High Fidelity de Stephen Frears - 2000
Ras le cul des romcoms pondues au kilomètre, sans humour ni humanité, place à une valeur sure mais dont je n'ai plus trop de souvenir du bouquin dont il est adapté.
Pourtant ici ce n'est pas si original que ça, le schéma du gars qui va voir ses ex suite à une rupture pour comprendre ce qui lui arrive, c'est assez fréquent en fait. Rien que Broken Flowers ou Don't Come Knocking , c'était ce genre d'histoire, mais avec des personnages plus mûrs. Le pire, c'est que Frears a choisi de livrer les états d'âmes du héros au spectateur par le biais de monologues face caméra. D'un côté c'est efficace, on a les bonnes infos au bon moment, parfois c'est même bien mis en scène, notamment quand Cusack sort de chez Lili Taylor et dit qu'il aurait pu la baiser, mais la plupart du temps c'est franchement super flemmard.
C'est dommage, parce que Frears a des petites idées à caler à droite à gauche, pour rendre sa réalisation vivante, il arrive même à jouer avec la profondeur de champ dans un minuscule appart. Mébon, rien de foncièrement génial, juste ce qu'il faut pour qu'on voit que le réalisateur ne va pas signer chez Marvel.
Du coup, on a un film qui tient la route, avec un perso loser un peu attachant et vivant, qui recolle les morceaux après s'être pris une énième porte dans la tronche. C'est déjà pas mal, cependant le sel du film vient de tous les petits à-côté. En premier lieu la zik. Bordel, ça fait du bien d'entendre des morceaux bien choisis. C'est pas Pour un Garçon.
Démarrer sur 13th Floor Elevator, mon dieu! CA DEMOULE! 
Ensuite, une bonne partie des persos secondaires est bien écrite. Pas tous, la meilleure copine par exemple, c'est une horreur. Mais Jack Black, tout ce qui tourne autour de Tim Robbins (
), Catherine Zeta Jones, Lisa Bonet... c'est vraiment bien foutu. Pas forcément drôle, mais carré et utile.En revanche, je suis plus réservé sur les moments de rêverie du héros, ça dénote franchement avec le reste, même si c'est plaisant, et ça n'apporte pas grand chose.
Au final, ça donne un film sympathique, avec John Cusack bien casté (c'est Thomas VDB en version propre sur lui et c'est parfait pour le rôle), qui a quand même un petit arrière goût d'anachronisme à présent, mais ça fait du bien.
6,5/10
D'autant que s'il y a pas mal de moments se voulant drôles ou au moins décalés, la forme est toujours impec, avec des mouvements de caméra bien classes et typiques du réalisateur, une photo pas trop sombre et surtout des plans d'une beauté à tomber...
Nan, mais vraiment. Genre, y a des mouvement de caméras bien pensés, des effets de montage pas tape à l’œil mais efficaces et le tout de façon sobre. C'est pas Scorsese, hein, mais dans ce genre de bobine, on a plus l'habitude des plans américains et champ/contrechamp, voire, si le mec a fait de la TV, des walk n talk bien lourdingues. Et ben pas ici, on dirait un film de cinoche.
