Diva - Jean-Jacques Beineix (1981)
J'avais pris cher devant
37,2 le Matin, j'ai remis le couvert avec le premier essai de Beineix pour le grand écran, une chose est sûre : je ne sais ce que le public prenait a sa sortie, mais voir ce truc sans queue, ni tête cartonner en salles, c'est totalement incompréhensible.
Vendu comme un polar stylisé,
Diva réussit le tour de force de se planter sur les deux tableaux, toute l'intrigue "policière" est absolument pétée avec une pseudo-traque autour d'une cassette impliquant divers trafics mais racontée avec tellement de nonchalance que ça en devient honteux, les dialogues sont atroces (ça peut passer 5 minutes sur l'art de faire des tartines au caviar, j'invente rien), évidemment ça joue extrêmement mal (Darmon et Pinon, c'est des bonnes barres a chacune de leur apparitions) et bon sang que ça s'étire pour rien. En fait, pour la faire courte, c'est un authentique patchwork hétérogène au possible, chaque séquence semble avoir été concue d'un bloc, les idées ne se marient jamais.
Après oui, on a reproché au film son esthétisme très "pubesque", perso je n'ai rien contre et au début, j'allais le défendre sur ce point, mais passé le générique d'ouverture, le soufflé s'écroule lamentablement, il y a beau avoir quelques mouvements de grue et des lumières élégantes, on est pas éloigné des canons visuels du ciné crado français de l'époque, sans parler de la direction artistique complètement aux fraises, qui croit faire "chic" mais qui est juste ringarde même pour l'époque.
D'un certain point de vue, on peut y voir un nanar tellement Beineix semble se la raconter a chaque instant avec ses références sorties tout droit d'une expo d'art moderne, encore plus quand l'acteur principal est le sosie d'Alegas, le voir en mobylette sapé en facteur, ça m'a bien fait marrer.
1/10