Je vends cher ma peau d'Ettore Maria Fizzarotti - 1968
Encore un inédit proposé par Netflix.
Cependant, avec un réalisateur inconnu et un acteur principal dont le nom semblait cacher le pseudo d'un banal
Tonio Bianchi ou
Arturo Ricci, ça risquait d'être un spagh fauché et pas très intéressant.
Loupé! Déjà parce que Mike Marshall c'est son vrai nom, c'est le fils de Michèle Morgan et a joué dans pas mal de trucs dont
La Grande Vadrouille. Enfin le bonhomme est sacrément limité, il a une bonne prestance, fait partie de la kyrielle de look-alike de Franco Nero et Terrence Hill, mais joue assez mal. Ensuite, le film est bien évidemment fauché et je ne suis pas sûr que grand chose ait été tourné en Espagne, ça sent plutôt la pampa italienne avec d'anciennes carrières servant de canyons!
Cependant, pour épauler Fizzarotti, on a Stelvio Massi en directeur photo et de ce côté, comme de celui du choix des cadres, on a de belles choses, bien rendues par une copie nickel. En effet, on a des discussions en double focale assez classes, des plans en plongée, une intro en plan séquence... y'a pas d'argent mais des idées!
Du côté des bon points, il faut aussi compter sur un cast de méchants assez chouette, avec notamment la super trogne de Spartaco Conversi, qui distribue taloches et pruneaux sans compter, mais surtout le grand vilain incarné par Dane Savours, dont c'est le seul et unique film, qui une vraie présence et un physique à la Lee Van Cleef. La BO tient la route, même si on entend parfois du Morricone piqué à d'autres films.
Et enfin, avec un bon gros bodycount, des scènes sadiques et peu de temps morts, on a la base pour un western sympathique.
Le souci, c'est qu'à côté de ça on a un gamin qui casse les bonbons et une romance un peu nian nian, une histoire vue 100.000 fois et un héros en manque cruel de charisme.
Résultat, ça donne quand même un film sympa, pas original pour un sous, mais relativement correct pour un fan du genre un peu en manque.
5,5/10