God Bless America de Bobcat Goldthwait - 2012
Avec un pitch faisant penser à la version
South Park de
Chute Libre et un réalisateur qui n'est autre que le gars bizarre qui incarnait Zed dans les
Police Academy, j'avais tout de même quelques attentes.
Alors commençons par ce qui fâche. Déjà, un discours anti-US et surtout anti-média ultra lourd. Mais pas lourd genre Paulo dans
Robocop ou
Starship Troopers. Nan, genre lourd à avoir une exposition de plus de 30 minutes avec le perso principal qui nous parle en voix off ou qui discute pendant des plombes avec son collègue. Et c'est bien trop long et pas super intéressant. Ce constat de l'état des US (et de chez nous à présent d'ailleurs), on le fait depuis des décennies, c'est un prérequis naturel et il n'est vraiment pas nécessaire d'appuyer autant dessus, même si certaines réflexions sortent du lot.
Le film démarre vraiment au moment de la rencontre avec la gamine. Là ça part bien en sucette comme il faut et les chevaux sont lâchés. Ceci dit, il ne faut pas s'attendre à un cartoon live où ils dégomment tout sur leur route, même si ça peut parfois y ressembler. Le duo improbable a une relation étonnante et qui fonctionne plutôt bien, notamment sur l'aspect sexuel qui est très bien abordé. Du coup c'est fun, parfois jouissif ou dérangeant, mais pas complètement gratuit. De ce côté, l'écriture est bien plus fine que dans l'intro. Le souci, c'est que la fin, même si elle est couillue, aurait peut être méritée un peu plus de nuance, mébon, c'est couillu, surtout avec une gamine (qui joue très bien d'ailleurs).
En revanche, il est vraiment dommage que la réalisation soit si basique. On a quelques jolis plans sur les paysages US et des ralentis lors des gunfights et basta. Je ne demandais pas des délires façon
Tueurs Nés, mais tout reste désespérément fonctionnel.
Au final, ça donne un film sympathique, mais peut être trop sage ou qui arrive trop tard.
6/10