[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Scalp]

Sérieux ?

[pabelbaba]

J'ai jamais senti de tension, ou alors trop surfaite et surlignée au stabilo 4 couleurs avec une musique bien lourdingue. Cooper avait vraiment l'air à l'ouest (uh uh) et Cobb grimé en vieux, c'est pas joli-joli. Je ne sais pas si je ferai une critique...

[angel.heart]

J'ai maté l'Homme de L'Ouest justement ce week-end et j'ai été hyper déçu.

De mémoire c'est son western que je trouve le moins bon.

[Scalp]

3/10

The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina - 2017

Que c'est décevant, pas que j'attendais un truc de fou mais le Londres de cette période est propice à un truc assez sombre comme pouvait l'être le sous estimé From Hell ou même les adaptations en général de Jack l'éventreur. Forcément on a un twist et forcément on le crame assez rapidement ça pourrait ne pas être gênant mais ici ça l'est terriblement car au lieu de centrer son film sur Bill Nighy et son enquête on se tape Olivia Cooke et des tas de flashback qui ne laisse donc rapidement aucun doute sur le but de tout ça.
L'idée de départ est pourtant pas mal, le fameux golem serait mort et Nighy essaye tant bien que mal d'établir son identité, il serait le mari d'une pauvre femme qui se retrouve en prison car elle l'aurait empoisonné et Bill Nighy est persuadé de l'innocence de cette dernière. A partir de là on se tape l'histoire de cette pauvre femme violée quand elle était enfant (et même torturée par sa mère histoire d'avoir un bon gros combo gagnant) en montrant cela aussi rapidement le mec se tire une balle dans le pied car l'identité du tueur ne laisse aucun doute, surtout que plus le film avance moins on a d'élément pour avoir de réel autre suspect et le film se révèle assez chiant car l'histoire de cette meuf on s'en bats un peu les couilles et la galerie de second rôle c'est du osef complet. Le film aurait gagné à se concentrer sur l'enquête de Nighy car on a beaucoup trop de scènes avec Lizzie et le personnage est pas intéressant malgré une actrice plutôt correcte. Du coup quand la révélation finale arrive non seulement elle a 0 impact mais en plus c'est beaucoup trop tard, avec un tel postulat y aurait mieux fallu montrer la culpabilité directe et qu'on voit cette femme manipuler Nighy mais non on a le choix narratif le plus facile et le moins efficace en découle un truc sans grand intérêt, écrire une intrigue policière qui tienne la route ou du moins qui éveille notre intérêt est pas si facile et là c'est plus que foiré et je suis vraiment persuadé que si il avait mis le spectateur dans la confidence le récit aurait été bien plus efficace plutôt que nous balancer ce twist cramé dès le premier flashback. Reste quelques passages visuellement chiadé, un Nighy convaincant comme souvent mais ça fait bien peu. Insensible c'était déjà pas fameux, le film de genre c'est ptet tout simplement pas pour Medina.

[Mark Chopper]

Le twist est grillé en trois secondes... ça condamne le film d'emblée. C'est con, j'aime bien cette ambiance à la Dickens.

[Scalp]

C'est complètement con, je me demande vraiment comment ils réfléchissent quand ils font des twist comme ça, ils peuvent pas se dire que ça marche en faisant le montage.

[Scalp]

3/10

La Banda Del Gobbo de Humberto Lenzi - 1978

Y a bien qu'en Italie qu'on peut voir ça, on retrouve Tomas Milian qui joue un double rôle, un bossu et son frère débile, et chaque personnage a déjà été vu avant dans un autre polar de l'époque (le bossu dans Roma a Mano Armata et le crétin dans Il Trucido e Lo Sbiro). Le début du film est plutôt cool avec un braquage qui tourne mal et Milian (bossu) qui se fait trahir par ses complices et il va chercher à se venger tout en évitant la police. Sur le papier c'est cool mais à l'écran le film prend l'option de l'humour, pas drôle (Milian qui bouffe des cigarettes ou le passage avec le psy), au détriment de la violence habituelle de ce genre de film. Alors Milian dans un double rôle c'est forcément savoureux mais c'est bien le seul truc du film qui vaut le détour car le reste c'est de l'action bas de gamme, Lenzi a déjà été bien plus inspiré. Un scénario qui s'essouffle très rapidement, le passage à l'asile j'ai complètement décroché et j'attendais sagement la fin du film. Les flics ça manque d'un Henri Silva ou d'un acteur de ce calibre pour qu'on ressente vraiment la menace, là on a l'impression qu'ils sont là par obligation et on a pas la crème des acteurs. Après on sent qu'ils ont voulu faire passer un message de tolérance via le perso du bossu mais ça fonctionne pas et puis surtout on mate pas un polar italien pour ça. On a bien des petites poursuites en voitures mais c'est pas génial et le climax final est paresseux. J'en attendais pas forcément un grand truc mais en général un petit polar rital ça délivre la marchandise, ben pas celui là.

[Scalp]

7/10

Crossroads de Walter Hill - 1986

"The blues ain't nothin' but a good man feelin' bad, thinkin' 'bout the woman he once was with."

Sur le papier on peut se dire WTF c'est Walter Hill qui a fait ce film mais en fait c'est un film qui parait naturel dans sa filmo, il avait dit un jour "J’aime le genre de dialogue entre des gens qui ont un but commun, mais des appétits et des besoins très disparates, de sorte qu’il y a toujours une sorte de friction qui circule dans le film. Ils ne s’aiment pas beaucoup, et j’espère que le film leur fournira une raison pour atteindre un genre de respect l’un pour l’autre" et ici on est vraiment là dedans avec son duo Ralph Macchio et Joe Seneca (acteur qu'on aimerait voir dans plus de rôle tant il était toujours parfait), le jeune blanc de New-York un peu privilégié et les vieux noir du fin fond du Mississippi. On est devant un road movie bluessy, avec ce duo partant à la recherche de la chanson perdue de Robert Johnson.
Le duo se révèle rapidement attachant et pourtant c'était pas gagné avec l'autre tête d'enclume de Karaté Kid qui est quand même un très bon acteur mais ici son coté juvénile et naïf est parfait ici et puis Seneca en vieille légende du blues qui retrouve la joie de vivre en quittant sa maison de retraite ça donne des petits moments savoureux. Evidemment un road movie ça se construit au gré des rencontres et c'est ce qui fait évoluer les personnages et ici on a une évolution logique (c'est pas Thelma & Louise quoi) et le film est aussi un coming of age movie avec un jeune homme qui va grandir en découvrant les joies et les peines que les femmes peuvent donner (c'est assez bien amené là) tout en ne perdant pas de vu son objectif qui va l'emmener dans un climax final assez classe avec son battle de guitare contre Monsieur Steve Vai (Jack Black a du voir et aimer ce film pour son Tenacious D qui a pas mal de point commun avec ce Hill).
On va aussi croiser le vieux Harry Carey Jr en barman, Joe Morton en assistant du diable (ou un truc dans le genre) et on va aller dans le Sud profond qui a fait naitre tout les grands bluesman (et j'aime bien quand le vieux Seneca balance des piques sur les Stones ou Clapton, l'appropriation culturel ça date pas de 2020).
La BO est évidemment signé par le compositeur habituel de Walter : Ry Cooper et qui pour le coup est accompagné par tout une poignée de noms prestigieux, ça donne une BO 100% blues vraiment classe.
Un petit film très attachant, c'est loin des trucs "bourrin" que pouvait nous faire Walter Hill mais ça reste cohérent avec sa filmo et ça fait un bon double programme avec le Bagarreur.

[Scalp]

4/10

Summer of 84 de RKSS - 2018

Ah le revival 80's qui veut surfer sur la nostalgie mais qui oublie de faire des bons films/série, ici on a donc un énième Super 8, Stranger Things, It et cie. Une bande d'ado dans une petite banlieue tranquille qui va vivre des aventures. Alors ici c'est le voisin qui est un serial killer, pourquoi pas, même si du coup on est plus prêt du film avec Shia Lebeauf qu'autre chose. Les ados c'est forcément stéréotypé sans que ce soit gênant, on a l'intello à lunette, le gros gentil, le rebelle avec veste en cuir et notre héros sans réel signe distinctif si ce n'est qu'il a presque pécho sa voisine plus vieille que lui (et là niveau crédibilité c'est très moyen). Le casting fait le boulot, c'est pour ça que je suis pas méchant sur la note, mais on s'en fout un peu des persos et c'est un peu gênant, surtout au vu de la fin. Pendant plus d'une heure on a donc une enquête chiante pour essayer de trouver des preuves sur la culpabilité du voisin, c'est vraiment pas fou et les rares fois où y a du suspens ça fonctionne pas (enfin y a un climax qui est horrible en terme de montage, avec des réals (des car ils sont 3) qui essayent vainement de mettre du suspens et de la tension mais ils se tirent une balle dans le pied rapidement de part la situation : le tueur est beaucoup trop loin pour revenir dans sa maison et le temps passé dans cette maison est beaucoup trop court, ces 2 éléments font que ça donne une scène très foireuse). On a donc une histoire en pilote automatique avec absolument aucune surprise, tout ce qui doit arriver, arrive, c'est jamais détestable mais y a rien qui retient notre attention et surement pas l'acteur choisit pour camper le voisin, j'ai pas son nom mais le mec est un mistcast total, dans le film de Shia on avait David Morse qui arrivait à faire le mec lambda mais aussi et surtout le bon gros psychopathe qui faut pas faire chier, ici on a un tocard tout juste bon à jouer dans une série merdique.
Le film a un problème de ton aussi, alors on est dans un mood à la Goonies, c'est donc sérieux sans l'être, on est pas dans la bouffonnerie mais ça reste un film avec des ado en héros, bon ici on rigole jamais malgré les tentatives maladroites des réal et puis arrive le climax final avec le voisin qui veut se venger et là, attention spoil, le mec tue le petit gros et se sauve alors en soi c'est le genre de fin je dirais putain c'est couillu j'aime bien mais là ça colle tellement pas avec le reste du film, on dirait un autre film, que ça a pas l'impact voulu, quand le petit gros crève le seul truc que je me suis dis c'est WTF.
C'est con car formellement c'est soigné, si on zappe le fait que le suspens est foiré, y a une belle photo, des beaux plans, une BO qui colle bien à l'ambiance. Bref c'est pas très bien.

[Dunandan]

6.5/10

Rurouni Kenshin : Kyoto Inferno de Keishi Ôtomo - 2014

Episode un peu bâtard car il se retrouve coupé en 2, après la réussite du premier film c'était obligé qu'on allait avoir des suites car le matériau le permet et que le premier film adaptait la partie du manga la plus "faible" et là on part sur l'arc Shishio qui est la meilleure partie du manga. Alors vu que cet arc est coupé en 2 on se retrouve forcément avec la partie un peu frustrante qui ressemble à une grosse intro, une intro un peu trop bavarde par moment et là on se dit que par moment c'est pas toujours bien adapté car on se tape des scènes un peu inutile alors que Sanosuke, Saito et Aoshi sont sacrifiés et on les voit juste quand il faut se taper et puis le coté Kenshin ne doit pas tuer même si c'est le coeur du manga ici c'est par moment casse couille. Mais ne boudons pas notre plaisir ça reste un chambara très agréable, ça fait jamais cheap, les décors sont merveilleux, les looks forcément inspirés du manga ont de la gueule (bon le blondinet par contre on va rien dire) et le climax de ce second film c'est quand même un sacré morceau avec notamment ce 1vs1 entre le vieux ninja et son disciple qui est de loin la meilleure scène du film, par contre les deux 1 vs 1 de Kenshin sont une nouvelle fois hyper stylé et le film arrive bien à marier le coté over the top du manga tout en essayant de rendre ça le plus crédible possible.
Après clairement on atteint pas le niveau des chorégraphies ou les morceaux de bravoure de chez Miike mais c'est quand même très impressionnant et on voit la thune à l'écran (et encore une fois y a un chef op, le truc qui surprend sur un film japonais).
Le casting c'est le même que pour le premier et tout le monde maitrise son personnage, les nouveaux venus sont plutôt bons, mention à Aoshi, la team Shishio y a personne qui sort vraiment du lot par contre.
Un second film un peu meilleur que le premier qui est surtout là pour préparer un final qui s'annonce forcément monstrueux.

[Mark Chopper]

L'acteur qui joue Shishio est mortel et le combat final assez monstrueux de mémoire.

[Scalp]

Y a pas un 4 qui doit arriver ?

[Mark Chopper]

4 & 5 pour finir. Ils devaient sortir cet été au Japon, mais reporté à l'année prochaine pour cause de COVID.

[Scalp]

Arc Enishi j'imagine.

[Mark Chopper]

Oui. Sortie au Japon en mai-juin normalement, donc en Albanie six mois plus tard.

Moins intéressant que l'arc Shishio, mais le flash-back sur Kenshin et la sœur d'Enishi, ça peut être sympa.