[Alegas] Mes Critiques en 2021

[Mark Chopper]

Je préfère le second où on essaie de le faire passer pour Charles Bronson.

[Alegas]

Captain Underpants : The first epic movie (Capitaine Superslip) de David Soren
(2017)

C’était pas aussi nul que je le craignais. C’est clairement à ranger parmi les Dreamworks mineurs mais faut avouer que ça ne manque pas de charme, notamment avec la direction visuelle qui assume à fond son délire cartoon. Le film a un bien plus petit budget que les productions Dreamworks habituelle, et ça se ressent, mais ça joue justement sur ça en faisant du coup des environnements épurés, des animations complètement exagérées, et même des petits à-côtés avec des passages soit en animation traditionnelle, soit avec des marionnettes (le coup des chaussettes). Des passages d’autant plus bienvenus qu’ils sont parmi les plus drôles du métrage. Le souci du film à mon sens, c’est que ça s’adresse vraiment à un public très jeune et c’est tout, l’humour absurde fait bien rire parfois mais jamais l’histoire n’arrive à être intéressante (on voit très vite où ça veut en venir, et les personnages remplissent juste leur fonction respective), ça aurait vraiment gagné à avoir quelque chose de plus abouti de ce côté là, surtout que Dreamworks a déjà prouvé par le passé que c’était possible chez eux. Un résultat pas dénué de qualités donc, mais ça aboutit tout de même sur un film moyen.

5/10

[Mr Jack]

Dreamworks j'ai laissé tomber après Baby Boss (consternant). Il s'est passé quoi dans ce studio pour que ça baisse autant en qualité ? Parce qu'elle est loin l'époque de Shrek et Madagascar.

[Scalp]

C'est horrible cet animé, j'avais tellement souffert au ciné.

[Alegas]

Il s'est passé quoi dans ce studio pour que ça baisse autant en qualité ? Parce qu'elle est loin l'époque de Shrek et Madagascar.

Bah déjà Dreamworks a jamais été un modèle qualitatif à mon sens, même au moment où le studio balançait des bons films ils faisaient toujours des trucs bien nazes à côté (Shark tale, Bee movie, Megamind, Turbo et j'en passe).
Après, ils se sont aussi trop reposés sur les licences qui marchaient, quitte à les épuiser (Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda, maintenant Les Croods) et leurs tentatives vers quelque chose de moins enfantin n'a jamais donné suite : Rise of the guardians n'a pas marché, et Dragons n'a jamais été utilisé comme un tremplin pour partir vers autre chose.

[Val]

150 : Häxan, Benjamin Christensen, 1922, Truc VO : 7,5/10

[Killbush]

Dreamworks j'ai laissé tomber après Baby Boss (consternant). Il s'est passé quoi dans ce studio pour que ça baisse autant en qualité ? Parce qu'elle est loin l'époque de Shrek et Madagascar.

Pourtant Shrek et Madagascar, c'était déjà pas terrible (et encore si on se limite aux premiers, les suites sont vraiment nazes). Je prendrais plus en exemple les Kung Fu Panda ou les Dragons qui étaient vraiment réussis pour le coup, Les Cinq Légendes également. Mais globalement l'animation ces dernières années, c'est quand même pas la joie, même Pixar tourne en rond depuis 10 ans.

[Alegas]

150 : Häxan, Benjamin Christensen, 1922, Truc VO : 7,5/10

Yes, merci d'avoir mis en lumière ce film d'ailleurs, je n'en avais jamais entendu parler avant ta critique. Récemment je voyais qu'il était dans la fameuse liste "les 1001 films à voir avant de mourir", ça m'a donné la motivation pour le lancer hier.
Je décrirais plus dans ma critique, mais je suis globalement d'accord avec ce que tu dis. Je suis épaté par ce que le film ose montrer alors que l'époque ne s'y prête absolument pas (nudité, allusions sexuelles, torture, etc...) et j'ai trouvé chaque apparitions du Diable proprement terrifiantes.

[Alegas]

Niagara de Henry Hathaway
(1953)

Un film qui aurait pu être aisément oublié, si il n’avait pas deux aspects qui le distingue d’un paquet de films du même genre, à savoir la présence de Marilyn Monroe en femme fatale , et le fait que toute l’action du film se déroule près des chutes du Niagara. Côté script, on est dans quelque chose de ultra-classique avec une trame hitchcockienne, avec une femme qui va préparer le crime parfait pour tuer son mari et s’enfuir avec son amant, mais forcément le meurtre ne va pas se dérouler comme prévue et la bad-guy du film va devenir victime et vice-versa. Une histoire qui marche vraiment bien dans le contexte des chutes du Niagara, puisque ça crée une jolie contradiction entre le couple qui cherche à se tuer et l’endroit où pullule les jeunes mariés en lune de miel, et forcément la beauté du lieu (déjà bien touristique mais beaucoup moins qu’aujourd’hui, c'était pas encore un ertzart de Las Vegas) fait que ça rend le tout très cinégénique, avec même quelques idées sympathiques pour bien exploiter les possibilités de l’environnement (le carillon, le final sur le bateau, le passage sous les chutes, etc…).

Et puis ça fait du bien de voir Marilyn Monroe dans un rôle pareil, le côté esprit diabolique derrière le visage d’ange lui va à merveille, et forcément on peut difficilement faire mieux comme femme fatale vu sa façon de jouer avec son physique : impossible de ne pas fantasmer sur elle à quasiment chaque scène du métrage (et du coup elle éclipse complètement ses partenaires, en particulier Jean Peters). Dommage seulement que le film perde en efficacité lors de son dernier acte, à partir de la mort d’un personnage important : on sent que ça n’a plus grand chose à raconter, et le climax final fait un peu rajouté au dernier moment pour avoir une séquence spectaculaire. Formellement, c’est pas mal du tout, Hathaway a fait mieux par le passé (Peter Ibbetson) mais pour un star vehicle ça se sort quand même les doigts à certains moments, notamment la séquence du carillon où, pour le coup, on ressent énormément l’influence d’Hitchcock (ça fait même un peu Vertigo avant l’heure). Et puis les chutes sont filmées sous chaque angle possible, et deviennent un personnage à part entière du film. Je note aussi la beauté du Technicolor qui fait qu’on a l’impression de voir un film à mi-chemin entre la carte postale et le film noir, l’équilibre entre les deux est vraiment réussi.

6,5/10

[Alegas]

Le dernier métro de François Truffaut
(1980)

C’était le dernier film de Truffaut qui me donnait vraiment envie, vu qu’il est souvent cité parmi ses meilleurs, que la présence de Depardieu avait de quoi me rassurer côté acting, et que le contexte me tentait pas mal (les déboires d’un théâtre parisien sous l’occupation allemande). A l’arrivée, je suis tout de même pas mal mitigé, je pense que le film aurait vraiment gagné à être plus court pour gagner en efficacité, ça tire pas mal en longueur pour rien dans la première moitié, et globalement j’ai aussi du mal avec le fait que Truffaut donne l’impression de ne rien avoir à faire du contexte historique choisi. Car autant je comprends l’intention de base du film (raconter l’histoire de la France occupée à travers ce petit théâtre qui va s’avérer être un microcosme), autant on ne sent jamais une réelle menace tout le long du film. On voit très peu les forces allemandes, quand on les voit ça donne l’impression de voir juste une simple descente de flics, et du coup quand les personnages parlent d’un théâtre constamment sous pression et à deux doigts de fermer, on a jamais l’impression que c’est réellement le cas.

Comme souvent chez Truffaut, c’est un film qui préfère donner les informations par le dialogue plutôt que par l’image, un cinéma très littéraire qui est du coup encore plus poussé par la dimension théâtrale du sujet, ce qui donne un film globalement trop bavard à mon sens, ce qui se ressent particulièrement sur l’histoire d’amour (dite avec des mots plutôt qu’avec des gestes). Un film avec de bonnes intentions donc, et des bonnes idées (le coup de l’auteur juif caché sous la scène qui entend les répétitions et représentations), mais qui a du mal à les mettre en pratique pour livrer un vrai film de cinéma, le résultat fait vraiment pièce de théâtre (chose sûrement voulue par Truffaut, ce qui validerait le choix du tournage en studio, mais ça a du mal à passer en ce qui me concerne). Côté casting, c’est toujours pas avec ce film que je serais convaincu par Catherine Deneuve (il a fallu attendre les quinze dernières minutes pour que je croie à son attirance pour son collègue), quand à Depardieu c’est étonnant de constater que son jeu est très inégal selon les séquences, parfois ça fait vrai, parfois ça fait répétition de texte pas inspirée. Pas un mauvais film donc, mais sa grosse réputation me passe clairement au-dessus, et le meilleur Truffaut reste toujours son premier long à mes yeux.

5,5/10

[Scalp]

Y a bien 4 points de trop.

[Alegas]

Non. Tu abuses clairement avec ton 0, Fahrenheit 451 lui est bien inférieur pour le coup.

[Scalp]

Je les ai vu dans l'ordre, donc celui là il est arrivé en dernier (enfin je crois) du coup un vrai raz le bol. Après franchement je trouve pas meilleur que Fahrenheit, il dure bien plus longtemps déjà et puis il a postulat qui pouvait me plaire (alors que Fahrenheit c'est clairement le genre de sujet dont je me fous) et c'est affligeant, d'ailleurs affligeant est vraiment le meilleur adjectif pour Truffaut, y a des gars que j'aime pas comme Allen ou PTA, je peux comprendre qu'on le trouve des qualités mais Truffaut c'est un mystère, j'ai tellement pas l'impression de voir le même film, faut voir les avis pour ses films avec Doinel.

[Mark Chopper]

Son passif de critique de ciné le rend encore plus détestable.

Quand Truffaut chiait sur un film, c'était bon signe.

[Scalp]

Faut être un sacré tocard pour chier sur Melville.