Waltzes from Vienna (Le Chant du Danube) de Alfred Hitchcock
(1934)
(1934)
Voilà un film assez particulier dans la longue carrière d’Hitchcock, et pour cause : ici, pas de meurtre, de faux-coupable, de chasse à l’homme, de mystère, de tension ou d’enquête. Après deux films qui n’ont pas marché aussi bien que prévu, le réalisateur anglais est contraint de diriger un métrage qu’il n’aurait sans doute jamais réalisé si il avait eu vraiment le choix : l’adaptation d’une pièce de théâtre racontant comment Johan Strauss fils a composé son fameux Danube Bleu. Un sujet aux antipodes de ce qui intéresse Hitchcock au cinéma, et cela se ressent autant dans la façon dont il abordera le film plus tard (dans son entretien avec Truffaut, il évite habilement de parler du film, l’évoquant comme un contrat alimentaire avant le succès de The man who knew too much) que dans la réalisation du film lui-même.
Pour la première fois, sur la totalité des films que j’ai vu du bonhomme, Hitchcock s’efface complètement derrière son sujet. On ressent tout de même parfois sa patte sur quelques scènes, que ce soit la composition de certains plans (le pupitre de partition qui enferme Strauss tel les barreaux d’une prison), les élégants travellings circulaires lorsque la musique est jouée, ou encore le montage de la représentation du Danube Bleu, qui évoque en partie la future séquence du concert du film suivant du réalisateur. Néanmoins, c’est bien peu sur toute la durée du film, où Hitchcock fait plus un travail de faiseur discret qu’autre chose, d’autant qu’il faut se farcir un script franchement pas inspiré, une sorte de Shakespeare in love avant l’heure qui met l’accent sur des histoires d’amour dont on se fout complètement, alors que des relations autrement plus intéressantes sont bâclées (notamment celle entre Strauss père et son fils). Bref, un film pas complètement désagréable, mais clairement très mineur pour du Hitchcock : si son nom n’apparaissait pas au générique, on pourrait aisément croire qu'un nobody était derrière la caméra.
Pour la première fois, sur la totalité des films que j’ai vu du bonhomme, Hitchcock s’efface complètement derrière son sujet. On ressent tout de même parfois sa patte sur quelques scènes, que ce soit la composition de certains plans (le pupitre de partition qui enferme Strauss tel les barreaux d’une prison), les élégants travellings circulaires lorsque la musique est jouée, ou encore le montage de la représentation du Danube Bleu, qui évoque en partie la future séquence du concert du film suivant du réalisateur. Néanmoins, c’est bien peu sur toute la durée du film, où Hitchcock fait plus un travail de faiseur discret qu’autre chose, d’autant qu’il faut se farcir un script franchement pas inspiré, une sorte de Shakespeare in love avant l’heure qui met l’accent sur des histoires d’amour dont on se fout complètement, alors que des relations autrement plus intéressantes sont bâclées (notamment celle entre Strauss père et son fils). Bref, un film pas complètement désagréable, mais clairement très mineur pour du Hitchcock : si son nom n’apparaissait pas au générique, on pourrait aisément croire qu'un nobody était derrière la caméra.
4/10