She's gotta have it (Nola Darling n'en fait qu'à sa tête) de Spike Lee
(1986)
(1986)
Premier long-métrage de Spike Lee, et ça s’avère être un de ses plus regardables. On sent qu’à l’époque, Spike Lee n’était pas encore obnubilé par la cause raciale qui vampirise désormais chacun de ses films (ça commencera avec Do the right thing), et que son objectif était de raconter ses histoires le mieux possible et avec le budget limité qu’il avait en poches (à peine 200 000 dollars, pour donner une idée Do the right thing c’est 6 millions). Alors clairement, c’est pas dans ce premier long qu’on va trouver ses plus grandes ambitions, et avec le recul c’est peut-être bien son film le plus simple en terme de propos. C’est donc l’histoire de Nola, jeune femme noire sans réelle prétention, mais qui a la fâcheuse manie d’attirer un paquet d’hommes dans son lit et qui n’arrive pas à choisir avec lequel elle veut vivre. Un point de départ basique donc, qui va donner lieu à une histoire très simple et sans grands enjeux, mais qui va être l’occasion pour Spike Lee de dresser un joli portrait de la vie new-yorkaise, en alternant un côté complètement Nouvelle Vague/Cassavetes (noir et blanc, énormément de caméra à l’épaule filmé à l’arrache dans les rues avec les passants qui ont des réactions authentiques) et quelque chose de plus chiadé, notamment dès que les corps se dénudent (il y a vraiment un joli travail de photographie vu le budget, on sent que Lee a envie de faire de la belle image).
Globalement, le film m’a beaucoup rappelé le premier long de Scorsese, Who’s that knocking at my door, qui a été tourné dans des conditions similaires (avec pas grand chose donc) et je ne serais guère étonné que Spike Lee ait été beaucoup influencé par ce métrage. Le casting participe beaucoup à la réussite du film et à son capital sympathie : tout le monde joue juste, et apporte une réelle authenticité au personnage qu’il interprète, et ça mine de rien c’est pas gagné pour un premier long, on sent que Lee était déjà un bon directeur d’acteurs. Sinon, la vision de ce film m’aura permis de me rendre compte que Mathieu Kassovitz l’a énormément pompé pour son premier film Métisse, que j’ai découvert il y a quelques mois. Je savais qu’il avait toujours eu les débuts de Spike Lee dans ses influences, mais là c’est quand même un peu gros de reprendre quasiment la même intrigue et les mêmes situations pour les déplacer en France. Un premier film sympathique donc, qui me convainc bien plus que Do the right thing qui est pourtant bien plus réputé.
Globalement, le film m’a beaucoup rappelé le premier long de Scorsese, Who’s that knocking at my door, qui a été tourné dans des conditions similaires (avec pas grand chose donc) et je ne serais guère étonné que Spike Lee ait été beaucoup influencé par ce métrage. Le casting participe beaucoup à la réussite du film et à son capital sympathie : tout le monde joue juste, et apporte une réelle authenticité au personnage qu’il interprète, et ça mine de rien c’est pas gagné pour un premier long, on sent que Lee était déjà un bon directeur d’acteurs. Sinon, la vision de ce film m’aura permis de me rendre compte que Mathieu Kassovitz l’a énormément pompé pour son premier film Métisse, que j’ai découvert il y a quelques mois. Je savais qu’il avait toujours eu les débuts de Spike Lee dans ses influences, mais là c’est quand même un peu gros de reprendre quasiment la même intrigue et les mêmes situations pour les déplacer en France. Un premier film sympathique donc, qui me convainc bien plus que Do the right thing qui est pourtant bien plus réputé.
6/10