[Alegas] Mes Critiques en 2021

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mr Jack » Ven 09 Avr 2021, 13:29

Ouais moi j'aime tellement le livre que j'ai jamais osé le regarder, celui-là. :|
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Dunandan » Ven 09 Avr 2021, 14:53

Comment j'ai pu mettre 7 à ce truc. :mrgreen:
Sûrement grâce au script, car effectivement le livre est excellent.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Ven 09 Avr 2021, 15:02

T'as perdu la raison en faisant un cycle Truffaut, je ne vois que ça.
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Rue des prairies - 7/10

Messagepar Alegas » Sam 10 Avr 2021, 17:01

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Rue des prairies de Denys de La Patellière
(1959)


Voilà un Gabin injustement méconnu pour le coup : je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à récemment et pourtant ça s’inscrit parfaitement dans les réussites de l’acteur durant cette période. Après Les grandes familles, Gabin retrouve de La Patellière pour un petit drame sans prétention, mais qui possède un charme certain, notamment en mettant en valeur le Paris des années 50 (petites rues où tout le monde se connaît, marché au pieds des immeubles), alors que les transformations de la capitale commencent à apparaître (le personnage de Gabin travaille sur les chantiers de ce qui semble être une barre HLM), et en confrontant ça avec une histoire familiale qui questionne les liens du sang. En effet, il est question d’un patriarche qui se retrouve confronté à l’évolution de la vie de ses trois enfants : l’un devient cycliste professionnel et accède à la célébrité, l’une cherche à s’émanciper en traînant avec un vieux riche qu’elle compte épouser, et enfin le dernier, enfant illégitime mais qui ne le sait pas, multiplie les problèmes à son lycée au point d’être considéré comme un voyou.

Une histoire qui ne mise pas sur les rebondissements, mais bien sur ses personnages, et notamment sur le regard de Gabin face à des enfants qu’il ne peut plus contrôler comme il l’a toujours fait. Sans spoiler, ça aboutit sur une très jolie conclusion douce-amère, où Gabin y est particulièrement touchant en père meurtri, mais droit dans ses bottes. Le film est rempli de petites scènes qui font mouche : la danse avec la fille qui finit sur une altercation, le passage au tribunal, les disputes qui parsèment le récit, autant de passages solidement mis en scène (fonctionnel certes, mais de belle façon) et merveilleusement dialogués par Audiard (la réplique de Gabin lorsqu’il rencontre pour la première fois le vieux mec de sa fille a provoqué une bonne grosse barre de rires pour madame et moi-même :eheh: ), et où Gabin, sans surprise, s’avère particulièrement à l’aise. Du drame français des années 50 comme je les aime, autant dans ce que ça raconte que dans le cadre mis en scène.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Dunandan » Sam 10 Avr 2021, 18:29

Mark Chopper a écrit:T'as perdu la raison en faisant un cycle Truffaut, je ne vois que ça.

Même pas sûr que je l'ai retrouvée, d'ailleurs.
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Minority Report - 8/10

Messagepar Alegas » Lun 12 Avr 2021, 18:59

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Minority Report de Steven Spielberg
(2002)


Revision un poil à la baisse, c’est moins ultime que dans mes souvenirs mais ça reste du divertissement à la Spielberg de grande qualité : c’est solide à chacun de niveaux, et surtout c’est absolument inattaquable en terme de mise en scène. Déjà, rien que le concept est absolument mortel, et on sent que ça intéresse énormément Spielberg qui va utiliser chaque élément possible pour en faire soit une storyline soit un jeu ludique le temps de quelques secondes, c’est globalement la grande qualité du métrage : on a jamais l’impression de voir un film qui n’exploiterait pas assez son sujet, bien au contraire. Un Spielberg qui se veut complètement joueur du coup, autant dans ses situations que dans la façon dont le spectateur est piégé (l’utilisation des personnages de Farrell et Von Sydow marche complètement), mais aussi assez noir dans ce que ça raconte, avec un personnage désabusé, aux tendances suicidaires, drogué à ses heures perdues et ayant un mode de vie complètement paradoxal (enfermé dans le passé quand il est seul, mais les yeux tournés vers l’avenir quand il travaille) et une violence assez forte (rien de vraiment graphique à proprement parler, mais les visions des Precogs font leur petit effet, on dirait Spielberg qui cite Seven).

Idem pour la société futuriste mise en scène, c’est vraiment pas reluisant avec des inégalités sociales encore plus poussées (alors que le film se déroule à Washington tout de même), des vices qui sont allés encore plus loin en suivant la technologie, où la publicité est poussée à son paroxysme, où tout le monde est fliqué dès qu’il sort dehors (tiens, ça rappelle une situation récente), bref ça donne pas envie d’y vivre et pourtant, à bien des égards, on se dirige clairement vers quelque chose dans ce genre. Je ne serais guère étonné que dans 30 on se rende compte que ce film avait mis le doigt sur pas mal de choses. Ce film, c’était aussi la première collaboration avec Tom Cruise, et mine de rien j’ai l’impression que ce film a donné le ton de la décennie à venir pour l’acteur, qui a enchaîné les films grand public sans renier une part de jeu intense de sa part. Si le bonhomme est peut-être un peu moins convaincant dans son côté homme en deuil, il arrive clairement à porter le film sur ses épaules, et annonce en partie la prestation encore meilleure qu’il donnera dans le futur War of the Worlds.

Formellement, le film est dingue, il y a une idée de mise en scène à chaque plan, et c’est d’autant plus vrai qu’on est en présence du film de Spielberg le plus ouvertement hitchcockien, entre citations directes (le ciseau dans l’œil, de mémoire, on voit un truc très similaire dans Spellbound, idem pour le bad guy qui retourne son revolver contre lui lors du final), la musique de Williams qui renvoie à celles d'Hermann, et idées inabouties recréées pour l’occasion (dans Hitchcock/Truffaut, on peut lire que Hitchcock rêvait de faire une scène avec une voiture à l’usine dont on suit la construction avant de découvrir un cadavre à l’intérieur, Spielberg reprend le concept en transformant l’enjeu). Il y a non seulement une grosse maîtrise de la caméra (la scène des araignées !), de la photographie (superbe boulot de Kaminski, dans la droite lignée de A.I.), mais surtout un travail vertigineux sur la narration visuelle, où le moindre détail vient raconter une histoire, et que Spielberg met particulièrement bien en valeur sans que ça prenne le pas sur le récit principal.

Au final, le seul réel gros défaut du film, c’est son script qui possède quelques facilités assez déconcertantes alors que c’est justement le genre de choses qu’il faut éviter à tout prix sur un film de ce style : le coup de Anderton qui peut revenir chez les Precogs via une porte que les yeux d’un lambda peut ouvrir, c’est ridicule, et idem pour la fuite du même endroit via des canalisations d’eau, sauf que la scène d’après le héros est en plein centre commercial et complètement au sec. Des défauts qui, néanmoins, n’empêchent pas le film de procurer un réel plaisir. C’est triste de se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, c’était normal de voir ce genre de divertissement de haute volée, bien foutu et intelligent, alors qu’aujourd’hui c’est une espèce rare.


8/10
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Maigret et l'affaire Saint-Fiacre - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 13 Avr 2021, 13:11

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Maigret et l'affaire Saint-Fiacre de Jean Delannoy
(1959)


Second film Maigret avec Gabin dans le rôle, et même si c’est un petit cran en-dessous du précédent ça reste dans la même veine, d’ailleurs je comprendrais parfaitement qu’on puisse préférer celui-là au premier tant ça se joue à pas grand chose. Sur celui-là, ce qu’on va perdre en force de mise en scène (c’est nettement plus passe-partout sur la forme), on va le gagner en termes de cadre : ici il n’est plus question de situer l’action à Paris, comme j’ai l’impression que c’est généralement le cas avec les Maigret, mais plutôt de faire une enquête dans un petit village perdu au milieu de la campagne française. Et pas n’importe quel village, puisque Maigret se déplace dans le village de son enfance, dans lequel il n’est pas revenu depuis des années, pour empêcher l’exécution d’une menace de mort sur une femme qu’il a bien connu par le passé.

Un point de départ carrément intéressant donc, et qui joue énormément dans le charme que peut avoir le film, mais malheureusement ça donne souvent l’impression de ne pas complètement exploiter toutes les possibilités d’une telle histoire. La première chose que je me suis dit, c’est qu’il y avait moyen d’avoir une enquête tout en ayant un Maigret qui se dévoilerait un peu plus en tant qu’humain au contact de son village natal, mais finalement cet aspect est très sous-utilisé, à l’exception de quelques personnages qui le reconnaissent et le fait qu’il soit lié personnellement avec la victime, ça n’apporte pas une plus-value. Du coup, c’est encore une fois du côté de Gabin et de l’écriture de l’enquête (toujours dialoguée par Audiard) que tout le plaisir du film réside, avec toujours la même structure : Maigret passe son temps à enquêter de son côté pendant la majorité du film, avant de tendre un piège sur le climax final verbeux où le coupable se dévoilera de lui-même sans le savoir. Une structure du coup un peu rébarbative quand on s’enchaîne les opus, mais ça a le mérite de fonctionner pour ce que ça veut faire, à savoir une petite enquête pépère qui se laisse suivre.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 13 Avr 2021, 13:29

l’action à Paris, comme j’ai l’impression que c’est généralement le cas avec les Maigret


Il se promène pas mal dans les romans.

En tout cas, mon préféré sur les 3 films. Bon ça reste pépère hein.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Mar 13 Avr 2021, 13:33

3615 ma vie, la dictée de mon Brevet était tirée de Maigret dans le port de Ouistreham.

A la même époque il y avait aussi Maigret à la mairie de Vitrolles, mais spapareille... :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 13 Avr 2021, 13:40

Mégret, c'est le mec qui faisait des spots pour la présidentielle plus fort que Groland :



(Ceci n'est pas un sketch les jeunes : ça passait vraiment à la télé en 2002)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar pabelbaba » Mar 13 Avr 2021, 13:45

Ce sourire...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 13 Avr 2021, 13:50

Dirty Bruno :

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Messagepar maltese » Mar 13 Avr 2021, 14:28

Putain :eheh: :eheh: :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar lvri » Mar 13 Avr 2021, 14:52

Bordel, j'avais oublié ce type :eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Mar 13 Avr 2021, 15:35

Il est chaud le premier putain. :eheh:

Sur le second, certains plans me disent quelque chose, j'avais dû le voir à l'époque en zappant.
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