[Alegas] Mes Critiques en 2021

Modérateur: Dunandan

Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Alegas » Ven 05 Mar 2021, 18:23

Ah bah t'es le premier que je connais qui me dit du bien du Looney Tunes, j'en ai lu/entendu que du mal auparavant.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Val » Ven 05 Mar 2021, 18:27

J'avais bien aimé aussi (mais vu il y a une paye).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Jed_Trigado » Ven 05 Mar 2021, 18:32

Je suis pas forcément objectif vu que j'aime Dante et les cartoons, mais franchement malgré le tournage qui a été chaotique dans les coulisses, c'est clairement pas déshonorant.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar angel.heart » Ven 05 Mar 2021, 19:00

Le casting est agaçant, mais ça reste sympa quand-même.
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Chasse à l'homme (1993) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 07 Mar 2021, 18:12

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Hard Target (Chasse à l'homme) de John Woo
(1993)


Je dois avouer que je m’attendais à bien pire : après tout, la carrière américaine de John Woo est ce qu’il y a de plus inégal, et je ne parle même du fait que, contrairement à d’autres, le fait d’avoir JCVD en tête d’affiche est loin de me rassurer sur la qualité du film. Néanmoins, je suis surpris à la vision de cette première tentative américaine du réalisateur, et même si le côté JCVD-movie prend un peu trop le dessus la majorité du temps, avec des aspects complètements nanar (le look de l’acteur :eheh: , le surjeu de quasiment tout le casting :shock: , le coup de pied répété une vingtaine de fois au bas mot :lol: ), je dois admettre que la mise en scène de Woo m’a sauvé la vision, en tout cas assez pour que je passe un moment un minimum agréable.

Alors clairement, il y avait moyen à mon sens d’avoir un meilleur film vu le matériau de base. L’idée de départ en mode Chasses du comte Zaroff mis au goût du jour est vraiment cool, et donne lieu à certaines des meilleures séquences du métrage (l’intro, la traque du black dans le cimetière, le final dans le hangar), mais c’est cruellement sous-exploité, et on en vient rapidement à damner cette foutue enquête, traitée par dessus la jambe, et qui prend pourtant une trop grande part du récit. Dès que le film se prend trop au sérieux du côté de l'investigation, il se foire dans les grandes largeurs, et ça donne lieu non seulement à des scènes insipides avec la nana (pire acting du film, et de loin) mais aussi à des trucs hyper mal écrits, genre JCVD qui peut aller sur les scènes de crime pour toucher des indices, juste avec l’aval d’une flic qui suit le dossier de la disparition du père :eheh: . C’est vraiment quand les bad-guys rentrent en jeu que le film décolle, et même si ça débouche sur le concours de qui surjouera le plus (Henriksen et Vosloo sont on fire :eheh: ), ça permet surtout au film d’arrêter de faire semblant d’être ce qu’il n’est pas, et d’assumer son action brainless.

Et pour le coup, c’est vraiment l’action, enfin surtout la façon dont John Woo la filme, qui sauve le métrage : le réalisateur a beau avoir une marge de manoeuvre sans doute bien plus limité qu’à Hong Kong et être privé de ses monteurs habituels, son style est bien présent à chaque plan et chaque cut. Pour le coup, des films américains de Woo, c’est celui dont l’action ressemble le plus aux films qu’il a pu faire chez lui, et même si ça a parfois un côté cheap à cause du format et de la photo qui se limite souvent au minimum, c’est toujours lisible dans ce que ça montre (le gunfight dans la rue avec la flic qui crève est exemplaire sur ce point), spectaculaire avec pas grand chose, et ça déborde d’idées de situations et de montage. Le final dans le hangar notamment est d’une générosité rare : c’est violent à souhait, les cadavres pleuvent, les inserts cools aussi, les gimmicks de Woo sont bien présents (même si les colombes sont remplacées par des pigeons :mrgreen: ), bref ça rappelle que Woo n’a pas son pareil pour livrer ce genre de scènes, même sans sa liberté d’antan. Dommage donc que le film se plante autant avec toute la première heure en mode trop sérieux, car tout l’aspect actionner m’a rappelé tout le plaisir que pouvait me procurer les bonnes scènes d’action signée John Woo.


5,5/10
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Pic de Dante (Le) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Lun 08 Mar 2021, 11:09

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Dante's Peak (Le Pic de Dante) de Roger Donaldson
(1997)


Pour le coup, je vais être assez indulgent sur ce film : autant il aurait pu m’agacer de par son classicisme lors d’un mauvais jour, autant j’avoue avoir retrouvé à la vision le plaisir que je pouvais avoir devant les films catastrophes 90’s. Une séance brainless bienvenue donc, qui ne m’empêche pas pour autant de constater les défauts du métrage : écriture qui se limite au minimum, exposition qui prend un peu trop son temps par rapport à la partie catastrophe qui paraît plus rushée, passages un peu abusés en termes de cohérence, sauvetage du chien, final tout mignon où les principaux héros s’en sortent tous, mise en scène fonctionnelle, etc… Mais le fait est que le film a aussi des qualités : l’exposition trop longue est aussi un excellent moyen de faire grimper la tension petit à petit, et surtout ça faisait longtemps que je n’avais pas douté de la survie de certains personnages, vu les situations très serrées dans lesquelles ils se retrouvent (le passage du lac évidemment, mais aussi celui de la voiture roulant sur la lave), au point même d’être surpris devant certaines finalités assez cruelles (la grand-mère qui crève à mi-parcours alors que c’est pour elle que tout le monde s’est mis en danger, fallait oser, mais je pense aussi aux deux ados qui crèvent ébouillantés, on se croirait dans un slasher). Par contre, gros point noir sur la mort du chef scientifique, qui est censé être un moment tragique mais qui est ridiculisé par l'utilisation du cri Whilhelm. :evil:

Techniquement, c’est assez inégal, autant certains trucages font bien sentir leur âge (les matte paintings avec la ville et le volcan sur le même plan), autant la partie catastrophe se tient bien, notamment parce qu’on y sent visuellement le traumatisme du Mont Saint Helens, au point que le volcan est cité à plusieurs reprises et que certains passages du film sont même tournés dessus. Bref, c’est pas un film sans défauts, mais ça ne m’a pas empêché non plus de prendre du bon temps devant un divertissement typique de ce que je pouvais mater étant gamin. Du pur blockbuster catastrophe 90’s donc, avec ce que ça implique en bien et en mal.


5,5/10
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Nanouk l'esquimau - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 09 Mar 2021, 12:41

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Nanook of the north (Nanouk l'esquimau) de Robert J. Flaherty
(1922)


Film généralement connu pour être l’un des premiers longs-métrages documentaires de l’histoire du cinéma, Nanook of the north est surtout à mes yeux un film d’une très grande sincérité en plus d’être un fabuleux témoignage de la vie des inuits au début du 20ème siècle. La vision du film mérite qu’on s’intéresse aussi à ce qui a pu se passer derrière : le réalisateur a passé des années à vivre avec les inuits, et fasciné par eux il a décidé qu’il se devait de faire un film qui montrait au mieux leurs coutumes, leur façon de chasser, et aussi et surtout la simplicité de leur mode de vie qui, selon lui, en font le peuple le plus joyeux du monde. C’est clairement la grande force du métrage : non seulement c’est passionnant de voir comme vivent les inuits avec pas grand chose, de constater leur courage (on tue les ours blancs au corps à corps et on chasse le morse avec un simple harpon :shock: ), mais ce qui élève le film c’est clairement le regard porté sur les personnages présentés. On sent que Flaherty admire ceux qu’il filme, et ça donne de merveilleux moments de simplicité, à l’image de cette séquence où Nanouk découvre pour la première fois un gramophone et où on tente de lui expliquer son fonctionnement. Néanmoins, le film perd un peu de sa superbe avec sa construction narrative : le rythme n’est pas très bien géré, le film a du mal à capter l’attention au-delà de l’intérêt de ses scènes, bref on sent que le documentaire de cinéma se cherchait encore, et ça fait qu’on sent bien l’âge du film. Reste tout de même un sacré témoignage filmé à l’intérêt historique et culturel évident.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar Mark Chopper » Mar 09 Mar 2021, 12:43

le peuple le plus joyeux du monde


Ils n'avaient pas encore découvert l'alcool.
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Pieces of a woman - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mer 10 Mar 2021, 11:19

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Pieces of a woman de Kornél Mundruczó
(2020)


Pas mal ce petit drame, même si le titre est pas spécialement un bon indicateur à mon sens : on s’attend à un récit centré sur la femme alors qu’au final le couple en lui-même a vraiment une grosse importance, on est pas juste dans le point de vue féminin. On va donc suivre un couple qui va perdre son enfant quelques secondes seulement après l’accouchement, et forcément les deux vont gérer leur deuil de façon très différente, ce qui va les séparer petit à petit. Déjà, le souci du film à mon sens est d’accorder un peu trop d’importance au point de vue masculin, pas que je sois contre à la base, loin de là, mais pour le coup le personnage de LaBeouf est écrit de façon tellement grossière que ça alourdit énormément le propos, il y avait sûrement moyen de trouver mieux que le vieux coup de l’ancien alcoolique qui retombe dans ses travers suite à un drame.

Heureusement, c’est bien le personnage de Vanessa Kirby qui prend la majorité du temps à l’écran, et pour le coup son écriture est bien mieux gérée, notamment dans sa distanciation vis à vis du monde extérieur ou son rapport à la famille qui se désagrège. Ça donne un film clairement pas joyeux donc, mais qui a tout de même ses beaux moments, à l’image de cette scène où Kirby découvre les uniques photos de sa fille perdue, ou sa confrontation avec sa mère lors d’un repas de famille. Après, comme les autres films du réal que j’ai pu voir, ça reste un film assez vite oubliable à mon sens, il n’y a rien de véritablement marquant si ce n’est la prestation de Kirby, et comme toujours avec Mundruczó, le traitement est pas spécialement des plus finauds, genre le coup du pont qui se construit au fur et à mesure du récit dans le genre métaphore pompeuse mise en avant avec insistance ça se pose là. Bref, ça se regarde mais c’est clairement pas un film que je reverrais à l’avenir, ça manque d'un petit truc qui va faire la différence.


5,5/10
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Voleur de Bagdad (Le) (1924) - 5/10

Messagepar Alegas » Mer 10 Mar 2021, 18:52

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The Thief of Bagdad (Le voleur de Bagdad) de Raoul Walsh
(1924)


Critique rapide pour celui-là, j’en ressors globalement déçu. Le film a un gros statut, vu que c’est notamment l’un des premiers gros blockbusters d’aventure à proprement parler, et pour le coup j’ai quand même largement préféré le remake qui sera fait des années plus tard par Michael Powell. Déjà, premier gros défaut : c’est beaucoup trop long :shock: . Déjà le Powell, qui dure pourtant un peu plus d’une heure et demie, avait quelques petites longueurs, mais là deux heures et demie pour un conte inspiré des mille et une nuits ça dépasse un certain palier de raisonnabilité. Pourtant ça démarre bien avec l’intro dans Bagdad où le héros accumule les tours de passe-passe pour se sortir des situations dans lesquelles il se trouve, c’est drôle, rythmé, mais dès qu’on entre dans le cœur de l’histoire ça perd la simplicité qui fait la force de ce genre de récit, et à côté de ça, ça n’a jamais la densité d’écriture qui permettrait de justifier la durée excessive.

Du coup, je dois avouer avoir perdu de l’intérêt pour ce qu’on me racontait à de nombreuses reprises, et c’est seulement la qualité de la production design qui a su réveiller mon intérêt, notamment lorsqu’on part dans du fantastique assumé. Car même du côté de la prestation de Fairbanks, dont j’ai lu un peu partout qu’elle était l’attraction du métrage, j’ai trouvé ça assez répétitif. Alors clairement on sent que le mec s’amuse et donne de sa personne, mais il dépasse souvent la limite du surjeu en abusant de mimiques ou de grands gestes (choses qui passent chez un Chaplin ou un Keaton, mais là, le héros a pas comme première vocation de faire rire, ou alors pas de la même façon). Visuellement donc, c’est un film assez impressionnant, avec nombre de trucages bien foutus, de décors prestigieux et de figurants à l’écran, mais c’est vraiment dommage que la durée vienne gâcher le spectacle car le même film sur une heure de moins aurait été l’idéal.


5/10
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Mishima - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Mar 2021, 12:56

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Mishima : A life in four chapter (Mishima) de Paul Schrader
(1985)


Étrange film que voilà, mais d’un autre côté, est-ce qu’il aurait pu en être autrement en traitant la vie de Yukio Mishima ? J’ai beau avoir mes réserves sur le film, mais pour le coup je ne peux que louer le traitement abordé : on est loin, vraiment très loin, du biopic consensuel habituel, l’idée de Shrader étant d’épouser au maximum son sujet, quitte à aboutir sur un métrage dont le résultat extrême divisera obligatoirement. Tout est fait pour aller à l’encontre de ce qui se fait habituellement dans le genre, entre la narration déconstruite (on alterne entre flashbacks, reconstitutions théâtrales des écrits de l’auteur et séquences menant au moment du suicide) et la forme qui en déconcertera plus d’un (les reconstitutions déjà citées, aux choix visuels qui cherchent tout sauf le réalisme :love: ). Visuellement, rien à redire, c’est chiadé à mort, notamment grâce à la photo de John Bailey, mais j’ai l’impression que c’est clairement un film qu’il vaut mieux découvrir quand on a déjà lu du Mishima, car dans mon cas j’avoue avoir été complètement largué sur ce que racontait le film. Du coup, j’ai la sensation d’être passé à côté du propos, et ça vaudra peut-être le coup que j’y retourne si jamais je devais lire par la suite du Mishima. Sinon, le film m’aura permis de découvrir la superbe BO de Philip Glass, et de constater que le thème avait été repris dans The Truman Show alors que j’étais persuadé que la mélodie venait du film de Weir à la base.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2021

Messagepar maltese » Jeu 11 Mar 2021, 14:18

Sinon, le film m’aura permis de découvrir la superbe BO de Philip Glass, et de constater que le thème avait été repris dans The Truman Show alors que j’étais persuadé que la mélodie venait du film de Weir à la base.


Pareil, je suis juste tombé sur le générique de début en zappant, et j'entends cette musique du Truman Show que j'adore, le choc. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir bêtement trahi dans ce genre de situation :eheh:
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Fin d'une liaison (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 11 Mar 2021, 17:00

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The end of the affair (La fin d'une liaison) de Neil Jordan
(1999)


Étonnamment, je n’avais jamais entendu parler de ce film avant sa diffusion récente sur Arte, et autant la présence de Neil Jordan allait pas me vendre le film (je n'ai pas détesté ce que j’ai vu de lui jusqu’ici, mais rien ne m’a emballé non plus), autant le pitch et le fait d’avoir Fiennes et Moore en leads m’a clairement convaincu. Dès le début, le ton est posé, on a un peu l’impression de voir du David Lean période anglaise remis au goût du jour, et tout le côté romance interdite sur fond de Seconde Guerre Mondiale marche super bien, pour peu qu’on ne soit pas allergique à ce type d’histoire. Le côté original du film vient du fait que ce ne soit pas raconté de façon linéaire : d’une part on une histoire qui n’est pas montrée dans l’ordre chronologique, ce qui fait qu’on sait dès le départ que la relation ne finit pas joyeusement mais la question va être de savoir comment et pourquoi, et surtout on fait la part belle à un jeu sur les points de vue, et on va donc avoir certains passages qui vont être montrés deux fois, mais où la perception de la scène va drastiquement changer quand on la verra la seconde fois.

Globalement, le film a plein de petits défauts, ça a notamment un ventre mou juste avant qu’on découvre pourquoi Moore décide de quitter Fiennes, c’est clairement un métrage avec ses hauts et ses bas (la foi prend une place un peu trop grande à mon goût sur la fin) mais à côté de ça il y a un vrai charme qui s’en dégage, et qui fait que je pardonne aisément les quelques errances qu’il peut y avoir. L’ambiance, la construction narrative, l’évolution des personnages (notamment du mari joué par Stephen Rea, qui prend une tournure assez étonnante), la musique de Nyman qui rappelle fortement celle de Gattaca, autant de choses qui tirent le film vers le haut, tout en créant l’émotion (ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un final aussi triste). Et puis le gros point fort vient clairement du duo en tête d’affiche, Ralph Fiennes et Julianne Moore sont à mes yeux deux des acteurs les plus doués de leur génération, et l’alchimie entre les deux fait des merveilles, tout en livrant quelques beaux moments d’acting (le déjeuner des retrouvailles, tout en non-dit, c’est fort). Un beau film donc, imparfait, mais où les qualités prennent le dessus sur les défauts sur la longueur.


7/10
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Cléopâtre - 5/10

Messagepar Alegas » Ven 12 Mar 2021, 21:01

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Cleopatra (Cléopâtre) de Joseph L. Mankiewicz
(1963)


J’avoue ne pas du tout me retrouver dans l’engouement que semble provoquer ce péplum en ces lieux : non seulement c’est pas spécialement l’un des meilleurs représentants du genre (je lui préfère nettement, par exemple, le Spartacus de Kubrick) mais en plus c’est facilement l’un des moins bons Mankiewicz que j’ai pu voir. Le gros problème de ce film, c’est qu’il synthétise à lui seul tout ce qui n’allait pas dans les productions de ce genre, et vu qu’en plus il a coûté particulièrement cher, l’ampleur de ces défauts sont largement multipliés. Cléopâtre veut en mettre plein les yeux, c’est une évidence. Entre les décors immenses, la quantité de figurants à l’écran, les moyens mis en œuvre lors de certaines séquences, on est clairement dans du gros blockbuster, mais de façon très contradictoire le récit est particulièrement bavard et va souvent dans l’anti-spectaculaire. Il y a facilement les ¾ du film qui sont uniquement des scènes de dialogue, et le seul moment d’action à proprement parler du film s’avère être une bataille navale peu marquante, c’est pas Ben-Hur quoi.

Du coup, on a souvent l’impression de voir une énorme pièce de théâtre sur-budgétée, et c’est pas la mise en scène de Mankiewicz qui va me contredire puisque, sur ces scènes là, ça se contente du strict minimum en termes de langage cinématographique. Et donc, malgré le fait d’avoir visionné le film en deux parties, j’ai suivi ça d’un ennui poli, en ayant l’impression d’avoir vu beaucoup mieux ailleurs (la vision de la série Rome n’aidant pas), zéro émotion de mon côté, je n’ai jamais cru à l’amour passionné d’Antoine et Cléopâtre. Et puis autant je veux bien faire l’impasse sur quelques raccourcis historiques, autant là ça va quand même loin dans la prise de libertés, ce qui n’aide pas au fait qu’on a jamais l’impression de voir un truc authentique. Du côté de la durée, ça abuse un peu, et autant la majorité du film se suit sans ennui, autant il y a quand même des passages qui auraient sacrément mérité d’être raccourcis sans que ça ne gêne ni l’intrigue ni l’écriture des personnages. Enfin, le casting n’a pas vraiment amélioré la découverte : Richard Burton est le seul du trio de têtes d’affiche à m’avoir convaincu, Rex Harrison n’est pas mauvais mais il fait un César sans réel panache, et enfin j’ai décidément du mal avec Elizabeth Taylor, qui est loin d’être une grande actrice à mes yeux. Un péplum très moyen donc, victime de son ampleur au point d’en devenir lourdingue.


5/10
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Autour de minuit - 4/10

Messagepar Alegas » Sam 13 Mar 2021, 17:08

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Round Midnight (Autour de minuit) de Bertrand Tavernier
(1986)


Décidément, les films en langue anglaise de Tavernier, c’est vraiment pas ça (je met à part In the electric mist que j’avais bien aimé au ciné, mais que je n’ai pas revu depuis), déjà que La mort en direct m’avait pas mal ennuyé, c’est encore pire avec celui-là. Il suffit de connaître un peu Tavernier pour savoir que le bonhomme a un rapport particulier avec la musique, et c’est donc peu surprenant de le voir faire tout un film rendant hommage au jazz, avec l’histoire d’un saxophoniste de renom au bout du gouffre, entre pauvreté et alcoolisme, dans le Paris des années 50, et qui va rencontrer un fan français qui va faire en sorte de relancer sa carrière. L’histoire aurait pu donner un truc sympathique, mais malheureusement c’est complètement plombé par un rythme lancinant qui fait qu’on se désintéresse vite de ce que Tavernier tente de raconter, et c’est pas aidé par le fait que ce soit très prévisible, jusque dans sa finalité.

Il n’y a bien que les passages musicaux que je retiens vraiment du métrage, ainsi que le dernier acte new-yorkais, le reste c’est vraiment pas la joie. En plus, le film est truffé de choix assez curieux de la part de Tavernier, entre le fait de filmer la majorité des scènes parisiennes en studio (le boulot d’Alexandre Trauner, sur un de ses derniers films, est bon, mais ça casse complètement le côté authentique que voudrait se donner le métrage), le choix de Cluzet dans le rôle du fan (j’ai rien contre le mec, mais là il est clairement pas convaincant) ou encore le fait d’aligner les caméos : Eddy Mitchell qui fait coucou, Noiret qui vient dire deux/trois répliques ou encore Scorsese himself qui joue un agent musical new-yorkais. Bref, drôle de film de la part de Tavernier, pas complètement inintéressant au demeurant, mais définitivement inégal et pénible à suivre.


4/10
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