2/10
Judas and the Black Messiah de Shaka King - 2021
Alors bon point, le film évite l'écueil du manichéisme primaire et c'était pas gagné vu le sujet et il évite aussi les coups de coude au Black Live Matters mais il évite pas l'écueil du film Wikipédia qui se contente d'être illustratif sans aucune vision de cinéaste (y a un moment à 1h10 à peu près où ça m'a sorti de ma torpeur et je me suis dis putain la caméra bouge, mais en fait y a un mec qui filme, mais très vite on retourne à du plan plan). Sans Daniel Kaluuya (malgré le fait qu'il soit trop vieux pour le rôle) clairement je mettais 2 voir 1, car le film est chiant, alors je peux pas dire que ça raconte rien mais putain y a 0 rigueur narrative. Le film veut donc essayer de nous raconter de Fred Hampton et de l'homme de qui avait infiltré les Black Panthers, sur le papier y a du potentiel et en plus le sujet est pas traité lourdement, mais voilà rapidement on s'en branle de tout ce qu'on voit et on a juste un numéro d'acteur et évidemment ça dépasse les 2heures donc autant dire que j'ai bien subis la dernière heure (jy ai cru une heure quand même et je me suis vraiment forcé pour finir). Toute la partie infiltration c'est le degré 0 du genre, et le perso est vraiment traité par dessus la jambe alors que bon il est un peu dans le titre. Y a aucun rythme, la gestion temporelle est catastrophique (combien de temps entre le début du film et la fin ? aucune idée et c'est le genre de truc qui peut être utile dans ce genre de récit quand même), les interactions entre les personnages ne fonctionnent pas du coup la trahison on s'en bat complètement les couilles (on est n'y devant Donnie Brasco ni Infernal Affairs là). En fait tout ce que réussissait One Night in Miami, Judas le foire, One Night avait pour lui de pouvoir avoir un vrai coté fictif et d'imaginer cette nuit du coup on était jamais dans un film Wikipédia alors qu'ici faut rester sur les rails des faits et tout le monde est pas Sorkin pour transformer des faits sans intérêts en film prenant et rythmé (je pense aussi bien à Social Network qu'à son dernier film Netflix). Et ici pourtant c'est pas des faits sans importance on a quand même le leader des Black Panthers tué par la police mais le manque de cinéma, le manque de tension, le manque d'émotion, le manque de talent tout simplement des hommes derrière ce projet en font un film sans grand intérêt, bon un film qui gagnera surement des oscars vu son sujet quoique le film de Regina King me semble favori, et tant mieux. En fait à la base j'étais parti sur un 4 et je dis au début que sans lui j'allais mettre 1, ben je vais mettre 1 et le point est pour lui, tout le reste est à chier comme tout les films avec Fat Matt Damon en fait.
Et vu que je suis gentil et pour vous faire gagner du temps voici le résumé Wikipédia de Fred Hampton :
En prison, il rencontre Jose « Cha Cha » Jimenez, membre d'un gang chicano de Chicago qu'il transforme à sa libération, en 1969, en groupe des Young Lords. Hampton deviendra l'un des initiateurs de la Rainbow Coalition avec les Young Lords et d'autres collectifs.
Leader du Black Panther Party dans l'Illinois, il travaille à une alliance avec le gang Blackstone Rangers. Dans le cadre de COINTELPRO, le dirigeant du FBI J. Edgar Hoover autorisa des opérations de déstabilisation de cette coordination1.
Pour l'historien congolais Didier Moe Loembe, Fred Hampton fut le plus charismatique et aussi l'un des plus grands orateurs de tous les membres du Black Panther Party car pour ce militant noir des droits de l'homme, galvaniser les foules avec ses discours était comme un jeu.[réf. nécessaire]
Fred Hampton fut assassiné dans son appartement, pendant son sommeil, lors d'un assaut mené par le FBI et des policiers du Chicago Police Department dans le cadre de l'opération COINTELPRO2. L'assaut avait été préparé par l'agent infiltré O'Neil, qui avait réussi à devenir garde du corps d'Hampton2. Mark Clark, qui dirigeait la section de Peoria (Illinois) du BPP, fut également tué lors de l'assaut, et plusieurs autres membres blessés. Les survivants, dont la fiancée d'Hampton enceinte de huit mois, Deborah Johnson, ainsi que Brenda Harris, Louis Truelock et Harold Bell, furent tous inculpés de « tentative de meurtre » sur les policiers — bien qu'aucune balle n'ait été tirée — et la caution demandée fixée à 100 000 dollars2. Quatre jours après l'assaut, Geronimo Pratt fut la cible d'un raid analogue à Los Angeles2.
Un documentaire produit par Mike Gray et sorti en 1971, intitulé The Murder of Fred Hampton, rend compte de cet évènement. La manipulation du FBI fut tellement explicite qu'elle mena à des inculpations pour obstruction d'enquête contre le procureur général Hanrahan et une douzaine d'officiers de la police de Chicago. Toutefois, les charges furent abandonnées après un arrangement avec les survivants du raid en 1972, selon lequel eux aussi bénéficieraient de la suspension des poursuites2. Les survivants se joignirent toutefois aux mères des victimes pour demander réparation, et en 1982 le juge fédéral John Grady accorda 1,85 million de dollars en dédommagements aux familles, soulignant la présence d'une « conspiration pour exclure de leurs droits civiques les Black Panthers » 2.