[Scalp] The Last Bastard Alive en 2021

[Scalp]

0/10

Pieces of a Woman de Kornel Mundruczo - 2020

Il est là, tout beau, tout chaud, le premier 0 de l'année et rien que pour le plan séquence d'intro il est entièrement mérité, limite même une note négative serait pas volé parce que Kirby qui arrête pas de se recoiffer pendant qu'elle accouche c'est pas possible et 30 min d'accouchement ça va c'est pas mon gosse, déjà que moi l'accouchement de mon ex ça m'à saoulé alors une pouf qui sait pas jouer. Lebeouf est pas nul mais il est un peu inexistant.
Howard Shore lâche son pire score ever, un truc qui en fait des tonnes pour bien te dire sois triste ! Mais sois triste putain !!
C'est tellement fin tout ça qu'on dirait du Aranofsky.
Sur ce je vais revoir Manchester by the sea qui sur un sujet identique est 40000 fois mieux.
Ça commence bien 2021 on a déjà un prétendant au pire film de l'année (film qui sera bien entendu encensé un peu partout car t'as vu comment c'est poignant !!! Alors que c'est artificiel et osef)

[Alegas]

Un peu limite là ta critique.

[Scalp]

Je peux rajouter un paragraphe sur le fait que LaBeouf aurait mieux fait de frapper Kirby plutôt que sa meuf.

[Alegas]

Un paragraphe sur le film serait plus approprié.

[Scalp]

T'as 30 min sur un accouchement en plan séquence puis 1h30 de gens qui tirent la gueule et pleurent. Y a vraiment rien à dire sur ce film.

[Alegas]

Mais pourquoi tu mates ça aussi, le pitch + le réal c'était évident que t'allais pas aimer.

[Scalp]

Le goût du risque pis je connais même pas ce réal.

[Mark Chopper]

T'as 30 min sur un accouchement en plan séquence puis 1h30 de gens qui tirent la gueule et pleurent. Y a vraiment rien à dire sur ce film.

Logan peut aimer.

[Alegas]

Le goût du risque pis je connais même pas ce réal.

Il est hongrois, la majorité de ses films sont sélectionnés à Cannes, ça aurait dû te mettre la puce à l'oreille.

[Scalp]

Ça le touche pas les gosses morts, il pleure pour les chiens.

[Scalp]

6.5/10

John Henry de Will Forbes - 2020

"I'm not a killer, I'm John Henry"

C'est autre chose que la merde Netflix du jour. Un film très simple, très premier degré, sans une once de cynisme et on peut carrément le rapprocher des westerns 50's et vu le final c'est clairement voulu d'ailleurs, entre les choix de cadrage, le montage et la petite guitare en guise de BO on est clairement dans un western, un western à Compton. Quand je dis un western à Compton normalement ça donne envie à toute personne de gout (donc qui va pas trouver qu'un accouchement en plan séquence c'est trop virtuose).
Alors sinon ça parle de quoi, John Henry c'est un personnage de chanson/boogeyman (on entend la chanson au début du film d'ailleurs) et il bute les méchant avec son gros marteau (là du coup l'envie est encore monté d'un cran) est ici il est joué par le massif Terry Crews qui trouve le meilleur rôle de sa carrière (un perso peu bavard et une prestation renfermé qui fonctionne, c'est pas Gosling quoi), un mec qui vit tranquillement avec son père cloué dans un fauteuil roulant et qui peut plus se servir de sa "legendary dick", un père joué par un magnifique Ken Foree bien badass. Et leur quotidien va être perturbé par une jeune immigré du Honduras qui s'est échappé d'un bordel et évidemment elle va venir avec ses emmerdes. Alors le film est court 1h30 et c'est bouclé mais il prend son temps pour créer le lien entre Crews et la gamine, alors c'est très simpliste et donc naïf mais on y croit, ça fonctionne et quand les emmerdes arrivent ce sera assez frontal avec du bon vieux headshot des familles et un Ken Foree on fire. Et climax final même si on pète des gueules au marteau ça reste assez tranquille même si assez sanglant. Le seul vrai défaut du film c'est le méchant en fait, alors l'idée est bien (le trauma même si un peu concon fonctionne), le look est bien mais il est joué par Ludacris et Ludacris c'est déjà pas un rappeur de ouf mais c'est encore moins un acteur de ouf et il fait ce qu'il peut mais il a pas la présence voulu surtout que le mec a réellement que 3 scènes donc quand on a si peu de scènes faut vraiment un mec qui nous marque et là Ludacris il est vraiment neutre surtout face à la montagne Crews.
La qualité qui m'a surpris c'est clairement la réalisation, le mec je le connais et il signe un film vraiment chiadé, y a des supers plans (un avec Crews et sa clope sur une chaise avec la lumière qui diminue petit à petit), le climax final est donc tout droit sorti d'un western avec ces plans de duel qu'on voit quand le héros affronte le méchant dans la rue centrale, ici le héros il a un marteau et la rue centrale c'est un jardin de Compton avec tout les voisins qui regardent, alors dit comme ça c'est ptet un peu ridicule mais vraiment ça marche à l'écran et c'est un vrai petit plaisir cinéphile car ici c'est Shane à Compton, merde c'est pas rien.
En plus pour ne rien gâcher la BO a été confié à DJ Quick donc pour un film qui se déroule à LA on peut dire qu'on est dans du super choix.
Un vrai bon petit film qui au contraire de la merde faite par un réal hongrois se fait descendre de partout (il a 3.5 sur Imdb, le site de référence y parait) et dans le respect du cinéma de genre ça me rappelle le récent VFW qui était bien sympa lui aussi.

[Scalp]

2/10

Alone de John Hyams - 2020

John Hyams, fils de, après avoir signé un Universal Soldier qui avait buzzé (alors que bon c'est vraiment pas ouf, mais un plan séquence et de la violence graphique et ça s'excite) a finalement jamais surfé sur cette petite renommée et il aura donc attendu 7 ans pour sortir un nouveau film.
Alors comme pour John Henry on est sur un postulat très simple : une femme kidnappé par un serial killer essaye de survivre, sauf que simple ça suffit pas pour être un gage de qualité, y a des gros problèmes de rythmes et de péripéties. Déjà on se tape 30 minutes d'intro avec l'héroine (qui est pas génial en plus, sauf dans les 5 dernières minutes) et c'est un intro vraiment lourde, alors je comprends ce que le réal veut faire en instaurant une ambiance mais 30 min c'est beaucoup trop, elle roule, croise le bad guy, s'arrête, le recroise, roule, le recroise, roule, le recroise pendant 30 min au bout de la 2ème fois t'as envie de lui dire mais putain passe la seconde là. Et puis quand le kidnapping arrive y a rien de fou, rien de jamais vu, rien qui nous réveille vraiment, et après une vague captivité elle s'enfuit dans la forêt et va essayer de survivre et clairement ici c'est pas bien foutu, on se tape un survival light qui manque de tout : d'idée (oh merde alors le téléphone est cassé que c'est balot), de viscéralité, de rebondissement, de rythme, le tout filmé assez platement (au bout de 3ème plan sur la forêt c'est bon on a compris surtout que c'est même pas des beaux plans)
La partie de cache cache est chiante et c'est pas aidé par le duo qui porte le film, étant dans 95% du film (on a juste un 3ème acteur qui a un petit rôle), le mec est pas forcément bon, l'actrice est casse couille (paye ton trauma lambda qui sert à rien en plus)
Et puis le temps d'une scène, le film échappe au 0, le temps d'une scène on retrouve le mec qui a fait des baston vénère de Universal Soldier avec ce climax bien méchant où cette femme se bat pour sa vie contre le bad guy, scène dans la boue, bien foutue, mais vraiment, alors que dans ce genre de film quand on se tape le 1 vs 1 final avec des acteurs sans aucune capacité physique ou martial c'est souvent à chier (genre Le Fugitif, c'est mon exemple ultime en climax pété) et ici j'ai été étonné, c'est pas surdécoupé, on sent les coups, c'est violent et graphique, et enfin le film nous sort de notre torpeur, enfin c'est con que ce soit pendant 5 minutes.
Un mauvais survival, ni plus ni moins.

[Alegas]

5.5/10

The Peacemaker de Mimi Leder - 1997

J'en avais aucun souvenir et vu sa réputation j'étais pas motivé à le revoir, mais finalement c'est loin d'être honteux et dans le genre je trouve que c'est même meilleur que les Jack Ryan avec Ford que j'ai toujours trouvé léthargique et plan plan. Alors c'est trop long, le climax final tire en longueur mais ça se laisse clairement suivre avec plaisir et je trouve même que pour un blockbuster c'est couillu alors je sais pas si c'est parce qu'on a plus l'habitude de voir des blockbuster classé R mais là le sang et Clooney qui abat froidement des mecs désarmés ça fait son petit effet et puis le film s'ouvre avec un intro de 15 minutes entièrement en Russe et un braquage de train (c'est clairement autre chose qu'un accouchement en plan séquence).
Bon Nicold Kidman on sait pas trop pourquoi elle se retrouve à diriger les opérations, Clooney il a un grade trop gros pour se retrouver au coeur de l'action, l'alchimie entre les 2 ne marche pas une seule seconde mais c'est pas vraiment gênant en soi. On suit donc le duo à la recherche d'ogive nucléaire volé par des méchants russes (ça reste une putain de valeur sûre le ruskof pas besoin de leur inventer des motivations à la con, ils sont russes ça suffit largement) et on va se promener un peu en allant en Autriche et dans les pays de l'Est. Le film avance par climax : l'intro russe, la scène à Vienne avec une grosse course poursuite en voiture qui est vraiment pas mal et qui se termine de façon bien sanglante en on enchaine ensuite avec une scène d'action avec des hélicos qui prennent d'assaut un convoi et là encore ça a carrément de la gueule, c'est super efficace, en grande partie aussi grâce au score bien épique d'un Hans Zimmer qui faisait vraiment pas de la merde avant de rencontrer Nolan. Bon le climax à New-York par contre c'est pas ce que le film a de mieux à proposer avec une partie de cache cache pas forcément génial à suivre et si c'est énergique c'est vraiment juste grâce au score de Zimmer ici.
Les 2 heures se laissent suivre mais on aurait bien bu raboter une bonne dizaine de minutes. Le film est porté par un George Clooney qui avait pas encore rencontré les frères Coen et qui donc faisait dans le action hero et ici il est dans un rôle qui préfigure carrément Jack Bauer et j'aurai aimé le voir perdurer dans ce genre de rôle un peu badass mais sa carrière a pris une toute autre direction malheureusement, Nicole Kidman est là car fallait un personnage féminin et le perso est nul de même que l'actrice, bon au moins elle avait pas encore la gueule refaite, c'est déjà ça mais clairement Kidman j'ai souvent du mal avec elle.
La réalisation est signé Mimi Leder, une femme donc, et finalement y a pas que Bigelow qui sait filmer l'action car la meuf gère vraiment bien ici, alors y a pas de plan de ouf ou d'idée de génie mais y a une vraie efficacité et tout s'enchaine vraiment bien, le montage est vraiment au poil surtout lors de la scène d'helico, c'est clairement autre chose que le cinéma de Patty Jenkins.
Alors c'est pas un truc de fou, clairement, mais pour un blockbuster d'espionnage ça fait vraiment le taf et ça fait parti des genres de films qui vieillissent bien car y a pas de trucs informatiques à la con, y a pas de CGI d'un autre âge (tout est quasi en dur) et des méchants russes ce sera toujours un truc intemporel.

[Scalp]

5.5/10

Eddie Macon's Run de Jeff Kanew - 1983

"A good hunter never chases. He waits."

Un des tout derniers films avec Kirk Douglas dans un gros rôle, et elle est pas fameuse sa fin de carrière quand même, du De Palma de seconde zone, Nimitz (film au potentiel de ouf mais film de merde) et du bis rital, ici c'est un petit road movie avec Douglas en vieux flic à la retraite qui se lance à la poursuite de John Schneider qui s'est évadé de prison, on apprend lors des flashback que le prisonnier s'est déjà évadé et qu'il a récupéré par Douglas. Un Schneider qui évidemment se retrouvait en prison alors qu'il était innocent. On va avoir une poursuite à la cool avec un Schneider qui décide de sa cacher le jour et courir la nuit mais ça l'empêchera pas de faire des mauvaises rencontres, ce qui est normal quand on traverse le Texas pour aller au Mexique, on a donc du redneck prêt à faire de la justice punitive (séquence plutôt sympa), du violeur et un Douglas opiniâtre et adepte de bons mots. Alors c'est pas un truc bien trépidant, c'est même à la cool, Douglas ne se presse pas pour la poursuite et il use de ruse pour se faire aider car il est à la retraite et n'est pas là officiellement. Mais le bon petit Schneider se fera aussi aider par une jolie demoiselle qu'il a sauvé d'un viol et le duo dynamise un peu la dernière demi heure avec des situations et dialogues plutôt drôle et sympa alors que jusque là c'était surtout Douglas qui faisait le film car bon Schneider est un peu fade et le détenu qui s'évade pour retrouver sa femme et son gamin malade c'est un peu too much pour moi et je préfère le vieux flic badass (il abat un mec sans sourciller et le laisse dans le désert). Outre Douglas on va croiser Tom Noonan qui était déjà chelou, John Goodman, Mark Margolis et JT Walsh.
Le réal je connais pas, y a pas grand chose à dire, c'est carré et très pépère (sauf une petite course poursuite en voiture pas trop mal) mais dans l'ensemble y a rien qui sort du lot, du petit film des 80's qui se laisse suivre tranquillement, d'ailleurs il est pas trop marqué 80's (y a pas de coupe ridicule et de musiques pourries)

[Scalp]

6.5/10

Un moment d'égarement de Claude Berri - 1977

En découvrant ce film on est obligé de comparer avec le remake de ce bon gros tocard de Richet (quelle filmo de merde lui quand même), c'est marrant car c'est le même sujet, les mêmes persos, des situations identiques mais on a un film qui essaye de raconter une histoire "sulfureuse" (un quarantenaire et une ado quoi) sans se soucier des normes et un autre qui va à fond dans le jugement moralisateur. Car là où chez Berri on a un Marielle qui se sent véritablement attiré et même amoureux de Agnès Soral (je reste septique sur le choix de l'actrice, elle a pour elle sa jeunesse mais elle a pas le truc qui ferait que Marielle tombe sous charme même si elle passe la moitié du film topless, c'est le seul point où le film de Richet est meilleur car l'actrice fait plus "salope"), chez Richet on a un Cassel qui a succombé une nuit mais par la suite fait tout pour virer la gamine (ça en devient même ridicule), histoire de bien nous faire comprendre que c'est pas bien. De même le traitement du père est vraiment pas le même chez Richet on a un Cluzet en roue libre (et mauvais comme souvent mais moins que dans les petits mouchoirs quand même qui reste son chef d'oeuvre), on dirait qu'il est sous coke en père surexcité prêt à dessouder la terre entière avec son fusil, il en devient même détestable tellement il en fait trop. Là où Victor Lanoux (meilleur acteur que Cluzet évidemment) est toute en retenue mais où on sent la rage intérieur et sa dernière scène avec Marielle est vraiment bien foutue, on croit dès le début à leur amitié et là on sait que c''est une fin irrémédiable.
Le film est court, 1h20, et ça convient très bien à cette amour éphémère ou pas (le film se terminant sur les 2 amants qui se retrouvent et qui vont avoir une discussion), un amour qui malgré la différence d'âge ne fait pas Polanski approved, alors moralement c'est bien entendu douteux mais c'est raconté de façon à ce que ce soit à nous de juger ce qui est bien ou pas, alors que Richet ne nous donnait pas vraiment le choix. Le film est porté par un Marielle absolument parfait, comme toujours, et on arrive à comprendre son dilemme, et on le sent même revivre par moment, lui qui se plaisait dans sa vie de célibataire.
Claude Berri se contente de diriger ses acteurs, on peut pas parler de mise en scène réellement, comme souvent avec lui de toute façon, il a fait des films qui ont cartonnés mais on peut pas dire que c'est vraiment un bon réal, mais bon après techniquement Richet sait faire plein de trucs mais au final ça donne de la merde donc autant avoir un mec qui se contente de filmer correctement son casting.
Comme quoi on peut faire des trucs sympas avec un sujet Polanski approved.