Orphans of the storm (Les deux orphelines) de D.W. Griffith
(1921)
(1921)
Je suis bien embêté sur ce film car finalement je me rends compte que je pourrais quasiment copier-coller ma critique de Way down east et avoir sensiblement le même résultat, du coup je vais tâcher de faire court. Orphans of the storm confirme l’impression que j’avais avec les deux précédents Griffith que j’ai découvert : après un début en fanfare avec Birth of a nation et Intolerance, le bonhomme n’a fait que se répéter, enchaînant les gros mélodrames bien manichéens, à la morale assénée à coups de burin, et le tout sur des durées beaucoup trop longues. Ici donc, comme Way down east, on est en plein dans le mélo bien prononcé avec l’histoire de deux soeurs, dont l’une est aveugle, qui vont se retrouver séparées à l’aube de la Révolution Française, et on va suivre leur parcours respectif pendant toutes les années qui suivront, l’idée pour Griffith étant évidemment d’incorporer la petite histoire pour parler de la grande.
Le problème, c’est que mise à part la reconstitution de qualité, le film n’a pas grand chose pour se démarquer des précédentes productions de Griffith, à quelques exceptions près c’est toujours filmé aussi platement (ok il y a bien le montage et quelques mouvements de caméra mais encore une fois il suffit de voir ce que faisait Abel Gance à l’époque pour voir que Griffith avait un train de retard), c’est toujours beaucoup trop long (deux heures et demie) et on a l'impression de voir toujours les mêmes scènes pleines de bons sentiments avec des personnages qui ont du mal à exister. La cerise sur le gâteau sur ce film, c’est le traitement de la Révolution Française et de ce qui a suivi : déjà Griffith déclare dès le début qu’il faut analyser cette période pour comprendre le problème bolchévique aux USA, et puis le fait d’opposer Robespierre et Danton en faisant de l’un une figure du mal et l’autre une figure du bien, ça me paraît quand même sacrément simpliste comme vision des choses. Bref, ça se regarde un peu mieux que Way down east vu les moyens déployés à l’écran, mais du coup ça me conforte dans l’idée d’arrêter désormais les frais avec ce réal, aux débuts impressionnants mais qui n'a jamais su se renouveler, et de passer à autre chose.
Le problème, c’est que mise à part la reconstitution de qualité, le film n’a pas grand chose pour se démarquer des précédentes productions de Griffith, à quelques exceptions près c’est toujours filmé aussi platement (ok il y a bien le montage et quelques mouvements de caméra mais encore une fois il suffit de voir ce que faisait Abel Gance à l’époque pour voir que Griffith avait un train de retard), c’est toujours beaucoup trop long (deux heures et demie) et on a l'impression de voir toujours les mêmes scènes pleines de bons sentiments avec des personnages qui ont du mal à exister. La cerise sur le gâteau sur ce film, c’est le traitement de la Révolution Française et de ce qui a suivi : déjà Griffith déclare dès le début qu’il faut analyser cette période pour comprendre le problème bolchévique aux USA, et puis le fait d’opposer Robespierre et Danton en faisant de l’un une figure du mal et l’autre une figure du bien, ça me paraît quand même sacrément simpliste comme vision des choses. Bref, ça se regarde un peu mieux que Way down east vu les moyens déployés à l’écran, mais du coup ça me conforte dans l’idée d’arrêter désormais les frais avec ce réal, aux débuts impressionnants mais qui n'a jamais su se renouveler, et de passer à autre chose.
4,5/10