[oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 30 Mar 2021, 14:32

Je suis amoureux de Carrie Coon je crois.
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar lvri » Mar 30 Mar 2021, 15:15

Tu m'étonnes... :love:
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Mr Jack » Mar 30 Mar 2021, 18:34

Mark Chopper a écrit:Je suis amoureux de Carrie Coon je crois.


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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Mar 04 Mai 2021, 08:24

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Ni juge, ni soumise - 4/10

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Flux de pensée non raisonné / à ne pas référencer

Hormis le fil rouge que j'ai trouvé passablement superficiel (je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est forcé pour le docu mais j'suis pas loin de penser qu'on a fortement suggéré à cette délicieuse personne experte en self défense de trouver un vieux dossier tordu avec des photos d'enquête bien dégueulasses qu'on peut montrer sans trop froisser tout le monde vu que les concernés sont morts ou gâteux), j'ai un peu de mal à me dire que les pauvres trublions qui se sont laissés filmer l'ont fait en pleine connaissance de cause plutôt qu'en n'osant pas refuser.

J'ai beaucoup de mal, sur un sujet aussi sensible, avec l'absence de parti pris totale du docu, et quand je me dis que l'objectif en premier lieu, est quand même de faire rigoler les gens normaux, ça me met en sale posture. (on regardait tous strip tease pour se marrer, parce que les sujets étaient farfelus, là je trouve que le sujet est trop grave et se prête moins à l'exercice. Même la séquence la plus forte du docu, cette femme psychologiquement perdue qui raconte l'assassinat de son enfant, c'est d'un voyeurisme dingue, je ne comprends même pas comment ça peut être autorisé de montrer cela, alors que cette dame n'est clairement pas en état d'accepter d'être filmée pour les bonnes raisons...).

Bref, il y a un problème d'éthique pour moi dans ce docu, j'ai du mal à comprendre qu'on puisse filmer comme ça, avec complaisance, en se disant que ça fait de la belle image choc, juste pour tirer bénéfice de la misère qui est filmée.
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 04 Mai 2021, 08:29

on regardait tous strip tease pour se marrer, parce que les sujets étaient farfelus


J'ai toujours trouvé l'émission un peu puante.

(Je précise que j'en ai vu plus de 10 mn, puisqu'il faut le préciser désormais)
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Mar 04 Mai 2021, 09:27

Disons que tant que ça reste un peu burlesque, ça va, mais oui, ça a toujours été à la frontière du manque de respect pour le sujet, je suis d'accord.

Dans le genre docu abrupt, je préfère largement Seidl par exemple. Là franchement, ce ni juge, ni soumise, c'est spé.
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Époque (L') - 7,5/10

Messagepar osorojo » Mer 05 Mai 2021, 23:20

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L'époque,

documentaire de Matthieu Bareyre, 2019, 1 h 34 min

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Pas l'impression qu'il ait beaucoup fait parler de lui, pourtant à mon sens on est en présence d'un docu qui fait du bien et ce, même s'il est hétérogène. Forcément quand un flux intarissable de personnalités passionnées se partage la prise de parole, certaines touchent plus que d'autres, paraissent plus raisonnées, moins dispersées. Surtout lorsque le partage des idées est désinhibé par des boissons au PH loin d'être neutre... à ces moments précis, il peut être plus délicat d'accorder du crédit aux arguments déployés, quand bien même sous leur excentrique énergie se tapit une pensée pertinente.

Mais c'est sans doute cet accord imparfait des prises de position qui construit la singularité du reportage. On trouvera, selon son tempérament, que certains en font trop, que d'autres n'en disent pas assez; gageons également que les frondeurs plus habiles de la langue française seront pris plus au sérieux par les défenseurs de la grammaire, mais le fond du message de chaque intervenant touche, qu'ils soient, ou non, intimes avec Molière. Parce que les questions qu'ils se posent tous, tour à tour, ont forcément tourné, voire continuent à jouer du clairon dans nos cervelets, lesquels, il faut bien le reconnaître, se sont plus ou moins laissés domestiquer par une résignation de l'âge difficile à éviter quand on a fait de la fatalité une sorte de maître à penser.

De la même trempe qu'Un pays qui se tient sage, le côté marketing en moins, ce qui n'est pas pour me déplaire: brut, brutal, exagéré, poétique, agaçant, émouvant. Vrai ? dans les grandes lignes, sans doute. A découvrir en tout cas, ça ne peut pas faire de mal, voire même ça peut faire du bien, pendant quelques minutes ça et là dans tous les cas, si le reste ne vous parle pas.

C'est dispo sur OCS.
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Comrade Drakulich - 7,5/10

Messagepar osorojo » Jeu 13 Mai 2021, 23:37

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Comrade Drakulich,

film de Márk Bodzsár, 2019, Hongrie, 1 h 35 min

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Excellente découverte que ce petit film fantastique hongrois sorti de nulle part. Le contexte est amusant : pendant les années 70, en Hongrie, un ancien révolutionnaire revient au pays. Il est censé avoir 60 ans, en parait 35. Sa boisson préférée est pourpre et épaisse. Les services secrets hongrois sont bien décidés à faire la lumière sur son secret de jeunesse éternelle.

Je n'avais pas été convaincu par le traitement du mythe du vampire depuis longtemps et c'est sans doute parce que finalement aucun mystère n'est longtemps entretenu concernant la condition de celui qui succède ici à Dracula. L'intérêt du film est ailleurs que dans les clichés véhiculés par le personnage, dans la réflexion sur la vie de couple, l'amour ainsi que la fidélité qui lui est souvent associée. Le tout dans une tonalité pince sans rire qui a su me convaincre sans doute parce qu'elle est servie à merveille par un ensemble d'acteurs plutôt inspirés. On ne rit pas à gorge déployée devant Comrade Drakulich mais on sourit souvent et surtout on se laisse bercer par un rythme lancinant qui fonctionne. Certains effets visuels sont limites (l'envolée à la superman par exemple) mais dans l'ensemble, alors que j'imagine que le budget est contenu, Márk Bodzsár fait du bon boulot, je garde en rétine une photographie bien sentie notamment.

Pour faire court, sans être une pépite passée inaperçue, Comrade Drakulich est un petit film de genre qui mérite le coup d'oeil si tant est que ce genre de bobine qui sort des sentiers battus est votre came.
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Below sea level - 8/10

Messagepar osorojo » Ven 04 Juin 2021, 13:54

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Below sea level,

documentaire de Gianfranco Rosi, 1 h 53 min, 2016

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Si elle est d'une tristesse rude, la parole qui se démène jusqu'à la surface dans Below sea level est dépouillée de toute artifice, l'occasion pour quelques âmes qui se sont retirées de nos routines meurtrières de partager leur expérience. Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est une volonté farouche de ne pas livrer un réquisitoire en faveur d'une vie alternative qui prendrait soin de démonter nos schémas d'existence, disons, majoritaires. Les pauvres bougres qui se meuvent devant la caméra de Gianfranco Rosi (lequel a passé quelques années à respirer la poussière du désert qui sert de réserve émotionnelle à son documentaire), ont souffert de coups du sort parfois gravissimes, vivre dans les conditions qui sont les leurs est une bataille de chaque instant et on le ressent très clairement à l'image. A aucun moment il n'est question d'une liberté gratuite, insouciante.

La richesse du docu, c'est la variété de sa palette de personnalités, touchantes, toutes à leur manière. Rudes à raison, parfois perdues dans leurs contradictions, à fleur de peau souvent, chacune des silhouettes qui s'aventure dans le champ de Gianfranco Rosi livre sans retenue, mais à son rythme, une détresse profonde dont l'authenticité ne saurait être remise en question.
Et quand elles ne verbalisent pas cette tristesse sourde qui les caractérise, ce sont leurs obsessions qui prennent le relais sous forme de monologues face caméra troublants. Des témoignages faisant la lumière sur une première vie qui les a rejetés, ou qu'ils ont choisi de quitter pour diverses raisons : quand ces dernières se contextualisent, les coeurs se serrent.

Côté mise en scène, c'est du portrait à 100%, donc caméra à hauteur d'homme; en résulte une immersion totale, idéale pour capturer états d'âme, confidences sur l'oreiller, philosophie sans comptoir ou concert intimiste encore au stade des balances hésitantes. On se sent invité en tant que spectateur à partager, l'espace d'un instant, un bout de route, à respirer un peu de poussière, la rudesse du climat, l'inconfort du métal qui seul subsiste alors que la chaleur finit par déserter les emplacements.

En somme, Below sea level est une plongée sans bouteille ni concession au coeur des inadaptés de l'American way of life. Bien loin du formatage aux Oscars de Nomadland, les témoignages croisés patiemment recueillis par Gianfranco Rosi remettent en perspective ce que l'on considère bien souvent comme acquis pour rappeler, à qui l'aurait oublié, que tout peut vite basculer. Alors, même si l'on idéalise souvent une vie isolée de l'aliénation de nos sociétés modernes, dans la réalité, quand les moyens manquent, les sourires se fanent et l'inquiétude rôde : reste alors l'espérance que le moteur démarre quand la main le demande, délivrant l'autorisation éphémère de vivre un jour de plus.


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Queen of Versailles (The) - 7/10

Messagepar osorojo » Ven 04 Juin 2021, 17:58

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The queen of Versailles,

documentaire de Lauren Greenfield, 1 h 40 min, 2012

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Pas évident de savoir sur quel pied danser devant The queen of Versailles, mais une chose est certaine, c'est un documentaire dont la réussite doit beaucoup à un timing parfait, à savoir celui de la crise des subprimes en 2008. Contexte plus que providentiel pour Lauren Greenfield puisqu'il lui permet d'assister en direct à la chute de David A. Siegel, un homme d'affaire qui était alors au sommet du monde grâce à son business d'enfoiré de première, à savoir celui de la vente en temps partagé de logements de luxe (apparemment c'est pas mal développé aux US, en France j'en ai jamais entendu parler personnellement), ou comment endetter de pauvres bougres qui n'ont pas forcément de gros moyens en leur louant un accès très restreint à des suites luxueuses.

La caméra de Lauren Greenfield ne manque pas une miette des frasques du couple Siegel et leur 8 moutards (ou 9, j'sais plus) et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle est d'une indiscrétion assez dingue. Du coup, les moments super gênants sont légions, et ne posent pas particulièrement problème à madame. Seul monsieur Siegel se rend bien compte qu'ils vivent dans un monde ubuesque frôlant le ridicule malgré une opulence de chaque instant.

Et même s'il est bien difficile, voire impossible, d'éprouver une quelconque tristesse pour le businessman quand il clame être au fond d'un gouffre financier alors que dans le même temps pour noël sa femme confie humblement ne pouvoir s'offrir qu'une petite boite de Caviar à 2000€ (son seul petit plaisir puisque les temps sont durs, rendez-vous compte)... sa mégalomanie a, en revanche, quelque chose de suffisamment hypnotique pour qu'on ne passe pas la séance à refouler un rire crispé. On en vient même à essayer de saisir l'origine de son ambition démesurée qui s'exprime sans limite dans son projet le plus fou : un mini versailles comme nouvelle maison familiale, délire de milliardaire assez malaisant s'il en est.

Mais the queen of Versailles ne serait rien sans la vedette de son titre, à savoir Jackie Siegel, ex-ingénieure informaticienne, ancienne miss America (son mari ayant un gros faible pour les top modèles, tout le passage où les miss défilent chez lui est assez truculent) reconvertie en riche femme au foyer. Un personnage dense, complexe à cerner, tantôt superficielle à l'extrême et la seconde d'après très consciente de la réalité. Elle est en tout cas de tous les plans et fait preuve d'une impudeur à toute épreuve. Sujet de choix pour Mme Greenfield, forcément.

Tout ça pour une séance pas piquée des haricots. The queen of Versailles est une singularité qui vaut le coup d'oeil, un espèce de boss final de l'univers de la téléréalité qui en un seul épisode réussit enfin ce que tous ses subalternes avaient jusque là manqué.


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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Criminale » Mer 16 Juin 2021, 21:58

Tu les as vu où tes deux derniers docs ?

Ca me bote bien
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Jeu 17 Juin 2021, 07:27

MP ;)
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Teddy Bear - 7/10

Messagepar osorojo » Mar 29 Juin 2021, 11:34

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Teddy bear,

film de Mads Matthiesen, 1h 32min, 2012, Danemark

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Dennis, des biceps comme tes cuisses, deux têtes de plus que la moyenne, est bien décidé à se trouver une petite amie. Au mariage de son oncle qui a trouvé sa promise lors d'un voyage en Thaïlande, il se décide à tenter l'aventure, achète ses billets A/R et part en voyage, le coeur léger, la tête pleine d'espoir.
Mais il lui faudra composer avec une mère possessive qui ne verra pas d'un bon oeil son envie soudaine d'émancipation et surtout avec sa timidité maladive. Pas évident pour un coeur tendre de découvrir l'envers du décors du tourisme sexuel dans un pays qui ne fait globalement pas dans le romantisme.

Mads Matthiesen signe avec Teddy Bear une tranche de vie émouvante, réussie parce qu'elle ne donne ni dans le sordide, ni dans le misérabilisme. La justesse des acteurs permet au propos pourtant scabreux d'être exploité avec sensibilité et de donner lieu à des séquences très touchantes: les face-à-face entre Dennis et sa mère notamment, véhiculent une belle émotion. Petit coup de coeur également pour l'attitude de Lamaiporn Sangmanee Hougaard, c'est dingue ce qu'elle marque l'écran je trouve alors qu'elle a très peu de dialogues. Niveau mise en scène, c'est posé, sans artifice, ce qui sied parfaitement à l'aspect docu-fiction du film.

Un chouette moment pour faire bref, si tant est que vous êtes clients de ce genre d'exercice de style.
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Re: Bloody hell - 7,5/10

Messagepar Criminale » Sam 13 Nov 2021, 19:02

osorojo a écrit:
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Bloody Hell, de Alister Grierson (2021) - 1h30

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Il vient de sortir sur Ocs donc je me le suis maté. Chouette découverte franchement :super:
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Sam 13 Nov 2021, 19:24

Ah ben cool, content que tu y aies trouvé ton compte 8)
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