2/10
The Perfect Weapon de Mark DiSalle - 1991
Je pensais que j'allais commencer en disant que c'était un parfait produit de vidéo club mais à ma grande surprise c'est pas un DTV mais bien un film de studio, Paramount en l'occurrence et en plus y a du budget, 10 millions c'est quand même une somme pour un film de 90, alors ça se voit un peu à l'écran, y a un chef op, des décors et des cascades mais bon bon vaut mieux revoir un bon petit Justice Sauvage ou Désigné pour mourir. A l'époque tout le monde cherchait son action star, bon ben Paramount s'est bien planté car Jeff Speakman ne fera jamais carrière et quand on voit le film on comprend pourquoi, malgré des capacités martiales assez évidente, c'est une endive.
Bon après derrière la caméra c'est l'incompétent réalisateur d'un des JCVD les plus surcoté (ptet bien le plus même) donc faut pas s'attendre à des folies et clairement le mec n'a aucune idée de comment filmer l'action ou une course poursuite. C'est con car on est sur un pitch classique mais qui a tout pour être efficace : un mec revient chez lui après 15 ans car on a buté son ami et c'est la pègre coréenne (enfin avec des acteurs japonais dans les rôles) donc on va avoir du cassage de tête (y a un gros bourrin qu'on a vu plein de fois en guise de nemesis mais l'acteur est nul et ses scènes sont ridicules), et c'est un champion de Kendo. Et le mec essaye de bouger comme Steven, mais le résultat c'est pas le Steven de la grande époque c'est plus le Steven de maintenant.
Je pourrais être généreux si le film délivrait le quota d'action nécessaire mais c'est trop radin, trop soft (c'est tout public ce film) et l'action est jamais bien foutue, on y croit l'espace de 10 secondes lors du premier fight dans un magasin mais ça fait juste illusion car c'est mal chorégraphié et que le mec n'a jamais la badasstitude nécessaire, il impressionne comme Ryan Gosling dans Drive (ça fait longtemps que j'avais pas craché sur ce chef d'oeuvre). C'est con car en plus on a ramené tous les asiatiques d'Hollywood de l'époque : James Hong, Mako et Cary-Hiroyuki Tagawa (honteusement sous exploité) et on a même le sosie de James Spader (tellement sosie que j'étais sûr que c'était lui).
Bon ben c'est pas encore ce coup là que je tomberai sur une pépite oublié.