[Alegas] Mes Critiques en 2021

[Mark Chopper]

Le choix de Bouquet, ça donne un côté Derrick.

[pabelbaba]

Pas d'accord, avec bouquet, y a pas ce petit fumet nazi qui ressort.

[Mark Chopper]

Oui, c'est pire : Bouquet est immortel.

[Alegas]

Austin Powers : International man of mystery (Austin Powers) de Jay Roach
(1997)

Première fois que je me lance dans la saga Austin Powers, et le moins qu’on puisse dire c’est que ce premier épisode donne pas spécialement envie de voir le reste, c’est vraiment de la comédie poussive qui se repose sur les mêmes éléments répétitifs. Tout le côté parodie de James Bond marche bien, avec des personnages plutôt cools (Dr Denfer, Numéro 2) et plein de clins d’oeils plus ou moins subtils (autant tout le monde comprendra la reprise du look Blofeld avec le chat, autant il n’y a vraiment que les fans de Bond qui capteront le fait que les scientifiques à la fin portent exactement les mêmes costumes que ceux de Dr No ), mais tout le délire propre à Mike Myers (plus c’est vulgaire, mieux c’est) donne un mélange pas fameux du tout. Ça aboutit sur une comédie un peu trop facile, aux gags qui se voient venir bien à l’avance, et finalement c’est surtout les passages plus visuels qui marchent le plus, mention spéciale à tout le délire qui consiste à utiliser un élément du décor pour cacher les parties intimes du héros (ok c’est pas ce qu’il y a de plus subtil, loin de là, mais au moins on utilise la mise en scène pour autre chose que du fonctionnel). C’est vraiment un film qui se repose entièrement sur son concept (pas pleinement exploité), son atout charme (Elizabeth Hurley ) et sur Mike Myers et son double rôle, mais malheureusement ça ne suffit pas, d’autant que le script fait vraiment le strict minimum en termes d’intrigue et vu qu’il n’y a pas grand chose pour compenser derrière ça gêne pas mal. A la sortie du film, je n’aurais sûrement pas vu l’intérêt de faire une suite, mais heureusement Myers saura améliorer la formule par la suite pour livrer deux sequels bien plus convaincantes.

4/10

[maltese]

Ben y a quand même plein de trucs débiles qui me font marrer moi dans celui-là tout ce qui tourne autour de Scott Denfer (la thérapie de groupe où le dr Denfer parle de son enfance ), les scènes avec les coups de fils aux proches des hommes de main tués par Austin Powers, et puis quantité de petites répliques à la con comme:
"- Ha, te voilà!
- On se connait?
- Non, mais je te vois là, alors je le dis" c'est con et ça me fait le film

Et Elizabeth Hurley effectivement

Je l'avais un peu revu à la baisse la dernière fois que je l'ai vu (en VO...) mais il m'a bien fait rire à l'époque.

[Alegas]

The Mitchells vs. the Machines (Les Mitchell contre les machines) de Michael Rianda & Jeff Rowe
(2021)

J’étais curieux avec ce film qui allait confirmer ou non la direction que prend Sony Animation depuis le succès public et critique de Into the Spider-Verse, et autant le pitch ne m’intéressait pas vraiment à la base, autant ça se révèle être une très jolie surprise, et probablement l’un des meilleurs films d’animation qu’on aura cette année. Dommage que le film ait été vendu à Netflix finalement, car on sent le truc tellement travaillé visuellement (sur le mix entre aspect 2D et 3D évidemment, mais aussi sur la multitude de détails dans quasiment chaque plan), et ça aurait clairement mérité une vision sur grand écran pour bien en profiter. Là où mes attentes étaient surtout concentrées sur la partie visuelle, c’est davantage du côté du script où j’ai été le plus agréablement surpris. Cette histoire d’ado passionnée de cinéma qui n’arrive pas à être en phase avec sa famille m’a particulièrement touché, et même le fait de rattacher ça à une invasion robotique à contrer marche vraiment bien, là où ça paraissait être un truc bien poussif au premier abord.

Pour le coup, c’est vraiment un pur divertissement familial, ça cherche pas à faire du message lourdingue (on a bien une analyse de notre rapport à la technologie, mais ça reste dans un but de comédie plus qu’autre chose), ça arrive à s’adresser à tous les publics (chacun peut y trouver son compte), c’est très émouvant sur certains passages grâce à une belle qualité d'écriture (sérieux, le relation père/fille a failli m’arracher quelques larmes, et ce dès le début du film) et ça arrive à avoir un rythme assez dingue vu qu’on est soit dans de l’aventure, soit dans la comédie totale. Tout l’aspect humoristique est vraiment réussi, on sent que c’est le duo Lord/Miller à la prod tant on retrouve l’énergie de chaque instant qu’on pouvait avoir sur leur Lego Movie, et comme ce dernier on est souvent dans l’enchaînement de séquences mémorables (la mère qui pète un câble , le père qui commande sur internet , le running-gag du chien , la famille qui essaye de faire comme leurs voisins, le voyage en bagnole), ce qui donne au film un aspect particulièrement généreux. Et comme dit plus haut, c’est hyper soigné visuellement, à la fois chiadé et donnant une impression de spontanéité, soutenu par une animation qui sait se lâcher quand il le faut et toujours en accord avec les doublages réussis. Comme Into the Spider-Verse, c’est le haut du panier du divertissement animé US à l’heure actuelle, et ça fait super plaisir de la part d’un film dont j’attendais au mieux quelque chose de juste sympa.

8/10

[Alegas]

Laurence anyways de Xavier Dolan
(2012)

Ça faisait longtemps que j’avais mis en pause ma découverte du cinéma de Dolan, et pour cause : autant j’avais adoré Mommy, autant J’ai tué ma mère m’avait fait l’effet d’un film de petit prétentieux imbu de lui-même. Globalement, celui-là s’avère plus proche de Mommy que de son premier, avec l’histoire d’un homme qui, à la trentaine, décide de changer de sexe, et qui va essayer de gérer ça tout en continuant sa relation avec sa femme, histoire qui s’avère relativement bien traitée. Dolan est par contre frappé par la folie des grandeurs en signant son film le plus long : 2H40. On pourra toujours argumenter sur le fait que c’est raccord avec le fait que le film raconte une histoire d’amour étalée sur une dizaine d’années, mais bon c’est pas comme si c’était le premier film à le faire, et pour le coup il faut avouer que certains films de 2H ou moins arrivent à faire la même chose avec encore plus d’efficacité. C’est un film qui possède quelques longueurs donc, et qui comporte plusieurs tics agaçants de Dolan, entre séquences clipesques et passages où il se veut être un grand défenseur de la cause LGBT alors que ses réflexions ne dépassent pas le stade du niveau d’un lycée (le passage sur Céline, ça fait vraiment petit malin prétentieux), mais c’est aussi un film sauvé par tout son aspect sincère.

Car dès que le film abandonne son idée de faire la morale à tout le monde, et qu’on rentre vraiment dans l’histoire d’amour, il en résulte quelque chose d’assez fort, parfois touchant, mais surtout de quelque chose qui fait vrai dans l’écriture, notamment lorsque le film prend un tournant plus pessimiste (la dernière scène du couple dans le bar, avec chacun qui amorce sa séparation, c’est fort). C’est en plus un film qui comporte de sacrés prestations d’acteurs : Melvil Poupaud est excellent alors que c’est jusqu’ici un acteur qui m’avait jamais vraiment tapé dans l’œil, Nathalie Baye est convaincante en mère qui ne sait pas du tout comment gérer la relation conflictuelle entre son fils et son mari, et puis Suzanne Clément a clairement pas volé son prix d’interprétation cannois à l’époque, la scène où sa colère éclate dans le restaurant ça fout sur les genoux . Formellement, c’est un peu dans la même veine que Mommy, mais en un peu moins maîtrisé je dirais, ça alterne entre caméra à l’épaule et des séquences qui se veulent plus léchées, et comme d’habitude avec Dolan il y a énormément de placements musicaux, même si pour le coup je suis pas fan de tout dans ce film (certains marchent, d’autres font artificiels, je pense notamment à l’utilisation de la 5ème de Beethoven). Bref, c’est pas un film du niveau de Mommy, mais ça en prenait déjà pas mal la direction, et surtout ça n’a plus grand chose à voir avec l’essai naze qu’était J’ai tué ma mère.

6,5/10

[Alegas]

Les amours imaginaires de Xavier Dolan
(2010)

Décidément le tout début de carrière de Dolan est franchement pas ma tasse de thé, et même si il y a de l’amélioration coté technique par rapport à son premier, c’est à peu près aussi horripilant dans sa globalité. Pour le coup, c’est tout ce que je n’aime pas chez ce réalisateur : de l‘écriture niveau lycéen persuadé d’avoir la maturité nécessaire pour comprendre les travers de l’existence, du cinéma auto-centré où Dolan fait tout ce qu’il peut pour bien se mettre en valeur, le tout avec une suffisance qui suinte de chaque plan ou chaque direction artistique. On va donc avoir un film sur un triangle amoureux, ou plutôt sur deux amis (une femme et son meilleur ami gay) qui vont flasher sur le même homme, et qui vont faire tout ce qu’ils peuvent pour gagner la compétition amoureuse qu’ils se sont lancés de façon officieuse. Sur le papier, pourquoi pas, sauf que Dolan traite ce sujet assez simple de façon très prétentieuse, genre ça invoque Wong Kar-Waï période In the mood for love alors que le mec a 21 ans et n’a, de toute évidence, qu’une vision très réductrice de l’amour, du coup ça donne quelque chose d’hyper limité au final.

En plus, Dolan donne l’impression d’étirer au maximum un concept pensé pour quelque chose de plus court : le film se répète littéralement trois fois avec ses passages d’interviews (complètement inutiles, c’est clairement du remplissage), ses séquences de ralentis et les déboires de ses personnages. Tout semble être fait pour la pose, du travail sur les couleurs jusqu’au jeu des acteurs en passant par les citations (Audrey Hepburn, quelle originalité ) on a jamais l’impression de voir quelque chose de naturel, plutôt une pièce de théâtre dans laquelle tout serait volontairement très exagéré. C’était peut-être l’intention de base, mais de mon côté j’ai vite trouvé ça insupportable, ça fait vraiment film prétentieux qui coche toutes les cases pour plaire aux lycéens/étudiants bobos par excellence, et du coup ça m'étonne pas que certaines personnes de ma promo à l'époque, que j'évitais soigneusement, se retrouvaient dans ce film . A la base, j’étais parti pour me faire Tom à la ferme derrière celui-là, mais finalement je vais éviter vu que j’ai l’impression que je prend en grippe les films où Dolan se met lui-même en scène.

3/10

[Mr Jack]

j’ai l’impression que je prend en grippe les films où Dolan se met lui-même en scène.

N'oublions jamais que c'est un acteur raté qui est devenu réal par la force des choses pour se faire jouer dans ses films.

[Scalp]

Sa meilleure scène ça reste dans Martyrs.

[Jed_Trigado]

Carrément.

[Mark Chopper]

Quand je pense que j'ai maté Mommy parce que ce machin hystéro était numéro 1 du classement. On ne m'y reprendra plus.

[Scalp]

Hallucination collective. Un film tellement détestable et puis leur putain de langue devrait être interdite.

[Mark Chopper]

Logan avait mis 7,5

[Scalp]

Sa meuf avait du noter pour lui.