Peggy Sue s'est mariée |
De Francis Ford Coppola |
4/10 |
Synopsis
1985 : les anciens du lycée Buchanan, classe 1960, se retrouvent pour leur vingt-cinquième réunion. Ce soir, ils sont venus en habit d'époque, jupes gonflantes, robes des sixties, brosse et nœuds pap' pour les garçons. Peggy, très populaire en 1960, se retrouve reine de la soirée avec pour partenaire son mari, Charlie, le rocker. Mais ce tandem si brillant jadis est sur le point de se séparer. Revoyant son mari dans sa prime jeunesse, Peggy, encore amoureuse, s'évanouit. Elle s'enfonce dans le rêve et revit ces fameuses années 1960...
Découverte pour ma part et grosse déception à l'arrivée.
Visuellement capable du pire comme du meilleur, Coppola nous transporte dans les années 60. Un concours de vêtements flashy, pailletés, kitschissime et de coiffures méga moumoutées (et non je n'avais pas encore vu une des pires coiffures /coloration de Cage). En raison de la structure du film et du script, les jeunes lycéens sont joués par des adultes. Il faut donc faire beaucoup de concessions pour rentrer dans l'histoire.
Si votre cerveau arrive à mettre de coté les images qui vous décollent la rétine, vous allez surement essayer de vous raccrocher à l'histoire tirée par les cheveux où l'héroïne replonge dans ses années lycée via un phénomène inexpliqué pour revivre quelques jours afin de changer ou non des moments clé.
Les séquences les plus fortes et réussies sont pour moi l'introduction et son final, l'entre deux est assez fade, répétitif tournant autour des amours de Peggy Sue. On enchaine les bals, les soirées, les cours… Peggy Sue s'est marié manque clairement de diversité culturelle avec des lycéens stéréotypés, sans personnage secondaire attachant ou développé de façon suffisante.
Grace à ce voyage temporel, elle pense pouvoir ne pas refaire les erreurs qui l'ont conduit à divorcer et trouver l'amour véritable.
Coppola fait bosser sa famille avec sa fille et Nic Cage, pour le meilleur mais ici plutôt pour le pire du pire.
Il n' a rien à sauver dans le rôle de Cage qui a failli se faire virer plusieurs fois mais ça aurait été la meilleure chose qui aurait pu arriver au projet, car rien ne va.
Kathleen Turner n'est pas renversante, avec un jeu inégal mais ça n'a pas du être facile de jouer face au tocard de Cage.
Le film était surement a l'époque précurseur dans son mécanisme et son idée originelle qui n'est jamais exploité efficacement émotionnellement où l'héroïne est seule à être touchée de revoir des proches disparus. Un concept qui a fait des petits avec moult projets similaires "Il était temps" qui reprend le principe est pourtant plus minimaliste dans sa production et mille fois plus percutant.
Même avec toute l'indulgence du monde, difficile de digérer ce Coppola mineur, qui aurait du mieux écrire ses personnages pour les rendre a minima empathiques et intéressants.