51h au compteur, en ayant exploré l'intégralité de la map (99,8% très précisément) et effectué la grande majorité des quêtes annexes. Bref, j'ai dévoré ce jeu comme jamais. J'avais fait 3 Ys avant celui-ci, et si j'avais toujours beaucoup apprécié les expériences proposées, jamais je n'avais été aussi happé par l'aventure. Il faut dire que, technique mise à part, tout est plus ambitieux dans ce 8ème opus. On est face au jeu le plus long de la saga, de très loin, et ce sans jamais ressentir de longueur ou presque (les flashback de Dana cassent parfois le rythme, mais les quelques phases longuettes représentent pas plus de 3h sur le total de l'aventure), car le plaisir de la découverte est sans cesse renouvelé.
Le principe de cartographie de la map, déjà présent dans Memories of Celceta (remake de Ys 4 sur PS Vita et PS4, que je conseille), est addictif et a vraiment du sens dans le contexte de cet opus : l'exploration d'une île mystérieuse suite à un naufrage. Alors qu'on soit clair, on n'est pas du tout sur une cartographie à la BotW, le jeu reste un jrpg dans un monde fait de zones reliées entre elles. Et même si le tout forme un open world sans ellipse entre les zones (un peu à la FF12), l'exploration reste relativement cloisonnée (mais pas couloir non plus), et ce malgré une distance d'affichage qui donne parfois envie de faire un grand saut dans le vide avec un paravoile... pour se prendre un mur invisible bien frustrant. Il faut bien garder en tête qu'il s'agit à la base d'un jeu PS Vita au budget très modeste. Ce sera mon seul vrai reproche au jeu, celui d'être un open world qui ne se donne pas les moyens de vraiment en être un.
Mais sinon, c'est que du bonheur, et la plus grande qualité des Ys est toujours là : les combats. Qu'est-ce que c'est bon ! Du action rpg survolté, bourrin en apparence mais avec quelques mécaniques à prendre en compte pour y ajouter ce qu'il faut de profondeur : esquives et gardes parfaites qui octroient des bonus de puissance et de vitesse, switch entre les personnages qui sont plus efficaces selon certains types d'ennemis... mieux vaut toutefois passer rapidement en mode difficile (ou plus pour les courageux), sous peine de rouler sur le jeu et de ne pas avoir à utiliser les fameuses esquives et gardes parfaites. Les joutes sont divines, de bout en bout, aucune lassitude en 50h de jeu, on en redemande même. Vraiment, j'ai trouvé mon maître du action-rpg aux côtés de FF7 remake, tous deux excellents dans leur style respectif.
Sans être incroyable, le scénario se suit bien. La première moitié est très légère, essentiellement axée sur l'exploration de l'ile et les relations entre les naufragés. La seconde partie prend quant à elle une tournure dramatique assez inattendue, jusqu'à prendre une ampleur jamais vue dans un Ys. On est dans tous les tropes du jrpg, mais c'est aussi un peu ça qu'on cherche dans ce genre de jeu. J'ai vraiment adoré l'arc final, bien épique malgré les lacunes techniques qui freinent la mise en scène, et la conclusion est riche en émotions. L'OST de haute volée (comme toujours dans les jeux Falcom) contribue indéniablement à ce ressenti, notamment avec
la version finale du thème principal.Bref, si vous aimez les jrpg et que les jeux à petit budget ne vous font pas peur, foncez.
8/10Mario 3D WorldSans surprise, c'était génial. Sans atteindre le degré de folie des Galaxy ou Odyssey, on est sur du Mario 3D plus que solide. La structure est assez classique et rappelle plus les opus 2D traditionnels que les aventures 3D du plombier. Ici, peu d'exploration hormis la collecte des soleil (3 par niveaux) un peu cachés. L'accent est mis avant tout sur l'efficacité des niveaux pensés comme de traditionnels parcours d'obstacles très linéaires, comme un Mario 2D donc, mais avec une 3D plus ou moins discrète qui vient toujours twister comme il faut des idées vieilles de 30 ans ou plus. En y repensant à froid, je suis même étonné que le concept de ce jeu n'ait pas été choisi pour les prémices des aventures 3D de Mario, sur la N64. On est vraiment sur une formule de transition entre 2D et 3D. Mais l'histoire en a été autrement, et Nintendo a choisi dès 1996 d'y aller à fond avec le Mario 64 qu'on connait et qui a tout changé.
même si c'est aujourd'hui une purge injouableMalgré une trop grand simplicité assez dommageable sur la première moitié de l'aventure, j'ai pris mon pied de bout en bout, et j'ai été surpris par la générosité du jeu qui propose au final plus d'une centaine de niveaux, dont un bon tiers à faire après le générique de fin. Choix assez étrange, mais cette coupure jeu principal/post game sert de marqueur de difficulté. La différence de challenge entre les niveaux avant/après générique est indéniable, et je me suis même surpris à parcourir en apnée certains niveaux des derniers mondes. Au final, il y en a pour tous les goûts, personne n'est oublié, mais les gros puristes de la plateforme se sentiront peut-être pris pour des cons sur les 2 ou 3 premiers mondes qui se parcourent bien trop facilement. Perso, ça ne m'a pas gêné tellement l'ensemble est feel good et plein de belles idées, idées qui seront reprises et complexifiées dans les derniers mondes.
Je vais voir si je fais le 100%. Là j'ai récupéré 320 étoiles et les 3/4 des tampons. Pas sûr d'avoir le courage de tout dénicher pour débloquer le dernier monde composé de 2 ou 3 niveaux hardcore si j'ai bien compris.
En tout cas je recommande à tout le monde. Un incontournable de la Wii U, qui en plus ne débarque pas tout seul...
Bowser's FuryQu'est-ce que c'est bien
Le mariage parfait entre 3D world et Odyssey. On reprend à peu près toutes les idées de game design du premier, en les transposant dans un monde ouvert digne des plus vastes niveaux du second (mais en bien plus grand), en reprenant la logique de collecte d'étoiles instaurée par Mario 64, étoiles à récupérer dans un mix de défis en tous genre : exploration, courses, plateforme pure, combats de boss, parcours chronométrés etc. Le tout à un rythme trépident qui ne faiblit jamais, car le jeu est très dense et, comme un Zelda BotW miniature, toujours pensé pour apercevoir un truc à faire à chaque recoin de la map, même lorsque l'on navigue entre la douzaine d'îlots/niveaux à dos de Plessie, l'espèce de Yoshi marin géant. Résultat, impossible de décrocher. J'ai fini le jeu en un peu moins de 4h (le combat se final se déclenche une fois qu'on a récupéré la moitié des astres, 50 sur 100), et je compte bien atteindre le 100% qui semble tout à fait faisable sans trop de prise de tête.
Et bien sûr, il faut mentionner le principal concept du jeu : Bowser qui débarque toutes les 4 ou 5min et fait passer l'open world en dark mode pendant une ou deux minutes, ce qui pimente le tout en corsant la difficulté des niveaux. Pour le faire disparaitre et repasser en mode normal, deux solutions : attendre que ça passe, ou trouver un astre. Et c'est là qu'on voit le génie de Nintendo, qui a trouvé le parfait équilibre avec son open world fait de telle sorte que l'on trouve en moyenne un astre toutes les 4 ou 5 minutes. En général, quand Bowser débarque, on est toujours sur le point d'atteindre un de ces astres, et son arrivée vient naturellement corser les derniers pas de notre périple. Tout ne se goupille pas toujours à la perfection bien sûr, mais dans l'ensemble l'aventure est parfaitement rythmé par ces alternances avec le dark world. Et de temps en temps, ces phases sombres donneront lieu à quelques combats en mode choc des titans vraiment rigolos.
Du plaisir en barre, que j'aurais aimé voir décliné en jeu complet. Mais en l'état, c'est un mode de jeu bonus plus que conséquent, et peut-être qu'une aventure de ce type déclinée sur 15 ou 20h serait vite devenue redondante.
Du coup, si comme moi vous n'avez jamais fait 3D world, allez-y les yeux fermés. Sinon, ça fait peut être un peu cher pour un bonus de 4 à 8h, aussi génial soit-il.