[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[pabelbaba]

Je peux sans doute remédier à ça!

[Mark Chopper]

[Alegas]

2/10

A Fei Zheng Chuan de Wong Kar Wai - 1990

C'est des gens qui s'aiment, puis qui s'aiment plus, puis finalement s'aiment, avec Wong Kar Wai c'est plus ou moins toujours la même chose des histoires d'amour toujours plus ou moins triste et il va broder toute sa filmo là dessus en ayant toujours recours à cette voix off qui fait vraiment office de flemmardise pour moi, des fois ça marche et il se dégage une vraie magie, des fois c'est bancal et des fois c'est complètement foireux et chiant comme ici. Alors oui on a une belle ambiance très dépouillée avec ces vieilles bicoques, cette chaleur poisseuse, ces ventilos toujours allumé, cette musique tango, la nuit est toujours belle chez lui, oui on a quasiment ce qui se faisait de mieux en casting mais que c'est chiant. C'est un film avec des personnages qui ont absolument rien à dire, rien à se dire, on te dit ils s'aiment mais bon ça se voit pas, ça ressent pas. Le perso de Leslie Cheung je vois ce que veut en faire Wai mais ça marche pas et du coup la fin c'est complètement osef et gratuit. Maggie Cheung c'est Maggie Cheung donc elle est forcément merveilleuse même si elle a vraiment un perso en carton, Andy Lau est très juste, enfin tout le casting est parfait, c'est juste qu'ils ont des esquisses de personnages à jouer, j'y vois 0 profondeur. Comme je vois les sentiments qu'il cherche à faire passer mais pour moi c'est de l'amertume de pacotille, les personnages n'ont pas le temps d'exister pour que ça fonctionne si dans In the mood for love ça marchait c'est parce que le film se concentrait exclusivement sur ces 2 personnages et il prenait le temps de le faire, du coup j'ai une théorie sur les films du mec, dès qu'il doit gérer plus de 2 personnages, il est en galère car il veut continuer dans son style genre de je fais de l'épure d'auteur mais à un moment pour faire vivre des personnages à l'écran, soit faut leur donner un vrai temps de présence, des vraies interactions (non parce que Wong Kar Wai c'est pas un dialoguiste de génie) soit rester dans l'épure mais surtout pas multiplier le nombres de personnages comme il a tendance à le faire parce que moi les larmes de untel ça me passe carrément au dessus.
Un film sombre et désespéré avec tout un tas de plan ou mouvement de caméra magnifique (vers la fin y a 2 plans de grue somptueux) mais surtout profondément chiant, ça doit être chiant d'être amoureux quand on s'appelle Wong Kar Wai.

[Mark Chopper]

Ta théorie me semble bonne.

[Scalp]

Ils sont chaud à résumer ses films en fait, c'est des gens, ils s'aiment, mais pas trop, ou trop, et, et rien d'autre car ils font rien ensemble.

[osorojo]

Apparemment j'ai vu ce film, et apprécié, mais j'me rappelle de rien

[Mark Chopper]

C'est plus une ambiance qu'une histoire.

[Scalp]

Une ambiance ça peut pas suffire.

[Scalp]

Apparemment j'ai vu ce film, et apprécié, mais j'me rappelle de rien

Autant Chungking tu peux retenir des trucs, ici y a rien qui marque vraiment.

[Mark Chopper]

Une ambiance ça peut pas suffire.

Parce que, comme moi, tu t'attaches avant tout aux personnages et à l'histoire... Mais pour certains artistes, cinéastes comme écrivains d'ailleurs, ce n'est pas forcément le cas.

[Scalp]

Ce film on dirait une dissertation sur l'amour, sauf qu'on dirait que c'est moi en cours de philo après avoir pris une caisse et que j'écrivais 5 lignes.

[Scalp]

0/10

The Butler de Lee Daniels - 2013

On sort les violons pour ce 34 years of slave tiré d'une histoire vraie, alors c'est l'histoire "vraie" d'un majordome qui a servit 34 ans à la maison blanche. On a une version simplifié des droits civiques, le tout en rajoutant un perso boulet en la personne du fils du majordome qui est évidemment Black Panther (et qui évidemment va rencontrer le KKK) alors que le père est plus un oncle Tom, son autre fils mourra bien entendu au Vietnam. Alors sur le papier j'ai envie de dire pourquoi pas, mais c'est trop ambitieux de vouloir parler de l'Histoire avec cette histoire, on nous dit donc qu'il a connu tout les présidents, mais on se tape des vignettes de 2 minutes à chaque fois et ça développe rien, en fait chaque président c'est un caméo, c'est un chouette concept et si on voulait résumer le film on pourrait dire que c'est Black Forrest Gump à la maison blanche. Au vu du sujet on aurait pu s'attendre à un film où on plonge dans l'intimité de la maison Blanche et ses rouages avec un témoin muet, mais c'est trop demandé, voir Robin Williams qui ressemble à rien faire de la peinture (ben oui faudrait quand même pas dire trop de bien de Eisenhower il est républicain quand même) ou le président Johnson qui fait caca (oui oui)à est bien plus intéressant, par contre Kennedy il est démocrate donc il faut bien appuyer sur le fait qu'il était cool et gentil.
Le genre tout balisé où on te dit exactement comment il faut penser, alors là il faut être révolté, là il faut pleuré, là il faut rire et quand le film arrive a avoir une idée hop on passe directement à autre chose, faudrait surtout pas développer et le message du film sera : le racisme c'est mal. Tout en se tapant une histoire familiale sans aucun intérêt qui parasite vraiment le film tant elle a rien à raconter cette storyline et en plus faut se taper Winfrey qui essaye de faire l'actrice. Et ce qui est fou c'est que le film part d'un postulat original : suivre ce majordome qui a connu tout les hommes les plus puissant du pays, mais le film en fait rien, si bien que le personnage de Whitaker pourrait être n'importe qui que ça changerait rien au film.
Après c'est cool on voit des présidents boire leur café dans de la jolie vaisselle, ils ont des beaux uniformes, et des gants plus blancs que blancs
Mariah Carey, Lenny Kravtiz, Oprah Winfrey, non c'est pas un casting de réalité mais bien pour ce film, bon je suis méchant là on a Forrest Whitaker mais en fait il est pas très bon ici, de même que David Oyelowo. Sinon comme à chaque fois qu'il faut des renoi avec une tête identifiable en second rôle on a Terrence Howard et Cuba Gooding Jr, et on a que des acteurs connus pour les caméos présidentiels.
Alors qu'on aurait pu avoir une fresque historique sous les dessous du pouvoir (genre comment a été perçu le discours de Martin Luther King qui lui aussi fait un caméo, c'est un film de caméo façon), on a un cours d'histoire pour les cancres avec vite fait un peu de lutte pour les droits civiques (mais pas trop hein) qui se transforme en tract très niais pro Obama (botdel le dernier quart d'heure). Et c'est marrant dans le film y a un dialogue où le fils Black Panther dénigre Sidney Poitier qui vient de gagner un oscar en disant qu'il joue que dans des films acceptables aux yeux des blancs ben on dit juste film pseudo militant bien pensant qui vise un Oscar politiquement correct et hop on a une mise en abyme intelligente, merde ce serait un film intelligent alors, ou pas.
Bon 0 évidemment car moi j'aime pas quand on m'oblige à aimer un truc et puis bon Ophrah Winfrey est une bonne raison de mettre 0 de base de toute façon.

[lvri]

Alors autant ma note c'est n'importe quoi... Autant le film ne mérite pas non plus 0. Mais j'aurais du mal a lui mettre la moyenne aujourd'hui par contre...

[Scalp]

On passe de 9 à en dessous de la moyenne ?

[Mark Chopper]