais en fait loin de là c'est une prod Miramax à 80 millions (ce qui est énorme vu le casting et le réal) et c'est réalisé par John Dahl. Un Dahl bien éloigné de ses autres films là et il est clairement perdu.
Sur une histoire simple : un camp de prisonnier à libérer aux Philippines, le film réussit à être bien trop long et presque compliqué, au lieu de se concentrer sur la mission, qui suffisait largement pour faire un film, ça se perd en sous intrigue inutile (tout les passages avec Connie Nielsen) et les 2h15 on les sent bien passer, et en multipliant les sous intrigues le film se disperse trop si bien qu'on s'en branle des persos (c'est pas des archétypes mais bien des clichés ambulants, y a pas un seul personnage qui sort du lot, même pas le méchant officier japonais), déjà qu'ils sont pas interprété par un grand casting car là Bratt, Franco, Fiennes, on est clairement en ligue 2 et personne ne tire le film avec sa prestation et surement pas Bratt qui a du trop voir le Maitre de guerre.
On va suivre la mission de sauvetage, la vie dans le camps de prisonnier (qui donne l'occasion de voir Marton Csokas dans son seul rôle de good guy) et Connie Nielsen en infirmière résistante, y a aucune partie réussie. La mission met 3 plombes à démarrer (la partie randonnée dans la jungle inhérente à ce genre de film est tellement pépère qu'on dirait la promenade du dimanche avant Michel Drucker) et quand ça passe en mode on tire dans le tas on est plus proche d'un Chuck Norris que de l'infiltration de John Rambo, la vie dans le camps de prisonniers dans ce genre de film c'est compliqué quand on a vue la rivière Kwai, il a posé les bases et personne a fait mieux depuis et ici c'est vraiment pas terrible (le film de Angelina Jolie est bien mieux d'ailleurs pour ça) quand à la partie Connie Nielsen on est vraiment dans le hors sujet le plus complet tant ça coupe le film à chaque fois et c'est pas parce qu'il y a des exécutions sommaires que c'est réussit.
John Dahl est pas un grand réalisateur, loin de là, il est bon dans un seul domaine et on peut pas dire que même ses meilleurs films soient des monuments de mise en scène, alors ici où il doit vraiment mettre en scène des séquences d'action il est vraiment à la rue, pas étonnant que le film soit resté 3 ans dans les tiroirs tant il est raté. Après c'est pas aussi nul que celui avec Gibson mais on est devant un film raté du début à la fin, après il a rien de honteux, il est juste mauvais, ce qui finalement est pire.

[Scalp]

6.5/10

5ème Set de Quentin Reynaud - 2021

Un film de sport forcément très classique car tout a plus ou moins été raconté, c'est juste le sport qui change et le tennis on en voit pas souvent (et les rares films finalement c'est des biopic). Alors le tennis c'est pas forcément facile à mettre en scène d'ailleurs clairement les meilleurs scènes de tennis pur c'est quand ça passe en mode retransmission TV et que c'est plus Lutz à l'écran car même si il a les gestes, il peut pas être crédible sur un long échange qui envoie mais c'est pas gênant (enfin du coup ça donne beaucoup trop d'aces pour un match sur terre battue avec un mec qui a un physique lambda ce qui est moyen crédible, c'est con car c'est finalement le seul détail qui sonne un peu faux, le reste du point de vu match ça va).
Donc ici on suit Lutz en sportif vieillissant qui veut pas raccrocher, il veut encore vivre sa passion (qui lui rapporte pas un rond) et le tennis (parmi les sports populaires hein) est actuellement clairement celui où les vieux font la loi donc le voir à 37 ans compétitif est pas un coup de masse, donc ça va rien raconter d'original : l'épouse qui a sacrifié sa carrière pour son sportif de mari (ce qui créé des tensions et donne des scènes dramatiques qui fonctionnent car les 2 acteurs sont bons), la mère intransigeante, la presse qui ressasse sans arrêt le passé et ce sportif qui se battra jusqu'au bout (à noter la fin bien couillu, enfin je la sentais venir) et une renaissance éphémère.
On sent que c'est le film d'un mec qui aime le tennis déjà, ça essaye d'être le plus proche possible de la réalité et on croit à son histoire, alors la dramaturgie comme j'ai dis c'est du déjà vu avec tout qui est fait pour emmener vers ce long match en guise de climax final mais c'est toujours le genre de truc qui fonctionne sur moi.
Lutz est très bien, comme quoi on peut être un humoriste foireux mais un bon acteur, Giradot j'aime bien en général et ici elle est très bien, Kristin Scott Thomas que je supporte pas en général ici j'ai bien aimé et sa froideur colle au personnage.
La réalisation est assez neutre dans l'ensemble, les matchs comme j'ai dis plus haut c''est bien quand c'est en mode match TV, car sinon c'est filmé au plus proche des joueurs et le tennis ça marche pas comme la boxe ou le baseball (pour prendre des sports multi vu au cinéma) quand c'est pas du tennis c'est assez basique (même si y a quelques idées de montage ici ou là).
Dans l'ensemble un petit film de sport agréable.

[Scalp]

3/10

Necronomicon de pif paf pouf - 1993

Lovecraft je vais pas faire le spécialiste, j'ai jamais rien lu et ça m'attire pas spécialement, je connais les monstres et la vie du mec et ça s'arrête là donc juger ici de la fidélité de son oeuvre aucune idée, par contre je peux dire que bonne adaptation ou mauvaise c'est de la merde.
Alors déjà c'est un film à sketch et je déteste ça, je crois bien que j'en aime aucun, faut être doué pour faire une histoire courte et ici on peut pas dire qu'on a des génies de la narration : Gans c'est un formaliste et son histoire le prouve mais c'est un mauvais directeur d'acteur (Bruce Payne est encore plus nul que d'habitude c'est dire) et il en a rien à foutre de son histoire, il veut juste faire des belles images (l'apparition de l'homme poiscaille), alors oui y en a mais c'est chiant. La seconde histoire est de loin la plus mauvaise en même temps un japonais qui fait de l'horreur ça peut être que naze. Quand à la dernière elle porte clairement la marque de son auteur : Brian Yuzna, ça mise tout sur le gore et les plans chocs et c'est de la loin la meilleure (mais ça reste chiant) avec des plans bien gore, des idées visuelles assez folles avec des CGI en dur qui passent à merveille l'épreuve du temps, mais voilà ça raconte que des trucs osef, on a aucune implication avec les personnages et c'est pas le pseudo fil rouge avec Jeffrey Combs qui joue Lovecraft qui va relever le niveau même si ça donne une fin rigolote. Et le meilleur truc du film reste son affiche française qui pète vraiment des culs.

[Scalp]

6/10

Kate de Cedric Nicolas-Troyan - 2021

Dire que maintenant John Wick est devenu une unité de mesure pour juger un film d'action, on peut pas dire que ce soit une bonne chose mais bon c'est comme ça, et donc sur l'échelle (un peu pété) John Wick, Kate est au dessus et ce malgré des tas de défauts.
Quand j'ai vu le trailer c'est peu dire que j'en avais rien à foutre et l'idée de la voiture rose était horrible mais finalement c'est une séquence de 1min. Alors commençons par les défauts : Mary Elizabeth Winstead, alors je l'aime bien mais là on est sur un bon petit mistcast, jamais elle a la badassitude voulu par le rôle même si elle est pas aidé par le rôle, car entre la rédemption relou et la séquence où elle épargne le couple c'est vraiment pas ouf, la gamine c'est une bonne idée de merde et je comprends même pas l'idée en fait (elle rend le film trop gentil et un peu niais par moment), heureusement qu'elle dézingue du yakuza par paquet de 12, je passerai sous silence les nombreuses facilités scénaristiques c'est pas important là par contre Woody Harrelson avec sa pancarte "je suis un traitre" on est vraiment sur un script écrit en 2 minutes. Le climax final est pas ouf (enfin il est très inégal) ce qui est très con car il s'ouvre avec le meilleur plan du film (et un des meilleurs de l'année, enfin ça veut rien dire vu la pauvreté de l'année) avec ce ralenti sur MEW qui arrive au ralenti avec sa team de yakuza pour niquer la gueule de Harrelson sous une petite musique guillerette, ça pue la coolatitude et ça fonctionne.
Donc malgré les défauts je mets un 6, généreux, car je me suis pas fait chier une seconde, même si l'histoire est pas ouf au moins ça raconte un truc, le fait que ça se passe à Tokyo et qu'on croise Tadanobu Asano et Jun Kunimura et en plus ça respecte les langues. Visuellement le film est vraiment soigné, j'ai pas check le chef op mais je trouve que ça a vraiment une belle photo. Mais bon si on regarde ce film c'est pas pour voir une belle photo, c'est pour voir des yakuzas se faire éclater la tronche et là le film répond présent, alors on a toujours le syndrome les méchants sont des handicapés mais ça empêche pas d'avoir des bon petits passages bien vénères et bien torché, la première grosse scène où elle enchaine une dizaine de mecs armés de couteaux est franchement emballante avec des finish him ultra classe et une bonne chorégraphie même si par moment y a clairement un manque d'impact et là on voit que l'actrice est pas fait pour ce genre de rôle physique mais ça gêne pas tant que ça, le gunfight dans les rues de Tokyo par contre il est vraiment cool et bien géré avec pleins d'idées et la mise en scène est toujours lisible et y a même des plans supers classes, la baston dans l'appartement on sent bien l'influence de Kill Bill avec les 2 perso se foutant sur la gueule avec tout ce qui leur passe sous la main et c'est vraiment efficace. Le climax donc même si décevant (au vu du nombre de protagoniste), on a une mort au katana vraiment badass.
MEW comme j'ai dit est un mistcast mais elle est pas pour autant mauvaise, Woody par contre on sent qu'il est juste venu toucher son chèque, par contre le casting japonais fait clairement plaisir et réhausse vraiment l'impression générale.
C'est donc bien meilleur qu'un Nobody ou qu'un John Wick, mais bon c'est pas non plus un truc de fou, c'est juste un film d'action pas chiant, ce qui en soit est presque devenu une denrée rare.

[Scalp]

1/10

Zone 414 de Andrew Baird - 2021

Lancé complètement au pif en voyant ça dans les nouveautés Amazon, et vu que j'aime bien Guy Pearce why not. Donc on va commencer par le point positif ben j'aime bien Guy Pearce et là il est en mode badass comme j'aime, mais voilà c'est le seul point positif de ce truc complètement raté du début à la fin. Alors forcément quand tu fais un film avec un détective privé dans un univers SF avec des robots, y a une ombre écrasante et c'est pas la merde de Villeneuve, et là on est obligé d'y penser et on se dit que le film de Scott avec 40 ans au compteur est plus impressionnant visuellement, ici c'est tellement cheap. Alors j'aurai pu pardonner le cheap si on avait eu une histoire qui tient la route mais pas de bol c'est une catastrophe. Alors on a Guy Peace qui est engagé par Travis Fimmel (méconnaissable et bien mauvais pour le coup, j'ai d'ailleurs pas compris pourquoi ils ont pris cet acteur pour le faire jouer un rôle à la Anthony Hopkins) pour retrouver sa fille qui est allée dans la zone 414 (alors grosso modo la zone 414 c'est la zone où vivent les robots, et, ben y a pas de et, oui c'est aussi mal écrit que ça), ce qui est fou c'est que l'enquête commence au bout de 50 minutes (avant que c'est long, mais long). Enfin enquête faut le dire vite tellement tout va vite et tellement tout est téléphoné, c'est chaud d'oser encore écrire des trucs comme ça. Le film a pas de climax, le film a pas d'enquête, le film a pas de tension, c'est une succession de scène avec Guy Pearce qui fait la gueule et un personnage féminin robot qui ressent des sentiments humains (whaou du jamais vu) et la fin est bien entendu honteuse car quitte à rater son film autant le faire intégralement.
C'est con car sur le papier y a un chouette casting outre Pearce et Fimmer on a Salmon, un des bad guy emblématique de GoT, et Mathilda Lutz a un truc mais voilà le script c'est pas possible.
La réal est au niveau du script, ah non ce serait méchant de dire ça, mais en fait c'est ça, c'est cheap, vraiment mal monté, aucun sens de la narration, et y a aucun plan à ressortir et le premier plan CGI du film annonce la couleur finalement.
On parle du catalogue Netflix en disant que c'est mauvais, mais putain celui de Amazon c'est vraiment pire.

[Scalp]

5.5/10

The Cowboy Way de Gregg Champion - 1994

Un buddy movie qui doit tout à son duo, enfin surtout un Woody Harrelson on fire. Alors en gros c'est 2 texans qui partent à New-York pour retrouver un ami disparu, et qui en fait a été tué par des méchants trafiquants d'humains avec Dylan McDermott en chef (et aussi Tomas Milian) et on a l'impression qu'il joue pas dans le même film que le duo car tout le film repose sur l'alchimie et l'humour du duo si bien que le coté un peu plus polar urbain est pas exploité, et le même film dans les mains d'un Walter Hill aurait donné un truc vraiment divertissant et surtout bien plus badass et clairement une orientation badass aurait donné un vrai bon film, alors que là c'est juste regardable. Surtout qu'en plus on a pas n'importe qui à la photo : Dean Semler, mais voilà à la réal on a un nobody et du coup l'action est donc immédiatement oubliable et vraiment le seul truc sur lequel repose le film c'est ce duo qui fonctionne à fond avec 2 potes en froid qui vont donc devoir se supporter, alors on est au niveau 0 du buddy movie mais ça fonctionne, et ça fonctionne bien mieux que la merde avec Samuel Jackson et Ryan Reynolds (pour prendre un exemple récent), on a pas l'impression de se prendre des coups de coudes pour qu'on rigole quand on doit rigoler. Alors évidemment le coté plouc qui découvre la ville ça fait penser à Crocodie Dundee mais bon c'est mieux que cette merde aussi. Ce qui est drôle en revoyant des films avec Sutherland pré 24h c'est qu'il était vraiment différent de Jack Bauer et qu'on se rend compte donc que c'est quand même un sacré acteur complet, crédible dans tout les rôles et là alors qu'il a donc un rôle clairement plus effacé que celui de Harrelson, il arrive vraiment à faire exister son personnage et l'alchimie entre les 2 est évidente et les voir se vanner pendant tout le film est largement suffisant pour que ce soit regardable.
Malgré une durée un peu excessive (pour ce que ça raconte), 1h40, on se fait pas chier grâce à un Harrelson qui en fait des caisses dans son rôle de plouc texan et puis on a une galerie de second rôle toujours agréable et notamment ce bon vieux Ernie Hudson en flic à cheval (alors l'écriture du personnage est vraiment nawak mais c'est fait pour que le gars soit cool)
Un des nombreux buddy movie des 90's tombé dans l'oublie mais qui se revoit avec plaisir malgré une liste de défaut imposante.

[Mark Chopper]

Dispo où ?

[Scalp]

Choper ça en DL.

[Scalp]

3.5/10

Yakuza Princess de Vicente Amorin - 2021

Petite curiosité qui forcément attire l'oeil, un poster classe, un titre avec Yakuza (bon le princess nique le truc un peu), un film brésilien avec des japonais et un anglais, tout de suite ça donne un coté original. Mais voilà originalité n'est pas gage de qualité. Le début du film est plutôt énigmatique avec Rhys-Myers qui se réveille amnésique et couvet de blessures dans un hôpital, en parallèle on suite une japonaise qui fait sa petite vie, tout ça à Sao Polo dans le quartier japonais (et on essaye de respecter les langues, ce qui est forcément appréciable) et de l'autre coté du globe au Japon on a des problèmes de guerre de clan avec un acteur que j'aime bien (bon flemme de chercher son blaze mais c'est un bon mec et il a le meilleur perso du film et quand il est à l'écran le film est tout de suite plus intéressant de par son charisme et l'ambiguité de son personnage). Pendant près de 50 minutes l'intrigue est vraiment pas lancée et du coup ça fait illusion car on sait pas trop où on va (même si y a pas trop de mystère) mais voilà le problème en fait l'intrigue est très simple et c'est complexifié pour rien, du coup y a clairement au moins 20 minutes de trop, y a des longues séquences qui pourraient être virées du film sans que ça change grand chose.
Une fois que tout les personnages se rencontrent on peut même pas dire que ça se lance plus que ça, faut vraiment attendre les 20 dernières minutes pour avoir de l'action et c'est bien dommage car sans attendre des sommets de réalisation, c'est visuellement soigné, les coups de katana font des bonnes grosses éclaboussures bien sanglantes et ça rend vraiment bien à l'écran et sans être gore ça reste assez violent et plaisant (et plutôt efficace en réal car toujours lisible et avec une vraie recherche du plan qui tue, bon ça marche pas toujours mais le mec essaye), mais voilà c'est beaucoup trop court pour que ça sauve le film, car le reste est quand même très ennuyeux, très bavard pour rien, et le twist est pas forcément utile. L'intro dure bien 30 minutes et c'est beaucoup trop et après quand le duo se sauve et se retrouve chez des vieux qui parle de Murusama c'est sans intérêt.
L'autre problème du film c'est l'actrice principal, à ce que j'ai lu elle est pas actrice à la base (ça se voit) mais chanteuse et clairement elle a pas les épaules pour s'imposer en action girl, et puis Rhys Myers même si avec le temps il a gagné en charisme ici c'est vraiment pas le meilleur choix possible pour jouer un tueur gaijin, enfin c'est pas plus nul que Jared Leto, par contre le reste du casting japonais est bien.
Et du coup si on veut voir des yakuzas se faire massacrer autant regarder Kate.

[Scalp]

4/10

Savage Pampas de Hugo Fregonese - 1966

C'est pas ce film qui va me faire changer d'avis sur Fregonese qui était encensé dans le livre de Tavernier, alors ici c'est un film de fin de carrière et il remake un de ses premiers films mais sérieux pour un film de 66 on dirait qu'il date des 40's tant tout ça se révèle très mou (la mise en place est super laborieuse et les personnages ont 2 de tensions). Alors le film a un atout, c'est de proposer un cadre inédit car on est devant un western argentin, ça se déroule dans la pampa et on a donc des gauchos mais c'est bien la seule particularité d'un film bien pataud. C'est marrant car un bout de l'intrigue reprend un des meilleurs films avec Robert Taylor (ptet même le meilleur car bon c'est pas un acteur que j'apprécie spécialement) à savoir Convoi de Femme de Wellman, en effet ici Taylor doit convoyer des femmes (prostituées) pour les amener dans son fort pour arrêter les désertions (oui c'est tout un concept). Déjà pour en arriver là faut se taper 30 minutes d'intro pas très emballante et quand le casting féminin débarque c'est vraiment inintéressant au possible, le mec fait rien de tout ça, 0 tension sexuelle, 0 séduction, 0 rivalité, on a juste un poulailler qui piaille et devient vite insupportable et vu que Taylor est en mode balai dans le cul (il était déjà pas bien énergique jeune mais alors vieillissant c'est un sacré piquet), on a vraiment aucun perso intéressant. Heureusement ça s'énerve un peu (genre pendant 10 minutes je me suis dis putain ça aurait pu être un bon film en fait) dans la dernière demi heure avec les indiens et les truands locaux qui passe à l'action et Fregonese se débrouille pas trop mal lors de ces scènes d'actions qui sont plutôt efficace et même nerveuse un peu (l'assaut indien a vraiment de la gueule), par moment y a même des chouettes plans (il est à l'aise avec les grands espaces clairement et le cinémascope est plutôt agréable), en fait il manquait pas grand chose pour que ce soit sympa : des personnages quoi, car l'histoire est suffisamment concise (si on zappe l'intro) pour être efficace et ce genre de script avec un convoi y a toujours un truc à se mettre sous la dent. Mais Convoi de Femme fait 15 ans avant était vraiment plus moderne, là ça reste une curiosité de par son coté hybride mais ça va pas plus loin que ça.