[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Alegas]

Faut attendre le 1er juin 2023 pour être sûr.

[Scalp]

Dire que tout est de la merde est une technique plus safe

[Scalp]

Et on devrait juste prendre en compte mes critiques depuis mon divorce.

[Scalp]

7/10

VFW de Joe Begos - 2020

Alors en vrai ce serait plus près de 6 mais le plaisir de voir encore que ce genre de film existe mérite un bonus. Alors en gros c'est Green Room en pas nul, un bel hommage à John Carpenter et Romero ) et Assault, une nuit, un lieu à défendre. Ca invente rien, on a déjà tout vu ailleurs, et même en mieux mais y a une vraie envie de faire un truc fun et badass tout en étant respectueux qui donne envie d'aimer ce film.
On a donc un groupe de vieux soldat qui squatte un bar, ça se charrie, ça balance de la punchlines, ça picole, petite intro de 20 minutes qui fait le taf avec toute une galerie d'acteur qu'on ne voit plus trop ou pas du tout (et le film a un coté Expendables des seconds couteaux) mais qui pu le charisme (le truc que Adam Driver a pas), Stephen Lang (bon lui c'est celui qui a la carrière la plus active en ce moment et du coup c'est lui le lead du film), Martin Kove qui peut dire merci à Cobra Kai et il joue dans le même registre que dans la sérire, Fred Williamson dans ce qu'il sait faire le mieux, le gros badass pète des tronches même avec son âge (ici on se croirait revenue 25 ans en arrière dans le film de Rodriguez), William Sadler et même David Patrick Kelly qui était un habitué des rôles d'enculé et ici c'est un good guy et il a un chouette petit rôle. Donc tout ce petit monde est oklm quand une gamine débarque, elle a volé le dealer d'en face (qui a un look a tourner dans un film des soeurs Wachowski), et il va envoyé tout les junkies du coin et ses hommes de mains pour reprendre son bien. Donc rien d'original mais on essaye de faire un truc "crédible" car ici on a quand même des vieillards, du coup en face on leur met des mecs complètement défoncés ce qui rééquilibre les forces. Et dès le premier mort on sait que ça va être du sans limite, y a un mec qui se fait littéralement éclater la tronche au shotgun et on a un belle explosion à la Tom Savini car ici on a des CGI à l'ancienne et c'est un vrai plaisir de voir une tête se faire pulvériser à coups de savate ou avec des coups de genoux, ou encore des finish him à base de drapeau embroché dans une bouche, le réal aime que ça saigne et il s'en donne à coeur joie (en plus ça sort tout un attirail d'arme faites avec les moyens du bord pour exploser les junkies), en plus le bodycount est carrément good (on doit bien approcher la quarantaine). Ca dure 1h30 donc on a pas le temps de se faire chier malgré un rythme pas forcément fou, mais les acteurs et leurs dialogues badass font que les passages calmes sont pas relous.
Le mec veut rendre hommage à Carpenter donc et commence dès l'intro avec cette musique qui renvoie immédiatement au maître, et on retrouve le coté efficace dans l'action de Carpenter, le mec essaye pas de faire le kéké avec sa caméra, ça fait bizarre de voir un film aussi sobre même, par contre les lumières rouges et bleues c'est une idée de merde et par moment on voit pas grand chose et c'est assez casse couille mais on voit bien que c'est pour cacher la misère du budget qui doit pas être énorme, mais clairement je trouve que le rapport qualité prix est plutôt bien tenu.
Un hommage efficace et assumé qui est un bon petit plaisir, ça révolutionne rien mais c'est le genre de péloche qu'on aura toujours plaisir à voir, après évidemment ça tient beaucoup pour le capital sympathie que dégage le casting.

[Scalp]

5/10

Cops and Robbers de Alex Cheung - 1979

Pas bien folichon ce truc exhumé de nul part par Spectrum, alors qu'on attend toujours le grandiose Men from the Gutter. Polar de la nouvelle vague HK, on est clairement dans le même genre de film que la trilogie du chaos de Tsui Hark (enfin surtout le génial l'Enfer des Armes et ici clairement le film de Cheung souffre de la comparaison) avec une liberté de ton totale (les méchants de ces films étaient tous des psychopathe en puissance) et un sentiment d'urgence bien retranscrit (image brut, caméra à l'épaule).
Alors le film a des qualités évidentes enfin j'ai l'impression que c'est son coté HK (ville la plus cinégénique du monde) qui lui donne ses qualités, les braquages en pleine ville, les courses poursuites dans les bas fonds de la ville, la sécheresse (qui peut faire penser à du Ringo Lam), y a des morts bien cash plein écran. On sent ici beaucoup l'influence d'un film comme Dirty Harry.
Mais voilà c'est vraiment pas passionnant à suivre (concrètement c'est aussi bien écrit que les GwG que Spectrum a sorti sauf qu'on a pas les coups de tatanes dans la tronche pour nous occuper), le film fait le choix de s'intéresser aux 2 camps, donc on a le quotidien des flics et des braqueurs, et autant dire que la petite vie de famille des flics c'est balek total surtout que ça peine à les caractériser donc on a moustache, lunette et pas moustache/lunette alors que le bad guy est immédiatement génial pourtant il pouvait être un perso too much mais il sauve vraiment le film de sa présence(je connais pas l'acteur mais il est vraiment parfait, le seul du film d'ailleurs les autres sont oubliables), enfin c'est pas tant qu'il le sauve, c'est qu'il le vampirise, c'est lui qui capte notre intérêt et non pas les flics lambda. Faut dire qu'il est particulièrement bien filmé et que toutes les meilleures scènes du film sont pour lui, le climax final avec ce mec complètement psychotique entrain de sourire avec son flingue à la main et ce massacre à la batte. En fait le film est à voir pour 3 scènes, 3 scènes avec ce bad guy, le reste du film est assez chiant et sans grand intérêt si on a déjà vu 2 polars HK. Après le coté ça commence de manière naïve pour finir dans un truc à la noirceur totale (enfin c'est pas non plus aussi nihiliste que le film de Hark) c'est cool mais c'est du vu et revu et surtout ça marche pas des masses car les persos sont pas intéressants.
Heureusement que c'est bien shooté, enfin c'est quand même l'impression que dès qu'on filme les rues poisseuses de HK on peut pas faire de la merde.
Si le film peut faire office de précurseur en matière de polar, il n'en reste pas loin de la qualité d'un Long Arm of the Law sorti 5 plus tard faute à un récit manquant de matière. A voir comme une pièce historique du cinéma HK mais bon il y a eu tellement mieux par la suite.

[Alegas]

7/10

Duo luo tian shi de Wong Kar Wai - 1995

Fondamentalement ça change pas des films précédents mais j'y ai plus trouvé mon compte. On a toujours des histoires sans véritable scénario et c'est des bouts de vie nocturne où on suit plusieurs personnages, mais contrairement à Chungking c'est pas 2 films en 1, ici le montage est éclaté et ça rend le truc plus digeste alors que comme j'ai dis dans le fond c'est la même histoire, des hommes et des femmes qui s'aiment, qui se cherchent, qui se détestent, enfin c'est toujours de l'amour non partagé avec lui et tout finit toujours dans la tristesse. Il utilise toujours la voix off mais autant des les précédents films je trouvais ça foireux et feignant ici je trouve que ça fonctionne, bon déjà y a un perso muet donc ça aide mais ça s'insère mieux j'ai l'impression ici. Et puis j'ai quand même l'impression d'avoir un semblant d'histoire que j'avais pas avant, alors y rien de fou mais on pourrait dire qu'il y a un début, un milieu et une fin. Et les personnages surtout sont attachants et on les voit vivre, même quand c'est un peu relou avec le perso de Kaneshiro on a une vraie affection pour eux, alors que c'était totalement osef dans Années Sauvages.
On a donc 2 storyline, je préfère largement celle de Leon Lai, même pas parce que c'est un tueur à gage, mais plus par rapport au personnage féminin, secrètement amoureuse de lui qui va donner une scène assez spéciale quand elle va comprendre qu'il est avec une autre femme et puis sur la forme j'ai l'impression que cette storyline est beaucoup beaucoup plus classe, tous les meilleurs plans du film sont avec Leon Lai et sa coéquipière (merveilleurse Michelle Reis qui apporte beaucoup de charisme et de prestance au personnage). "L'histoire" de Kaneshiro est sympa juste grâce à lui (et Charlie Young), il est immédiatement attachant même si on comprend pas toujours ce qu'il fait et pourquoi, il est censé être muet pas neuneu mais c'est pas toujours très clair ça.
Chronique nocturne sur des êtres solitaires qui cherchent à ne plus être seuls, de cette nuit hongkongaise (Hong Kong étant un vrai personnage du film, on voit cette ville vivre, respirer ) tentaculaire Wong Kar Wai sait dégager une parfaite mélancolie et les brèves rencontrent des personnages se finissent toujours mal.
Ce qui est fou c'est la mise en scène, je le trouve encore plus aboutie ici, la pluie, les néons, la photo et puis a un moment on a une scène picturalement parfaite quand Leon Lai retrouve sa coéquipière après avoir abandonné le job, c'est sur un fond noir, c'es très sobre par rapport au reste du film mais ça dégage une classe absolue. Classe que l'on retrouve dans les passages en noir et blanc. Et puis on a un peu d'action et là c'est quand même sacrément fou sur la forme, on est clairement dans un truc rarement vu avant, et même après, ça donne un coté complètement foutraque tout en étant maitrisé (assez compliqué à expliquer) mais le rendu est terrible en tout cas. On pourrait reprocher un coté poser au film mais ça colle tellement à l'ambiance que le film serait nettement moins bon sans tout ce maniérisme.
La BO a tendance MAssive Attack est assez surprenante et bien meilleure que dans Chungking.
A ce que j'ai compris ce film est moins coté que les précédents, pourtant pour moi y avait vraiment pas photo, il est nettement plus attachant. Entre rêve et cauchemar nocturne on est en pleine tristesse désabusée où on se plait à déambuler avec ces êtres perdus, Wong Kar Wai signe un film qui se tient mieux que Chungking Express.

[pabelbaba]

Tu me donnes envies de me les refaire.

[Scalp]

Me reste Happy together et Cendres du temps

[Mark Chopper]

Cool. Un film avec des gays qui s'engueulent et le film de WKW préféré de ceux qui n'aiment pas WKW.

[pabelbaba]

J'ai un peu peur que tu défonces Happy Together. C'est celui qui m'a le plus hanté par la suite. Le lieu, la relation tordue, Leslie Cheung qui joue un homo, le déracinement, Frank Zappa... il est assez différent des autres tout en restant dans la même veine.

[Scalp]

Il a peu de chances d'avoir la moyenne sur le papier.

[pabelbaba]

Vu que dans tes critiques tu rattrapes les films grâce à l'ambiance HK, ouais, il va morfler!

[Scalp]

2/10

L'As des As de Gérard Oury - 1982

Un film qui a un peu le mérite de changer un peu le contexte des Belmondo de cette période même si la recette reste toujours la même, avec cette intrigue située pendant les JO de 36 (Oury nous colle même des images d'archives). Le problème du film c'est que c'est pas toujours très drôle et y a même des gags carrément honteux (le dentier qui fait hail Hitler) et que malgré un postulat plutôt fun avec Belmondo qui va aider une famille juive à quitter l'Allemagne pour finir dans le Nid d'Aigle, ça a quand même un bon potentiel d'aventure mais bon ça reste un film de Gérard Oury, le mec qui faisait des films pas drôle et mou donc fallait pas s'attendre à un truc bien trépidant. Reste l'abattage et la gouaille de Belmondo, le joli minois de Marie-France Pisier et un ourson. C'est pas très rythmé, pourtant les 20 premières minutes font illusion, c'est pas drôle (mais bon ça c'est une constante du ciné de Oury), les cascades sont un peu pétée bon en même temps Belmondo commençait vraiment à être vieux et fallait bien adapter à ses capacités, sauf que ses capacités permettaient pas des trucs de fous. Je l'avais pas revu depuis tout gamin et c'était déjà un film que j'aimais pas gamin ben ça s'est pas arrangé.

[Mark Chopper]

La Folie des grandeurs me fait toujours marrer.

[Scalp]

Aucun film avec Louis de Funes me fait marrer.