[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Modérateur: Dunandan

Lifeguard - 5,5/10

Messagepar Scalp » Ven 25 Déc 2020, 07:48

5.5/10

Lifeguard de Daniel Petrie - 1976

Petite curiosité qu'on regarde car le lead est Sam Elliott car la cover on dirait une comédie pété de Mel Brooks ou du Max Pecas alors que le film serait plus une sorte de feel good movie. Alors la particularité du film c'est Sam Elliott trentenaire (Sam Elliott et trentenaire dans la même phrase c'est une grande première), la moustache la plus célèbre d'Hollywood (ou du moins la plus classe) ayant toujours été plus ou moins vieux au cinéma et là c'est le seul film (à ma connaissance) où il est jeune en lead.
Alors l'histoire c'est Sam Elliott qui est sauveteur sur une plage Californienne, Mitch Bucannon avant l'heure, sa vie c'est la plage, les femmes, la glande et il a l'air plutôt heureux, et puis au fil de rencontre il se rend compte que tout le monde lui parle de son boulot en lui disant qu'il peut pas faire ça toute sa vie (son père, son pote, sa nouvelle petite amie), que c'est pas assez "prestigieux" et qu'il gagne pas assez d'argent mais on se rend compte que c'est la vie qu'il aime, bon même si à un moment il couche avec une mineur (bon même si ça fait pas Polanski style c'est un truc qu'on verrait plus aujourd'hui).
Alors y a pas vraiment d'intrigue, c'est juste le quotidien de Sam Elliott, déjà cool, et on glande avec lui sur cette plage avec la faune locale et des persos plus ou moins haut en couleur et des fois il sauve des gens comme il le dit lui même. Le réal je sais même pas qui c'est et y a clairement pas grand chose à retenir et sans être moche on peut pas dire que la réal transcende grand chose, même ce moment de chill avec Elliott et sa mustang.
Si le film est méconnu c'est tout à fait compréhensible tant c'est mineur mais si on aime Elliott c'est un petit film à voir.
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Anges de la haine (Les) - 6/10

Messagepar Scalp » Ven 25 Déc 2020, 12:50

6/10

World Gone Wild de Lee H.Katzin - 1988

Alors les post apo fauché c'est une plaie et c'est quand même plus que lamentable (faut être motivé pour finir un bis rital) du coup ici que ce soit pas nul est une vraie belle surprise. Car ici c'est donc un vrai post apo, pas de doute, en 2087 ça fait 50 ans qu'il ne pleut plus et donc tout est parti en couille et le pitch du film c'est ni plus ni moins que les 7 Mercenaires (l'histoire) meet Mad Max 2 (l'imagerie). Le souci de ce genre de prod c'est que souvent c'est ultra cheap mais ici ça va, alors ça déborde pas de pognon mais chaque centime est rentabilisé et on a même un bon chef op avec Don Burgess.
On a donc un petit village, enfin une décharge (ou une vieille casse auto, ou les 2), qui a encore de l'eau (mais en fait ce point de scénario ne sert à rien car personne ne le sait finalement et alors que pendant20 minutes on pense que ça va être l'enjeu du film) et qui se prend dans la gueule des raid d'un gros vilain et de sa secte, bon alors le méchant sera le défaut du film car il ressemble pas vraiment à grand chose, ou plutôt à une grosse victime que t'as envie de tarter, les contres emplois ça marche pas toujours et là c'est une cata (genre Joaquin Phoenix en Joker, celle là c'est cadeau de noel). Enfin ça gène pas pour suivre tout ça, donc pour résoudre ce problème, Bruce Dern (déjà vieux) décide de partir chercher de l'aide et il va aller chercher son pote Michael Paré et dans le fil de l'action il se retrouve avec 5 autres mecs : un rigolo un peu alcoolo et cannibale, un virtuose du colt, un gros con et un black en collant fluo (lui j'ai pas compris).
Tout ce petit monde va donc préparer la décharge pour se défendre lors de la prochaine attaque, piège à base de serpents et scorpion, enjoliveurs qui décapitent, dynamite, on se prépare bien, on aura donc 2 climax où toute la thune est passé dans les explosions et le vidage de cartouches, y a même des morts plutôt cool et violente qui font oublier une mise en scène plus que basique, en même temps on peut pas attendre bien mieux du mec qui a réalisé des suites de Dirty Dozen (j'ai d'ailleurs appris qu'il y avait plusieurs suites, je pensais qu'il y en avait juste une).
Alors y a donc absolument rien d'original dans le film mais quand on prend en base les 7 mercenaires je suis toujours faible et ça me suffit la plupart du temps surtout que là ça dure 1h30 et que ça livre la marchandise, le casting est bien (Paré aurait mérité une meilleure carrière) et on a pas cette impression de vraiment fauché de tout les films arrivés après Mad Max 2, après oui c'est clairement un truc bis sans grande ambition mais si faire un film ambitieux c'est faire Blade Runner 2049 autant faire une bisserie.
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Chat (Le) - 8/10

Messagepar Scalp » Sam 26 Déc 2020, 11:21

8/10

Le Chat de Pierre Granier-Deferre - 1971

Enième adaptation de Simenon, Le Chat est vraiment le reflet d'une époque révolue mais qui reste pertinent dans son propos avec la déliquescence d'un amour qui sera usé par le quotidien et on assiste à ce qui se passe quand l'amour n'est plus là, et on peut comparer avec le merdique Mariage Story qui finalement racontait (mal) la même chose.
Après on peut se poser la question de est ce que le film serait aussi bon si on n'avait pas ce duo, car bon Maigret et Signoret quoi, si c'est Romy Schneider reste la plus grande actrice française (voir actrice tout court) all time, Simone Signoret est clairement juste derrière et je trouve même que sa seconde partie de carrière quand elle était vieillissante est encore meilleur, bon Gabin ne joue pas comme toujours, il est juste Gabin mais être juste Gabin suffisait pour rendre le film bon. Et le film se repose entièrement sur ce duo dont les stigmates du temps rendent immédiatement crédibles, les seconds rôles sont inexistants (ou presque) et on a un quasi huis clos, et un huis clos très peu bavard donc faut être sacrément fort pour tenir notre intérêt dans un film où il se passe pas grand chose.
On va donc suivre le quotidien de ce couple dont l'amour a été consumé par le temps et la routine (comme le quartier où il habite, un quartier calme et agréable devenu un truc en chantier permanent et terriblement bruyant et en décrépitude complète, et là on a du bruit et c'est utile au récit c'est pas comme dans Waves qui cassait la tête), quand le film commence le couple ne se parle plus du tout donc on va avoir des petits flashbacks pour savoir comment ils en sont arrivés là (et on a vite fait des petits flashs sur le bonheur passé mais c'est plus que succinct et c'est juste pour nous faire comprendre rapidement que oui à un moment ils se sont aimés) et on voit juste un homme fatigué, qui préfère parler à son chat qu'à sa femme et si lui il vit bien la situation pour elle c'est un crève coeur permanent, elle veut juste son attention, sa tendresse et comprendre pourquoi il ne l'aime plus. Là où le film est fort c'est qu'il nous fait tout comprendre avec les silences et les regards vains, et les silences de Gabin sont tellement pesant et puissant et quand il lui dit qu'il ne lui parlera plus jamais c'est un vrai gros climax, c'est comme un headshot. Si le film fonctionne aussi bien c'est grâce à son concision, en 1h20 tout est dit, tout est comprit, on a pas besoin que ça dure plus longtemps, aujourd'hui c'est sûr que ce film durerait 25 min de plus au moins.
Un film d'une infinie tristesse, amer mais terriblement juste sur un couple qui n'est plus à sa place dans cette société "moderne".
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Film: Chat (Le)
Note: 7,5/10
Auteur: Alegas

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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 11:34

Comment tu fais plaisir là. :super: Tu m'aurais demandé avant si ça allait te plaire j'aurais probablement répondu par la négative.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Sam 26 Déc 2020, 11:41

En plus le real en général gros bof.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Alegas » Sam 26 Déc 2020, 11:45

Ouais j'ai maté La Horse plus tôt cette année, y'a un fossé qualitatif assez impressionnant.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Sam 26 Déc 2020, 11:52

La Horse c'est un film qui est jamais à la hauteur de son pitch.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Mark Chopper » Sam 26 Déc 2020, 11:59

Alegas a écrit:Comment tu fais plaisir là. :super: Tu m'aurais demandé avant si ça allait te plaire j'aurais probablement répondu par la négative.


T'as oublié son divorce.

(J'ai trouvé ça chiantissime)
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Val » Sam 26 Déc 2020, 13:50

+1 :chut:
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Criminals (The) - 5/10

Messagepar Scalp » Lun 28 Déc 2020, 20:55

5.5/10

Xiang Gang Qi An de Hua Shan/Hoh Mung-Wa/Cheng Kang - 1976

Petite curiosité made in Shaw Brothers, anthologie de plusieurs films à sketch avec comme thème des meurtres et actions criminels dans le Hong Kong des 70's (peut être même tiré de faits divers mais à vérifier) et de par la date on est dans des trucs qu'on voyait pas vraiment à l'époque et on y retrouve les qualités plastiques et d'acting du studio ce qui est toujours une plus-value.
On a ici 3 histoires de plus ou moins 30 minutes chacune, la première est la plus marquante et pas du tout #metoo approved avec une femme qui suite à une dispute avec son copain va se faire frapper un nombre de fois incalculable et finir par se faire buter, de même que son enfant, ouais on est dans du sordide. Ce premier sketch est le meilleur du film car c'est celui qui a le plus de maitrise technique avec des séquences toutes droit sortie d'un film d'horreur.
La seconde histoire c'est un adultère qui va mal tourner avec une femme qui se refuse à son mari et qui va voir ailleurs, les 30 minutes permettent d'aller à l'essentiel et de pas se faire chier et comme pour la première histoire on est dans du sans concession au niveau du final.
La 3ème histoire sur le papier avait tout pour être la meilleure mais là le format 30 minutes la rend un peu inintéressante, en plus on avait l'acteur le plus connu du film avec Lo Lieh et même Wang Yu, on a une histoire de cascadeur (pour la Shaw) qui se retrouve proxénète et y a des gangs et encore des morts à cause de femmes vénéneuse.
Y a 5 films, ce sera inégale mais je me dis qu'il y a forcément un segment qui va péter des culs, bon c'est donc pas dans ce premier film mais ça reste très agréable dans l'ensemble quand même.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar pabelbaba » Lun 28 Déc 2020, 22:24

Ca se payait des critiques pas tops quand même.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Mar 29 Déc 2020, 03:31

Aucune idée, lancé ça au pif.
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Skate gang - 4,5/10

Messagepar Scalp » Mar 29 Déc 2020, 10:42

4.5/10

Thrashin de David Winters - 1986

Petite curiosité des 80's avec tout ce qui va avec : musique pourri, look à la con, scène de cul avec du rock fm. Ici c'est Romeo et Juliet font du skate, le classique de Shakespeare c'est bien on peut l'adapter à toutes les sauces, même dans des trucs improbables ici donc le milieu du skate à LA au milieu des 80's. On a donc l'histoire d'amour "interdite", les bandes rivales et les confrontations bon après ça reste gentillet on va pas se buter pour une rivalité de skater ado. A noter que c'était vraiment le premier film à mettre à l'écran le monde du skate.
Bon alors le skate j'en ai strictement rien à foutre mais si on aime ça doit être sympa car y a Tony Hawk et d'autres gars (je cite pas les autres vu que je connais que Hawk) et on a même un concert des Red Hot quand ils faisaient pas encore de la merde (bon ceci dit 86 c'est la date de leur début en gros et le premier album il était pas ouf) mais je dois avouer que y certaines scènes de skate vraiment bien filmées et notamment une course poursuite en milieu urbain qui change pas mal de tout ce qu'on a l'habitude de voir car ici tout le monde est en skate et on sent que le mec à bien choisit des endroits qui rendrait le mieux à l'écran (notamment le parking donc) et on a du freestyle dans une piscine (enfin ça s'appelle ptet pas du freestyle mais balek) et on a des bons choix de placement de la caméra qui rend la scène vraiment cool, par contre le climax final qui est une longue descente ben c'est un peu nul quand même et c'est con car ça conclut le film et on reste sur cette impression très bof alors que jusque là ça se laissait suivre.
Et si ça se laisse suivre c'est parce que le premier rôle est interprété par le tout jeune Josh Brolin et c'était déjà un acteur très correct, bon il a pas encore ce charisme qu'il gagnera au fil des ans (pour atteindre son sommet dans le American Gangster de Scott), le reste du casting y a rien de bien notable mais personne plombe le film, enfin l'antagoniste et son look so 80's est quand même un peu ridicule, les seconds rôles sont là pour faire le nombre et y a rien à ressortir.
C'est pas long donc je me suis pas trop fait chier et c'est quand même assez rythmé avec des séquences de skate, une baston, des moments de chill plutôt sympa. Rien de bien fou mais rien de bien honteux, mais bon la fin m'a saoulé donc je peux pas mettre la moyenne et puis la zic des 80's quoi.
Critiques similaires
Film: Skate gang
Note: 5,5/10
Auteur: nicofromtheblock

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Couperet (Le) - 6,5/10

Messagepar Scalp » Mar 29 Déc 2020, 17:45

6;5/10

Le Couperet de Costa-Gavras - 2005

Spoiler

La grande réussite du film est clairement la partie thriller alors j'ai pas lu le livre de Westlake dont le film est tiré, mais je me doute que vu le mec l'aspect thriller vient de lui et que ce qui a intéresser Costa-Gavras c'est plus le constat social et la possibilité d'en faire une critique du libéralisme un peu (beaucoup) lourde.
Y a plusieurs choses qui fonctionnent très bien dans le film, déjà le fait de nous faire croire qu'on commence par la fin, ça marche bien, mais surtout la transformation de ce père lambda en tueur série, enfin techniquement c'est pas un tueur en série car il agit pas par pulsion mais il élimine juste la concurrence. Cet aspect du film est le plus réussit on suit un mec qui s'improvise donc tueur mais il le fait pas bêtement et y a pas de moment où on se dit c'est gros, c'est mal écrit ou c'est sur écrit, tout les meurtres fonctionnent. Et puis malgré les actes ignobles du perso, on le déteste jamais sans que Costa-Gavras nous force à l'aimer, de même y a pas la défaut qu'on peut avoir dans ce genre de film avec la volonté de punir le coupable et ici non et c'est clairement appréciable. Et clairement la partie thriller fonctionne à fond car je m'attendais vraiment à ce qu'il se fasse attraper à la fin mais comme c'est dit dans le film "la fin justifie les moyens". Par contre les scènes de couple ça fonctionne pas des masses et ça casse les couilles, ça vient en partie de Karine Viard, nulle comme souvent, alors que la mini storyline avec le gamin ça marche. C'est très bien rythmé, le film dure 2h mais l'intérêt est toujours relancé malgré le coté on va buter une liste de mecs.
Costa-Gavras se montre donc très habile et efficace lors des scènes de tension (même si on évite pas les scènes de douches après un meurtre) notamment celle du second meurtre qui se passe pas vraiment comme prévu, par contre il nous gave de plans de publicités pendant tout le film (et souvent des meufs à moitié nue) c'est un peu lourd. Après c'est pas non plus de la grande réal, d'ailleurs j'ai l'impression que Gavras était nettement meilleur en réal pure lors de ses premiers films et plus sa carrière avançait moins il se cassait le cul.
José Garcia en premier rôle c'est loin d'être une évidence mais force de constater qu'il est vraiment plus crédible et fait clairement oublier son rôle de bouffon de NPA qui lui colle à la peau encore maintenant, et quand on voit sa carrière ciné on peut se dire qu'elle est pas vraiment à la hauteur ses capacités et si le film fonctionne ici c'est justement grâce à ça car José Garcia de base il a un coté bon mec et ici malgré son interprétation froide son passif font qu'on lui trouve toujours un petit coté sympathique alors que c'est un tueur sans pitié (il éprouve jamais aucun remord et ça c'est ptet bien le truc plus appréciable du film), comme dit plus Karine Viard c'est pas possible, sa tête, sa voix, ses fringues, ses mimiques, y a rien qui va, à chaque t'as envie de lui dire mais ferme ta gueule. Le reste du casting est pas vraiment marquant.
Alors quand on parle de ce film ce qui ressort c'est que c'est une critique du monde du travail blablabal, moi je retiens que c'est un film sur un mec sans pitié qui arrive à ses fins et qui le fait habilement.
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Hommes (Les) - 4/10

Messagepar Scalp » Mer 30 Déc 2020, 10:07

4/10

Les Hommes de Daniel Vigne - 1973

C''est pas foufou, c'est du Melville light ou cheapos, à quoi on reconnait que c'est du Melville light ? c'est simple on a Constantin en premier rôle, ce mec était un bon second rôle mais un piètre lead et Melville avait bien comprit ça. On a donc une guerre des gangs Corse dans le Marseille des 50's avec une amitié entre 2 truands qui forcément tournera mal. Le centre du film est donc cette histoire d'amitié mais ce qui fait la force des films de Melville est ici qu'une sorte de gimmick qui fonctionne pas des masses. Attaque de bateau, de train, règlement de compte en pleine rue, attaque policière (des flics qui prennent le parti de laisser les truands de s'entretuer d'ailleurs) y avait tout pour que ce soit un bon petit polar mais la sauce prend pas. On est plus proche des polars rital pas écrit (mais sans l'action over the top ou au moins les éclats de violence jubilatoire) que d''un film de Melville, la présence de Henry Silva étant là pour nous rappeler les films italiens de cette époque.
On suit donc ce bon vieux Constantin et son absence de jeu qui se fait carotte sa cargaison de clopes volées et se retrouve derrière les barreaux pour quelques mois et en sortant il voudra bien entendu ce venger coute que coute, pour ça il aura l'aide de son pote le toujours impeccable Marcel Bozzuffi, on a un truc de 1h30 qui se suit facilement, c'est rythmé et clairement on se fait pas chier mais on s'en branle complet des perso et le climax final qui devrait être une montée en puissance et donnder un coté tragique à tout ça, ça fonctionne pas et tout ça est imputable au mec derrière la caméra qui a aucun talent (et la suite de sa carrière validera bien ça en ne faisant que des films ou séries TV) et évidemment ce bon vieux Constantin qui se déplace comme un porte manteau pendant tout le film et qui récite ses dialogues avec sa voix monocorde, et c'est pas le costume qui va le rendre classe (et on croit pas une seule seconde à son love interest). C'est con car Bozzuffi est parfait comme toujours et Henry Silva ben c'est Henry Silva c'est un bloc de charisme qui a pas besoin de beaucoup temps de présence pour marquer le film.
Du polar frenchy 70's oublié et je comprends pourquoi.
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