[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Modérateur: Dunandan

Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Alegas » Mar 10 Nov 2020, 12:52

:eheh:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Enragé - 6/10

Messagepar Scalp » Mar 10 Nov 2020, 16:30

6/10

Unhinged de Derrick Borte - 2020

Que c'est bis et bonnard ce truc, que ça sorte au ciné en 2020 est presque une hérésie dans ce cinéma si sage et qui doit remplir des cases, ici c'est une sorte de Chute Libre qui rencontre Hitcher/Duel. C'est super concis, 1h20 au compteur et après l'intro de rigueur (où on voit, enfin entend, Russell buté sa famille) c'est presque du non stop.
Y a pas tromperie sur la marchandise, le trailer vendait Russell en boeuf psychopathe et on a ça, y a une scène dans un restaurant qui est bien marquante et on a jamais vu le père Crowe comme ça, il y est bestial comme jamais, presque habité, les kilos en plus le rende évidemment massif mais surtout ils en font un mec dont on a peur immédiatement. On suit donc cette pauvre femme dont le seul tort est d'avoir klaxonné Crowe et pour se venger il va semer les cadavres, c'est vraiment bis, y a des punchlines, des morts WTF (la meuf qui prend feu, le mec de la station qui fait du flipper sur les voitures, la meuf qui se maquille et bien entendu ce finish him avec punchlines à l'appui). Est ce que c'est con ? complètement ? est ce que c'est excessif ? complètement est ce que c'est bonnard ? complètement.
La réalisation en plus est cool car on a des vrais cartons de bagnoles et pas des CGI, et on a vraiment de la voiture qui finit en charpie, façon dès que ça se rentre dedans c'est immédiatement excessif, y a un carton sur l'autoroute c'est vraiment fun.
Un film à voir pour la performance halluciné d'un Russell Crowe animal qui terrorise tout le monde et qui est pas là pour faire de la poésie, sérieusement la scène où il éclate le mec dans le restaurant est un moment hautement jouissif. Bon après même si c'est bis ça reste très convenu dans le déroulement et la meuf est pas forcément attachante du coup on veut juste voir Russell faire un carnage mais il est pas tout le temps à l'écran et le bodycount est juste correct, on aimerait aimé le voir défoncer plus de monde.
Une vraie série B jouissive et badass, que demander de plus ? en tout cas c'est pas un truc pour fragile comme Waves et c'est tant mieux.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Mark Chopper » Mar 10 Nov 2020, 16:37

Vendu.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar osorojo » Mar 10 Nov 2020, 16:39

+1 :D
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Re: Enragé - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 10 Nov 2020, 18:02

Scalp a écrit:en tout cas c'est un truc pour fragile comme Waves et c'est tant mieux.


Content de voir que tu t'assumes en fragile. :mrgreen:
Maintenant tu peux mettre 6 à Waves ! :D
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Mar 10 Nov 2020, 18:07

8 même.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar osorojo » Mar 10 Nov 2020, 23:28

Bon j'te trouve un peu généreux avec ce film (pas dans la note, plutôt dans le commentaire), mais je comprends ton enthousiasme pour Russel, il est juste complètement habité du début à la fin, et effectivement, je crois que je me serais excusé direct moi à la première conversation avec lui, fenêtre ouverte :mrgreen:

D'accord avec toi pour la scène du resto, c'est assez inattendu et dingo. Par contre, les courses-poursuites et les cartons, sur la distance, m'ont un peu gavé, comme l'attitude braindead de la protagoniste.

Mais effectivement, un film comme ça en 2020, qui ne maquille pas son intention première, c'est plutôt bienvenu, même si par moment on a un peu l'impression d'être à un stage de récupération de points pour son permis devant tant de conseils sponsorisés sécurité routière :eheh:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Mer 11 Nov 2020, 07:24

15 minutes de plus ça m'aurait certainement saoulé mais là 1h20 c'est vraiment parfait. Et y a des moments j'ai vraiment éclaté de rire : la meuf qui se maquille :eheh: et l'autre qui prend feu sur sa chaise :mrgreen:
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Homme du président (L') - 8/10

Messagepar Scalp » Mer 11 Nov 2020, 11:23

8/10

Namsanui Bujangdeul de Woo Min-ho - 2020

En voilà une belle surprise, j'attends plus rien du cinéma coréen depuis un moment, tout les chefs d'oeuvre mois m'ont saoulé (coucou Parasite, coucou Busan, coucou Mlle) et en plus ici le réalisateur c'est le mec qui a fait Drug King avec Song Kang-ho qui était quand même une belle merde. Mais bon ici y avait un argument de taille en la personne de Lee Byung-hun qui fait que je me devais de voir ce film, lui depuis Age of Shadows il a un peu disparu et surtout il est allé se perdre en jouant les seconds rôles à Hollywood dans des films loin d'être indispensable.
Bon ici le film c'est sur l'assassinat du président Park, on avait déjà eu President Last Bang qui était un peu relou quand même et ici on a fait tout ce qui va précéder et comment on arrive à cet acte. On suit donc Lee qui est directeur de la KCIA (en gros il est 2ème homme le plus puissant de Corée) et qui se retrouve à devoir enquêter et retrouver celui qui était à son poste avant et qui est aussi son ami, il a écrit un manuscrit où il balance sur le président et ses pratiques. A partir de là tout va se mettre en place avec une multitude de personnages, certains essayant de sauver leur peau, d'autres visant encore plus de pouvoir et on a le point de vu de Lee qui se retrouve dans une situation compliqué et on a un personnage vraiment ambigu et loin d'être manichéen (il ne fait pas que des bonnes choses clairement) et il est tiraillé entre essayé de sauver sa peau et faire ce qui semble juste, les 2 n'étant pas forcément compatibles.
On est devant un vrai film d'espionnage/politique à l'ancienne, enfin quand je dis à l'ancienne c'est qu'on a pas toutes les technologies modernes qui rendent ce genre de film moins captivant à mes yeux aujourd'hui. On est dans la même ambiance parano que dans La Taupe (toujours parler de ce chef d'oeuvre dès qu'on peut le placer quelque part) où on ne sait pas toujours qui agit pour la bonne cause, qui est qui mais où tout se finit forcément dans le sang (on a quand même un mec qui décide de sortir les tanks pour tout et n'importe quoi). A ce titre on a 20 minutes de film qui se déroule en France, et c'est plus que rare pour un film coréen (c'est ptet même une première, enfin j'en sais rien) mais c'est pas la France carte postale, on a carrément une scène on se croirait dans un polar de Verneuil de l'époque avec ce vieux village (décors superbement choisit) avec une exécution super classe à l'écran et un enculé lâché dans le texte (par une trogne qu'on a déjà vu dans des seconds rôles de truands dans le ciné français). De manière générale le film est ultra classe de toute façon, même si je crache sur le cinéma coréen y a un truc que je peux pas lui enlever c'est un vrai savoir faire technique même pour des films plus que mineur on a toujours des séquences où on se dit ah ouais quand même ils sont doués avec une caméra, ici on a donc une séquence de meurtre bien tendu, la mort du président (c'est pas un spoil hein) qui commence de façon bien tendu et qui se termine avec un plan séquence ultra maitrisé. Evidemment on a une belle photo qui permet de donner le cachet 70's voulu au film.
Si le film est aussi intéressant à suivre c'est grâce à ce personnage, il est attachant, il est ami avec le président, avec son prédécesseur et on le sent vraiment loyal mais il va devoir aller à l'encontre de tout ça pour sauver sa peau (j'aime beaucoup la scène où il entend "fais comme tu veux, je te couvre").
Ce personnage est magnifié par la prestance de Lee Byung-hun et clairement personne d'autre pouvait jouer ce rôle, alors oui un Sang Kang-ho ou un Choi Min-sik ont un charisme et une filmo qui en font les 2 premiers noms qu'on cite quand on parle d'acteurs coréens mais ma préférence ira toujours la prestance, la classe et le charisme discret de Lee, je pense que contrairement aux 2 autres il peut tout jouer et il a un jeu beaucoup moins excessif, ici il trouve vraiment un des meilleurs rôles de sa très grande carrière, il apporte toute la fragilité voulue au personnage tout en gardant ce coté froid et sans pitié. Le reste du casting je connais pas les noms mais ça fait le taf, mention au mec qui joue le président, vraiment charismatique, et à l'antagoniste de Lee qui est parfait en enculé de première.
Un film dont la sortie passe curieusement inaperçue alors qu'on multiplie les retours sur Busan 2 pour dire que c'est pourri. Un vrai bon film d'espionnage à l'ancienne, porté par un super casting et un real maitrisé, bon j'étais parti sur un 7 mais en rédigeant me rend compte que j'ai pas de bémol, j'ai été captivé du début à la fin donc un bon 8 et au vu de l'année c'est top 3 facile.
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar lvri » Mer 11 Nov 2020, 11:43

Séance prévue d'ici fin de semaine me concernant :super:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Jed_Trigado » Mer 11 Nov 2020, 16:39

En voyant le titre, je croyais que tu causais du Chuck Norris. :eheh:
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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Scalp » Mer 11 Nov 2020, 16:54

Chuck voyons, quand même.
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Malone, un tueur en enfer - 5,5/10

Messagepar Scalp » Mer 11 Nov 2020, 18:48

5,5/10

Malone de Harley Cokeliss - 1987

Au début des 80's Burt était encore une star du box office et puis tout est allé très vite et il a enchainé bide sur bide pour complètement disparaitre des grands écrans pendant presque 10 ans, Malone fait parti des films fait dans cette période peu glorieuse et ça se laisse regarder, il a fait vraiment pire à cette époque.
Malone c'est une énième version de Shane avec Burt en ex tueur de la CIA qui tombe dans un bled perdu de l'Oregon car sa bagnole est en panne, il atterrit chez un vieux et son ado de fille avec qu'il va lier d'amitié, mais forcément y a un gros méchant dans le coin (le toujours mauvais Cliff Robertson) avec sa bande de tueurs (bonne galerie de trognes qu'on a déjà vu dans plein de trucs et que ça fait toujours plaisir de voir) et ils vont faire la terrible erreur de s'en prendre à lui. Rien de fou, ça se suit sans déplaisir grâce au charisme évident de Burt et on croit même à cette petite histoire d'amitié, mais quand y a de l'action c'est vraiment pas foufou et on a des grosses limites de réalisation, alors pas lors des premières scènes : un gros qui se fait défoncer la gueule, un gunfight sanglant mais alors le climax final qui voit Burt s'infiltrer dans un ranch et éliminer 1 par 1 la bande de bad guy c'est vraiment fait sans idée et savoir faire, c'est très plan plan et c'est pas compensé par des débordements bis genre de la décapitation ou du boyaux à l'air, non c'est assez sommaire (c'est une partie de cache cache un peu molle) par contre y a un plan tout droit sorti du "Cool Guys Don't Look At Explosions" et je me demande même si ce plan serait pas un (Le?) premier du genre.
Le film s'emmerde pas a développer son intrigue (genre la CIA veut buter Malone, ben ça hop c'est expédié) et c'est juste un film d'action bas du front avec Burt Reynolds, un Burt évidemment parfait dans ce rôle sur mesure, pas trop bavard, physique et charismatique alors qu'il avait dépassé la cinquantaine.
Alors on est pas devant une pépite oublié mais ça laisse regarder et y a même un petit capital sympathie qui se dégage du film qui fait qu'on pardonne la réalisation approximative de Cokeliss (qui était réal de seconde équipe sur SW4) et la cover montre exactement ce qu'on va voir, un film avec Burt qui faut pas faire chier.
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Silencing (The) - 7/10

Messagepar Scalp » Ven 13 Nov 2020, 10:03

7/10

The Silencing de Robin Pront - 2020

Alors pour situer le film on peut le comparer avec des oeuvres existantes, si on a bon gout, on choisira Wind River (avec lequel il partage ce coté ramassé dans l'intrigue, on ne fait pas durer pour durer), si on a des gouts de merde ce sera Prisonners. Puisqu'on a ici un père alcoolique qui a sombré depuis la disparition de sa fille il y a 5 ans.
Ambiance meurtrie dans cette Amérique des paumés qui rappelle donc vraiment Wind River, avec Nikolaj Coster-Waldau (dans largement son meilleur film) en vieux chasseur ermite et alcoolique qui a sa réserve perso où personne n'a le droit de venir chasser, il continu 5 ans après de refuser la mort de sa fille, et c'est la seule chose qui le tient en vie et la mort d'une jeune fille va tout faire remonter à la surface, un tueur en série étant dans le coin. Alors le coté whodunit c'est osef (l'identité du mec quand on l'a on se dit ah ok d'accord pourquoi pas de même que ses motivations, c'est vraiment pas ce qui nous intéresse), ça joue pas du tout là dessus (y a pas d'enquête en fait tout arrive à nos protagonistes en fait), même si y a un moment dans le film où on joue avec nous via un petit gimmick qui sur le coup m'a perdu un peu (mais tout s'explique quand on découvre le coupable) mais à ce moment du film c'est pas le fait de jouer avec nous qui est fort c'est la réaction de la femme flic joué par une impeccable Annabelle Wallis (qui se révèle donc prête à tout pour sauver son frère et genre vraiment tout), l'espace de 2 minutes on est sur le cul, on se dit ah ouais ça va loin quand même mais ça s'explique et ça donne un petit coté ironique à la fin.
C'est très ramassé, 1h30 mais c'est très vite prenant après l'intro de rigueur on sait que ça va être un film sombre et sans espoir, tout ça amplifié par ce décors de cette forêt nord américaine où on ne décèle pas un brin de soleil, mais tout ça sans en faire des tonnes comme un certain Dennis V. Alors oui y a rien d'original mais c'est vraiment bien foutu et y a des sacrés moments de tension avec des longues scènes de chasse à l'homme en pleine forêt avec ce bad guy est son look qui fait pas rire et on a quand même une scène avec une gamine qui se fait embrocher plein cadre et on s'y attend pas du tout. Jaime Lannister a donc un petit côté Renner de Wind River, alors il est alcoolique en plus mais tu sens la détresse du mec sans qu'il ait besoin de dire un seul mot et il a ce savoir faire qui en font un homme dangereux quand il est dans la nature et un mec qui ira jusqu'au bout pour obtenir ce qu'il veut, sa vengeance.
Un vrai bon petit thriller qui n'a rien d'original mais qui va au bout de son propos sans juger ses personnages (franchement le traitement de la femme flic est vraiment intéressant).
Critiques similaires
Film: Silencing (The)
Note: 7,5/10
Auteur: osorojo

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Re: [Scalp] Mes critiques en Quarantaine

Messagepar Mark Chopper » Ven 13 Nov 2020, 10:29

Ah tiens, mon père m'en a parlé hier et il a bien aimé aussi... Je me le note.
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