[oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

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[oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Dim 03 Jan 2021, 13:59

Béquille mentale, ultime support d'une mémoire tourbée qui me fait déposer les armes.

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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Dim 03 Jan 2021, 14:00

Pour récap cycle Mouret.

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LAISSONS LUCIE FAIRE! | Emmanuel Mouret (2000) | 7/10

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En traînant sur le site d'Arte pour voir ce qui était disponible en visionnage libre, je tombai sur un certain Emmanuel Mouret et j'avoue que les pitch de ses films me donnèrent plutôt envie; à savoir une certaine promesse de comédies romantiques décomplexées avec des actrices qui ont toujours su faire chavirer le difficile palpitant qui me fait tenir debout. Du coup, ni une, ni deux, j'embarquai à la découverte du bonhomme, et mes tocs chronologiques aidant, mon choix s'arrêta sur son premier film pour commencer un éventuel cycle... même si je ne cacherai pas que le casting a aussi largement influencé mon choix de vieille crapule.

Et bien, bonne inspiration ma foi, parce que j'ai bien apprécié Laissons Lucie faire!, sorte de sous panthère rose à la française, un brin foutraque mais en même temps d'une simplicité à toute épreuve. Certes il faut se fader un coup de vieux monstrueux en savourant les 25 printemps solaires de Marie Gillain, alors splendide de cette beauté naturelle évidente qu'elle a toujours su porter, mais qu'on se rassure, la déprime est vite balayée.

Sans être la pépite comique oubliée qu'on espère en lançant ce genre de petite bobine, on est en présence d'une sympathique récréation. Certes, on y sent les hésitations d'une première réalisation, les cadrages sont un tantinet quelconques et il convient de se laisser envouter par un burlesque timide de circonstance permettant de contextualiser certains gags gentillets, mais sous les traits d'une simplicité agréable se construit une réflexion finalement assez intelligente sur la vie de couple en général. Et puis, Emmanuel Mouret signe également une chouette prestation toujours sur le fil entre naïveté et surjeu, son côté dandy maladroit le rend sympathique et lui permet de nous faire avaler un bon paquet de couleuvres sans bouder son plaisir.

Et pour ne rien gâcher, si le regard du -alors- jeune réalisateur se perd un peu quand il s'agit de placer ses caméras, il ne loupe aucune miette des jolies actrices qui lui font grâce de leurs divins charmes. En résumé, un petit film qui file le sourire. Et puis damn, Marie Gillain en bikini pendant 40% du temps d'antenne, ça met du baume au coeur en cette période on ne peut plus morose. Il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de tenter les autres films du bonhomme.


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Venus et Fleur, 6/10

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Toujours agréable, mais un peu moins convaincant que Laissons Lucie faire, sans doute parce que tout y est un peu plus sérieux, malgré la fausse légèreté qui motive les deux tempéraments opposés qui se partagent l'affiche. L'approche très premier degré notamment dans les attitudes de l'homme tant attendu quand il arrive dans le poulailler est un peu décevante dans le sens où ça plombe un peu l'ambiance. Il m'a manqué l'attitude nonchalante qu'apportait lui-même Emmanuel Mouret dans son premier film, qui permettait de garder le sourire et de faire passer les facilités de son histoire. Là, par moment, ça coince un peu plus. Et puis, je crois que son côté dilettante dans les cadrages commence à me gêner.
A confirmer avec le prochain. J'espère qu'il se remettra en scène, je commence à croire que ce qui m'a le plus amusé dans son premier fait d'arme, outre la plastique de Marie Gillain, c'était finalement sa présence particulière à l'écran, à la fois comique et spontanée.


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Changement d'adresse, 7/10

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Bon, j'annonce d'entrée un point bonus pour les jambes interminables, et la silhouette charmeuse de Frédérique Bel qui ne doit pas se goinfrer de chocolats comme moi en cette fin d'année (les étages des boîtes de pralinés descendent bien trop vite chaque soir, en plus ces salauds maintenant les rangent dans des cases de 6, c'est beaucoup trop culpabilisant !! oO). Histoire de pas survendre la bobine avec mon 7.
J'éprouve le même sentiment globalement que pour Vénus et Fleur, à ceci près que les dialogues sont plus agréables ici, moins premier degré, toujours en équilibre instable entre la farce burlesque et les sons qui tentent la poésie. Conséquence, c'est à double tranchant, pour ma part, j'étais bien luné mais pas tant que ça, alors j'ai autant souri que grincé des dents. Le genre de proposition qu'on peut clairement rejeter en bloc pour peu que l'on n'ait pas l'esprit à divaguer dans ce genre d'eaux scabreuses.

Sinon, confirmation concernant Emmanuel Mouret en tant qu'acteur puisqu'il est de l'image ce coup-ci. J'apprécie particulièrement sa manière d'être à l'écran, sorte de Gaston Lagaffe romantique, disséqueur de coeurs, paumé mais pas tant que ça. Il est indéniablement un vrai plus pour ma part.

Moins convaincu en revanche par le rôle/jeu du personnage de l'étudiante désirée. Il y avait mieux à faire à mon sens.

Moment sympa donc, et sans m'avoir émoustillée, la mise en scène de ce changement d'adresse, sans froufrou et très classique, m'a moins dérangé. C'est généralement bon signe.

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Comme il n'y a pas de critique sur celui-là dans la base, ok pour référencer même si c'est pas terrible comme topo.


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Dommage, dès que le stratagème de résolution se met en place, c'est à dire dans la dernière demi-heure en gros, tout fout le camp et la finesse qui guidait jusqu'alors le script laisse place au n'importe quoi.

Reste la belle énergie d'Emmanuel Mouret, je suis définitivement fan de son jeu, je trouve qu'il enterre littéralement Virgine Ledoyen dans l'exercice. Il faut dire que l'écriture des dialogues est toujours particulière dans le cinéma de Mouret et qu'il faut trouver le ton juste pour les débiter. Lui y parvient, à chaque film, à coup de nonchalance et de patience, c'est particulier, j'apprécie.

S'il fallait vendre le film, je commencerais par dire que Virginie Ledoyen y est splendide et qu'elle nous gratifie même d'un petit passage en monokini, furtif certes mais j'ai apprécié le cadeau. J'ajouterai que c'est à nouveau l'occasion d'apprécier l'énergie communicative de Frédérique Bel. Et je terminerai en disant que c'est aussi l'occasion de se faire un avis sur Julie Gayet si, comme moi avant de voir ce film, vous n'en n'avez pas vraiment : quel charme !

Et quel baiser ! :oops:
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Fais-moi plaisir ! - 5/10

Messagepar osorojo » Dim 03 Jan 2021, 14:25

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C'était à prévoir, Emmanuel Mouret lâche les brides et passe du côté obscur de la force en optant pour une comédie burlesque qui ne se travestit plus. Comme un mix balourd entre l'héritage d'un blondinet chaussé de noir et The party dont la seconde partie est clairement un remake, Fais-moi plaisir, tout en restant dans les rails de l'approche sociologique comique coutumière du réalisateur, est bien décidé à conquérir le rire, avec plus ou moins de réussite.

Si vous partagez mon peu d'intérêt pour le comique de situation et les gags qui s'éternisent, alors le temps vous semblera un peu long devant cette boom finalement peu inspirée. Le sourire toujours radieux de Judith Godrèche n'y pourra rien, au moment où sa sauterie se met en place, tout fout le camp, comme mon intérêt pour ce qui se passe à l'écran. Même si Mouret oblige, on peut compter sur la présence d'un charme féminin à la française qui se cristallise notamment dans les courbes composées au nombre d'or de Frédérique Bel ou lors d'une reprise de braguette chez les colocataires d'un collectionneur de clés que beaucoup envieront - moi le premier -.

M'enfin, ça reste trop léger pour combler le temps d'antenne. Et pourtant, niveau mise en scène, on sent que Mouret gagne en assurance.

Et puis damn, quand on me promet enfin la recette miracle pour séduire à coup sûr une femme avec quelques lignes griffonnées sur un post-it mais qu'on se refuse à me partager la teneur de cette prose miracle, je deviens rancunier. Quand même...
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Supermarkt - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 31 Jan 2021, 14:42

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SUPERMARKET / Roland Klick / Allemagne - 1974 - 1h20

Une descente aux enfers d'un jeune allemand désœuvré dans l'Allemagne des années 70 bercée par une ritournelle entêtante. Quasi rien pour se raccrocher aux branches et s'extirper de l'asphyxiante situation dans laquelle se trouve le trublion dont on nous partage un bout d'existence. Peu de contexte, on ne sait pas vraiment d'où il vient, ni comment il s'est retrouvé à la rue, seule son apathie maladive laisse à penser à une succession de coups du sort suffisamment salaces pour avoir éteint jusqu'à sa dernière once d'espoir. Sa rencontre avec une autre victime d'une vie brutale laisse bien espérer un petit regain d'envie de vivre, mais c'est sans compter un tempérament capricieux qui ne cesse de rebattre les cartes d'un destin déjà tracé. Oeuvre dépressive et déprimante, tout est pessimiste et cradasse en diable.

Supermarket est un film marquant par son sujet, mais également sa mise en scène, brutale dans l'ensemble, mais dont l'oeil avisé aux commandes joue d'un esthétisme certain dans sa manière de placer ses objectifs, en témoigne le dernier plan, qui reste en rétine.

C'est pour moi la découverte d'un réalisateur qui m'intrigue en tout cas. A confirmer avec Bübchen, le prochain que je vais découvrir du bonhomme.
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Bübchen - 7/10

Messagepar osorojo » Ven 05 Fév 2021, 21:14

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Bübchen/ Roland Klick / Allemagne - 1969 - 1h20

Pffffiou, dur dur. Va me falloir un truc rigolo maintenant parce que pour commencer le week-end, c'est pas idéal ! :(

J'ai lancé Bübchen sans trop savoir où j'allais après avoir beaucoup apprécié Supermarkt du même réalisateur, ben j'ai pas été déçu du voyage tant l'expérience fut singulière. Autour d'une thématique peu abordée au cinéma, Roland Klick compose une péloche aride tout au long de laquelle on ne cesse de se questionner sur la crédibilité de ce qui se joue dans le cadre alors que tout paraît tristement plausible.

Au sortir de la séance, je ne cacherais pas être un poil chamboulé, autant par l'attitude du gamin que de celle de ses parents, son père notamment. Le dernier plan est terrassant.

Niveau mise en scène, j'ai apprécié une nouvelle fois la manière avec laquelle Klick balade sa caméra, notamment lorsque le père se voit confronter à l'horreur de la réalité. Ce mec a un truc à lui.
De quoi me donner bien envie de poursuivre sa filmographie.

Mais là, tout de suite, brrrrrr, donnez-moi un truc plus léger !
Et un petit verre de bourbon, damn.
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Bloody hell - 7,5/10

Messagepar osorojo » Dim 21 Fév 2021, 01:08

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Bloody Hell, de Alister Grierson (2021) - 1h30

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Ben mince, j'me suis fait cueillir, ça démoule ce truc. Je l'ai lancé un peu en mode sur un malentendu je ne vais pas m'ennuyer, et bien mes aïeux, c'était clairement sous-estimer la bestiole : Bloody Hell est un représentant de choix d'un cinoche bissard complètement décomplexé. Par son humour agréable pas trop envahissant, sa violence finement dosée, sa petite touche de charme nordique qui sait rester sage et son écriture radicale qui va à l'essentiel sans pour autant oublier de surprendre, il y a dans cette bobine que je n'ai pas vu venir une sacrée force de proposition, mine de rien, et ce, à tous les niveaux.

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Sa mise en scène, d'abord, témoigne d'une réelle maîtrise, qu'il s'agisse de créer des ambiances poisseuses qui fonctionnent ou de filmer l'action quand l'image s'excite. Sans oublier un fin placement des objectifs pour composer une photographie flatteuse, sans pour autant donner dans l'arty poseur qui aurait desservi le film. Non, ici, tout est frontal, utile même, et c'est appréciable.

Sa direction d'acteurs ensuite est à saluer, tant tout le monde trouve sa place. Il y a pourtant un certains nombre de personnages à articuler, mais chacun tire son épingle du jeu, sans démériter. Mention spéciale forcément au protagoniste auquel Ben O'Toole donne 300% de son énergie avec une performance mémorable finement gérée ainsi qu'à la charmeuse Meg Fraser que j'espère revoir bientôt à l'écran :oops:

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Enfin, ce qui m'a particulièrement convaincu dans Bloody Hell, c'est la capacité de son réalisateur à livrer une partition originale sans aller trop loin. Là où beaucoup se seraient laissés dépasser par un script propice à la farce scabreuse, Alister Grierson parvient à contenir sa singularité en assumant totalement la tonalité bien marquée de son film. A mon sens, le bonhomme livre un conte pour adulte revigorant, une récréation stimulante dont les principaux ingrédients ont été préparés avec soin.

Pour autant, qu'on ne s'y trompe pas, on est clairement sur les terres d'un cinéma de genre qui n'a aucune honte d'en être et ça fait du bien. Après la chouette surprise que fut The silencing, Bloody Hell prouve une nouvelle fois que les bissards ne sont pas morts et qu'il est encore possible de se faire surprendre par des petites bobines qui ne payent pas de mine mais sont au rendez-vous quand il s'agit d'assumer une séance popcorn qui file la banane.

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Ni chef d'oeuvre, ni référence du genre, Bloody Hell est un authentique moment de détente bourré d'idées, peu importe si certaines tombent un peu à plat, elles sont motivées par une telle soif de faire plaisir que personnellement j'ai tout pris avec le sourire. D'autant plus que formellement c'est maîtrisé, alors que demander de plus ? Peut-être encore plus d'originalité et une fin moins petit malin pour la prochaine fois, mais ce serait pinailler, je reprendrai sans broncher la même tambouille :D

Dans l'immédiat, je file voir ce que Alister Grierson a déjà à son actif et j'attends, il va sans dire, de pied ferme son prochain fait d'arme !
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar padri18 » Dim 21 Fév 2021, 07:03

Merci pour ce rappel; le trailer m'avait bien fait de l'oeil mais j'avais totalement zappé depuis; faut que jme programme ça :super:
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Criminale » Dim 21 Fév 2021, 09:48

Très bien vendu en tout cas j’ajoute à ma watchlist. :super:
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Alegas » Dim 21 Fév 2021, 09:54

Les indications de durée sur tes dernières critiques. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Dim 21 Fév 2021, 10:04

padri18 a écrit:Merci pour ce rappel; le trailer m'avait bien fait de l'oeil mais j'avais totalement zappé depuis; faut que jme programme ça :super:


Je peux me planter, et peut-être que je m'enthousiasme pour rien, mais ça devrait être taillé pour toi ^^

Alegas a écrit:Les indications de durée sur tes dernières critiques. :mrgreen:


Mais encore ?
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Alegas » Dim 21 Fév 2021, 10:11

Bah rien ça me fait rire, de mémoire tu le faisais pas sur tes anciennes critiques donc j'imagine que tu le fais pour tenter les personnes ici qui préfèrent se mater des films courts.

Ça m'a fait penser à une liste que j'ai trouvé récemment sur letterboxd, qui regroupe plein de bons films durant 1H30 ou moins.
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Dim 21 Fév 2021, 10:22

Bah, je suis clairement de la team qui trouve que les films actuels sont souvent trop longs pour rien. Donc ouais, ça fait quelques années que la durée est un critère important pour moi, et comme je suis du genre à toujours aller mater combien de temps dure un film, j'me suis dit que ça pouvait être une indication utile ^^

Merci pour la liste ;)
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar Scalp » Dim 21 Fév 2021, 14:12

"Charme nordique" mouais, sont un peu relou leurs films. 0 must have
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Re: [oso] Du whisky dans l'encre d'un stylo paresseux / 2021

Messagepar osorojo » Dim 21 Fév 2021, 14:39

Pour le coup, je fais plutôt référence au côté blondinette aux yeux bleus de Meg Fraser :mrgreen:
Parce que là, le réal est australien et ça se sent ^^ On est en Finlande parce que c'est marrant, ça s'arrête là.

Toi je pense qu'il y a des trucs qui vont te saouler dans ce film, mais franchement, ça dure 1h30, ça se la pète pas, et ça livre clairement la came. Bonne pioche pour moi.
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Dans la brume électrique - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 28 Mar 2021, 22:47

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/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/

DANS LA BRUME ÉLECTRIQUE
Bertrand Tavernier (2009) - 1h57

/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/-/

♫ ♪ Pour accompagner la lecture \":)\"


Comme il paraît qu'un challenge a été lancé pour rendre hommage à Tavernier, j'ai sauté sur l'occasion de voir l'un des derniers faits d'arme du bonhomme. Précisons d'emblée que je n'ai pas lu le roman de Burke à l'origine de son adaptation, toutefois le résultat m'a rappelé les polars craspecs ricains que j'ai pu apprécier ces dernières années, signés Thompson, Pollock ou Lansdale.


On sent dans ce film tout l'intérêt que portait Tavernier pour une certaine Amérique, incarnée avec poigne par un Tommy Lee Jones charismatique, aussi électrique que la brume qu'il tente de chasser. Son personnage faussement maître de ses émotions, qui peut se laisser aller à de sacrés excès de violence en un claquement de doigt est plus subtile qu'il en a l'air : droit dans ses bottes mais sans état d'âme quand il s'agit de faire tomber les salauds, aimé par sa famille et entouré d'amis mais finalement très seul dans le même temps, il est, à n'en pas douter, le sujet central du film de Tavernier. L'enquête en devient presque secondaire, simple prétexte à une ballade de luxe dans un bayou glauque à souhait.

Au menu des réjouissances, une mise en scène qui rappelle qu'un certain classicisme a toujours la classe : une photographie qui fait la part belle aux lieux investis, des caméras qui accompagnent le mouvement et les personnages qui le font naître à l'occasion de séquences qui prennent le temps d'exister avant se conclure. Ça fait du bien, en ces temps où l'anarchie du cut privilégie souvent bien plus le dynamisme à la contemplation, de revenir un peu à une certaine science du cadre.

On pourra regretter un poil le dénouement des différentes affaires occupant Tommy Lee Jones, ainsi que les apartés fantastiques avec le général d'infanterie ou encore le kidnapping final qui se solde par une résolution express. Mais finalement, tout bien considéré, ces éléments disparates participent à construire un thriller singulier qui ne repose pas uniquement sur le sordide des drames qu'il illustre.
Et puis 2h dans les bas fonds de la Louisiane sans éprouver le moindre sentiment d'ennui, et surtout une galerie de personnages aussi nombreux qui fonctionne à ce point (John Goodman est comme souvent dingue), ça se salue.
Enfin, petite cerise sur le Gumbo, ça faisait longtemps que je n'avais pas apprécié à ce point la bande son d'un film, elle tournera sur Spotify au boulot la semaine prochaine, à n'en pas douter :)
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