#Réalisateur# Jean-Pierre MELVILLE

[pabelbaba]

Ca, pour regarder "Sartana, Aiguise tes Nunchakus et Viens Pleurer ta Mère" y'a du monde, mais pour les vrais films, niet.

Dit-il avec sa signature.

Oui... quoi???

[Val]

[Creeps]

Quelle connerie ces applaudissements

[Alegas]

[Alegas]

Pour ceux qui attendaient de le (re)voir dans de bonnes conditions : une copie HD du Deuxième Souffle est visible sur Arte jusqu'à samedi.

[pabelbaba]

Y'a aussi le doc sur Melville!

[Alegas]

Faut être un sacré tocard pour chier sur Melville.

Je répond ici plusieurs jours plus tard à cette remarque de Scalp balancée sur Truffaut : je suis en train de lire la bio de Melville depuis quelques jours, et à ma grande surprise je découvre que l'équipe des Cahiers aimait bien Melville (à l'exception de Rohmer qui ne l'a jamais apprécié).
A voir si, par la suite, leurs rapports se sont dégradés, mais pour le moment Truffaut connaît par cœur chaque plan des Enfants terribles, a défendu Bob le flambeur et Deux hommes à Manhattan, et les autres ne sont pas en reste car apparemment Chabrol, Malle et Godard traînaient beaucoup avec lui, et le considéraient comme un mentor doublé d'un père spirituel de la Nouvelle Vague (chose dont Melville était fier vu qu'il aimait en retour leurs films).
Ça m'a rappelé du coup qu'effectivement, Melville jouait même dans A bout de souffle le temps de quelques scènes, et je découvre qu'il avait même proposé à Godard de financer le film mais que ce dernier a refusé car il avait peur de faire perdre de l'argent à un ami.

Enfin voilà, tout ça pour dire que Truffaut aimait bien Melville en fin de compte.

[Mark Chopper]

A mon avis, ils avaient peur de lui.

[Alegas]

Bon du coup j'ai fini sa biographie et effectivement ses rapports avec la Nouvelle Vague se sont dégradés avec le temps. Il n'y a pas de précision pour Truffaut, mais pour Godard on passe quand même d'une amitié au point où Godard demande à Melville de jouer dans son premier long et d'être son témoin de mariage, à une situation où ils se lancent des piques méchantes sur leur cinéma respectifs via des interviews.
Peu à peu, Melville s'est désolidarisé de la Nouvelle Vague dont il n'aimait pas l'évolution (il appréciait le fait de faire des films avec pas grand chose, mais pas les dérives que ça a engendré), et il a fini par être fâché avec l'équipe des Cahiers quand ces derniers lui ont reproché d'avoir fait un film gaulliste avec L'Armée des Ombres.

Du coup, j'en profite pour conseiller cette bio qui me paraît très complète et riche en anecdotes (les rapports de Melville avec ses acteurs, que ce soit Belmondo, Vanel, Delon ou Ventura, c'est quelque chose). C'est un peu répétitif dans la construction, mais ça permet vraiment de saisir tout le côté paradoxal du bonhomme qui est autant fascinant qu'antipathique (apparemment, il détestait Henri Verneuil juste parce que ses films avaient plus de succès que les siens).

[Mark Chopper]

Critiquer L'Armée des ombres, fallait oser.

[Alegas]

Surtout qu'ils étaient quasiment les seuls sur ce coup là. Mais bon, c'était leur posture post-Mai 68.

[Mr Jack]

C'étaient de gros tocards, surtout.

[Mark Chopper]

Plus grand film français de tous les temps. Ils devaient être envieux.

EDIT : Alegas, revois-le.

[Alegas]

C'est prévu, je dois revoir Le Doulos aussi que j'ai acheté il y a peu.
Et le fait de lire la bio m'a donné envie de compléter sa filmo, je commencerais sûrement par Un Flic vu qu'il est sur Netflix.

[pabelbaba]

Et vu qu’il est tout nul.