Falling de Viggo Mortensen
(2020)
(2020)
Un premier film sympathique que voilà. Bon c’est clairement pas la naissance d’un grand réalisateur, mais Mortensen s’en sort plutôt bien, sûrement parce que le sujet porte quelque chose d’autobiographique pour lui (il se serait inspiré de sa relation avec sa mère, sur les dernières années de sa vie où elle était atteinte de démence). On va donc avoir l’histoire d’une relation père/fils pour le moins mouvementée, puisque le père se révèle être un connard absolu (raciste, homophobe, misogyne, colérique, égoïste, bref il cumule ) face à un fils qui cherche avec beaucoup de difficultés sa voie. Un récit qu’on va donc suivre sur plusieurs décennies puisque même si une grande partie du métrage se déroule alors que le fils a la quarantaine et qu’il doit prendre en charge son père vieillissant, toute la structure est entrecoupée de flashbacks qui vont piocher à différents moments du parcours des deux hommes, transformant le film en une sorte de puzzle mental qu’il faut reconstituer pour comprendre la complexité de leur relation.
C’est clairement du côté de cette construction, et donc de son montage, que je trouve les plus grandes qualités du film : chez beaucoup ça aurait pu faire effet de petit malin, mais ici je trouve ça assez justifié, non pas en termes de structure narrative à proprement parler, mais plus du côté de l’immersion où j’ai vraiment eu l’impression de voir des bribes de souvenir arriver comme cela arrive régulièrement à chacun. Le fait est que la relation est traitée de façon assez subtile, alors que le personnage du père ne l’est pas du tout, et on suit ça en se demandant si ça va aboutir sur une sorte de rédemption du paternel ou au moins sur un statu quo. L’autre grosse qualité du film, c’est évidemment son duo d’acteurs : Mortensen est, comme toujours, très bon en homme qui contient sa colère et ses frustrations jusqu’à une scène qui s’avère être le climax du film (la puissance qui se dégage à ce moment là, wow ). Mais la grosse révélation c’est quand même de revoir à l’écran Lance Henriksen dans un rôle qui lui permet pour la première fois de montrer quel putain d’acteur il peut être , et là pour le coup c’est l’occasion de constater que c’est quand même un gros gâchis de l’avoir relégué toute sa carrière à des seconds rôles ou des DTV. Visuellement, Mortensen sait faire oublier sa mise en scène tout en livrant quelques beaux plans, mais on sent qu'il fait ce film plus pour raconter son histoire que pour impressionner la galerie (et c'est tant mieux). Ce ne sera sûrement pas le meilleur premier film de l’année, mais c’est hyper encourageant. Si second film il y a de la part de Mortensen, j'en serais.
C’est clairement du côté de cette construction, et donc de son montage, que je trouve les plus grandes qualités du film : chez beaucoup ça aurait pu faire effet de petit malin, mais ici je trouve ça assez justifié, non pas en termes de structure narrative à proprement parler, mais plus du côté de l’immersion où j’ai vraiment eu l’impression de voir des bribes de souvenir arriver comme cela arrive régulièrement à chacun. Le fait est que la relation est traitée de façon assez subtile, alors que le personnage du père ne l’est pas du tout, et on suit ça en se demandant si ça va aboutir sur une sorte de rédemption du paternel ou au moins sur un statu quo. L’autre grosse qualité du film, c’est évidemment son duo d’acteurs : Mortensen est, comme toujours, très bon en homme qui contient sa colère et ses frustrations jusqu’à une scène qui s’avère être le climax du film (la puissance qui se dégage à ce moment là, wow ). Mais la grosse révélation c’est quand même de revoir à l’écran Lance Henriksen dans un rôle qui lui permet pour la première fois de montrer quel putain d’acteur il peut être , et là pour le coup c’est l’occasion de constater que c’est quand même un gros gâchis de l’avoir relégué toute sa carrière à des seconds rôles ou des DTV. Visuellement, Mortensen sait faire oublier sa mise en scène tout en livrant quelques beaux plans, mais on sent qu'il fait ce film plus pour raconter son histoire que pour impressionner la galerie (et c'est tant mieux). Ce ne sera sûrement pas le meilleur premier film de l’année, mais c’est hyper encourageant. Si second film il y a de la part de Mortensen, j'en serais.
6,5/10