[Scalp] Mes critiques en Quarantaine

[Alegas]

Tu as déjà vu Frissons, Mark ? C'est mon préféré des débuts de Cronenberg.

[Scalp]

comme quasiment tout les films de Cronenberg de cette décennie, qui est donc certainement le cinéaste avec la plus grosse renommé qui fait des films aussi moche et c'est pas une question de budget

Peut-être parce qu'ils étaient tournés au Canada et que l'industrie ciné canadienne n'était pas au point ? A partir du moment où il tourne aux EU, ses films ont une toute autre gueule (tout en gardant le même chef op').

En tout cas, son cinéma avant Vidéodrome ne m'a jamais convaincu.

Je trouve pas que dans la décennie 80's le reste de ses films soient "beaux", ils ont tous des putains de gueule de téléfilm.

[Alegas]

Nan mais toi dès qu'on tourne en 1.85 et qu'on en fait pas des tonnes avec le lighting tu trouves que ça fait téléfilm.

[Scalp]

Surtout chez Cronenberg qui compense jamais par des idées de mise en scène.

[Mark Chopper]

Tu as déjà vu Frissons, Mark ? C'est mon préféré des débuts de Cronenberg.

Sans doute quand j'étais à la fac, mais zéro souvenir.

@Scalp : Je n'ai pas revu La Mouche depuis longtemps, mais dans mes souvenirs ça allait formellement.

[Scalp]

Y a un bon script et des supers acteurs surtout.

[Mark Chopper]

Et des maquillages bien cradingues.

[Scalp]

5/10

Shaft de Gordon Parks - 1971

"Don't let your mouth get your ass in trouble."

Bon je vais pas être méchant et noter en fonction de la concurrence blaxploitation, et donc ici on est vraiment dans le haut du panier, un panier pas très étoffé c'est vrai (la poitrine de Pam Grier ne comptant pas dans l'étoffage), car trouver 5 bons films est un exploit. Shaft c'est avant tout la BO mythique de Isaac qui a bien mieux vieillit que le film, enfin est pas forcément moche sur la forme (y a pire dans le genre), il est juste pas trop passionnant et assez plan plan. Evidemment il a un statut historique car c'est le premier héros black, peu de temps avant on avait eu Sidney Poitier mais ici on a un film 100% noir j'ai envie de dire. On a donc une histoire de kidnapping de fille d'un truand de Harlem par la Mafia, et normalement à partir de ce postulat on pourrait vraiment avoir un truc badass et rythmé (la Mafia contre Harlem c'est un putain de postulat qui fait envie) mais on se traine, on chill même par moment et si on garde un peu d'intérêt pour tout ça c'est essentiellement grâce à Richard Roundtree vraiment excellent dans le rôle de ce détective charismatique, et il a clairement fait beaucoup pour que le film gagne ce statut et ait même eu des "suites" car sauf erreur c'est bien le seul Blaxploitation qui ait eu ses suites à Hollywood, y a jamais eu de nouveau Truck Turner ou Coffy (pour prendre les plus connus et d'ailleurs Truck Turner est bien meilleur que Shaft).
Le film a le mérite d'essayer de raconter une histoire qui tient la route, ça le fait plutôt sobrement mais comme j'ai dis ça exploite jamais le postulat de la Mafia vs Harlem, on aurait pu avoir un bon gros truc vénère et à la place on a cette enquête à la cool à laquelle il manque clairement des scènes marquantes, mais les scènes entre Shaft et le flic sont sympas.
Sur la forme ça fait pas d'étincelle mais je trouve que c'est plus aboutit que la plupart des autres films de cette période, ça fait moins truc à l'arrache, alors y a rien de bien marquant mais c'est soigné (c'est pas Dolemite quoi) et on sent que le mec essaye vraiment de donner un vrai cachet cinématographique à son film même si ça coute pas cher. Le climax final c'est clairement du cinéma, alors y a rien de formellement fou mais c'est solidement exécuté notamment grâce à la zic et un montage efficace.
Le casting à part Roundtree c'est personne de connu, y a quelques têtes qu'on a vu ici ou là et c'est des mecs qui font le taf, de toute façon y a pas vraiment de perso avec un rôle à défendre, on est sur de l'archétype plus que basique et on peut pas dire que ça tire le film vers le haut de ce point de vu là.
La moyenne parce que la BO, Roundtree et je me suis pas fait chier mais c'est quand même plus que dispensable enfin ceci dit ça reste meilleur que le pseudo revival des blaxploitation mené par Jordan Peele.

[Alegas]

0/10

Waves de Trey Edward Shults - 2020

Alors ça c'est un des meilleurs films de l'année.... Ben Putain. Alors j'en attendais rien, je me doutais bien que ça allait pas vraiment me parler mais détester à ce point non. Déjà 2h15 pour ce genre d'histoire c'est beaucoup beaucoup trop, c'est simple pendant 30 min je me demandais ce qu'on essayait de me raconter, c'était des scènettes sans grand intérêt et ça met un temps fou à réellement commencer tout ça pour arriver à une histoire de couple, sauf que c'est pas du vrai couple, c'est du couple adolescent, une putain de plaie et on coche bien toutes les cases pour que le pathos soit poussé à fond avec une scène centrale qui m'a fait détester le film. Entre la scène facile (c'est vraiment fait pour faire pleurer), le bruit (c'est insupportable tout ce bruit), le changement de format car tavu je suis comme Xavier Dolan, un auteur, et puis hop on part sur une autre histoire (mais pas vraiment) et là on coche toutes les cases de niaiserie (Beverly Hills est jamais loin) mais on oublie pas le pathos avec un bon vieux cancer des familles.
Alors d'un coté c'est ambitieux de vouloir raconter 2 histoires d'amour, mais encore faudrait il avoir le corps pour que ça soit intéressant car là c'est juste chiant tellement on s'en balek de ces ados (pas aidé par un casting neutre et peu emballant). Et l'habillage aide pas, entre la recherche constante de la belle image pour faire beau et juste beau, cette bande son insupportable (c'est bien la première fois que du Kendrick me pète les oreilles), ça m'a fait vraiment penser à Moonlight et limite Moonlight je trouve ça génial à coté. Du cinéma prétentieux, c'est bruyant, interminable, hystérique, pathos, niais, du vrai cinéma typé Sundance qui pousse les curseurs à fond, manque juste la caméra à l'épaule mais du coup on a un cachet qui rend le truc prétentieux, je sais pas si c'est mieux.

[Scalp]

5/10

Felicità de Bruno Merle - 2020

Alors celui là j'étais parti avec l'envie de vraiment l'aimer, le trailer était cool, Marmai j'aime bien et ça avait l'air vraiment sympa. Et puis en fait non, alors c'est pas mauvais, ça se laisse suivre car c'est plutôt léger et drôle par moment mais on se demande vraiment ce qu'essaye de nous raconter le réalisateur (auteur du bon gros film de merde avec Michael Youn), on voit une couple déconnecté de la réalité, qui agit sans grande logique, tout en mettant au milieu de tout ça leur gamine de 11 ans qui ne demande que l'amour de ses parents. C'est le genre de film où tu vois le potentiel mais c'est gâché par un mec qui sait pas ce qu'il fait, il ne sait vraiment pas comment raconter tout ça, ça manque de liant entre les scènes ce qui fait que la fin qui aurait du être poignante c'est un gros osef (la scène avec les flics).
Alors quand ça épouse le point de vue de la gamine ça passe (le passage avec Orelsan on adhère et c'est le seul moment où l'absurde est acceptable) mais quand ça part dans des explications rocambolesque sans réelle raison on déconnecte, en fait le problème du film c'est que le mec a voulu faire un film trop ambitieux au niveau de son histoire enfin plutôt sa façon de la raconter, en jouant avec son spectateur sauf que pour faire et le réussir faut vraiment être talentueux, là on parle d'un mec qui a fait Héros avec Michael Youn quoi et là le mec se décharge sur nous, à nous d'imaginer ce qu'on a envie d'imaginer, mais moi j'ai pas envie de faire son travail, si le mec réussit pas à écrire un truc qui tient la route c'est pas mon problème, je vais pas combler les trous. Et il vient bien de là le problème de film, on suit des évènements qui on pas toujours forcément une grande cohérence et à nous de tout assembler, surtout qu'en plus c'est pas réellement très original ou intéressant.
Marmai ça fait bizarre de le revoir après ses 72 interviews sous coke, ici il est sobre et joue bien, il irradie vraiment le film dans un rôle pas facile qui aurait vite pu casser les couilles, d'ailleurs le trio est parfait rien ç redire là dessus, c'est pour ça que le film est frustrant surtout que visuellement c'est vraiment soigné.
Je suis vraiment partagé d'un coté y a clairement un capital sympathie évident de l'autre pour moi c'est vraiment un film brouillon qui se perd à vouloir être trop malin et qui perd du coup l'essentiel : l'émotion que ça voudrait véhiculer.

[osorojo]

Je viens de le regarder, je suis entièrement d'accord avec ton avis. Il y a du potentiel, et un trio d'acteurs pas trop mal (Marmai est 10 coudées devant quand même, la gamine et la mère sont un peu limites par moment mais je leur en veux pas, elles n'ont que des dialogues creux à réciter) mais un fil directeur qui s'est fait la malle en même temps que les 3 protagonistes sortent de la maison après un quart d'heure de film. A ce moment là, j'ai eu l'impression que le mec avait illustré l'idée qu'il avait dans la tête et ensuite pouf, plus rien, il a fallu trouver des idées de séquences pour combler de la péloche et c'est à peu près tout. Du coup, ça se laisse regarder, c'est pas désagréable du tout parce qu'il y a une énergie sympa, mais la pauvre ne parvient jamais à trouver sa place.

[Scalp]

Va l'expliquer à Alegas

[Alegas]

Oso j'avoue avoir du mal à cerner ses goûts donc je dirais rien le concernant.

Par contre Scalp t'aurais dû kiffer bordel !

[Val]

Oso j'avoue avoir du mal à cerner ses goûts donc je dirais rien le concernant.

Pourtant, il n'achète pas beaucoup de Blu-Ray.

[osorojo]

J'ai que 13 ans, j'ai encore un an pour m'y mettre