Bon, revenons à nos moutons
Locataires de Kim Ki-Duk
Je considérais déjà KKD comme un génie, il est tranquillement dans mon Top5 perso niveau réals, mais là, tout en restant dans son style visuel et narratif, il touche au sublime
. Lion d'argent plus que mérité à Venise, Locataires traite de la reconstruction d'une femme victime de violences conjugales et qui retrouve goût à la vie grâce à un mystérieux personnage qui semble être à la fois un personnage réel mais aussi un fantasme, une ombre ou peut-être même un fantôme... qui sait? Comme dans les autres films du réalisateur, des sujets graves sont abordés comme les violences envers les femmes, l'oubli des personnes âgées, la violence de la police, la corruption, le milieu carcéral... autant de thèmes difficiles traités ici avec une grande pudeur pour ne pas tomber dans le voyeurisme, on reste dans de la dénonciation pacifiste. Mais si KKD n'appuie pas plus là où ça fait mal, c'est qu'il est tout simplement maître de son oeuvre et que ça n'est pas le chemin qu'il souhaitait pour le film.
On assiste donc à cette histoire hors du commun et presque hors du temps, de la réalité, entre 2 personnages que la vie n'a pas menés au bon endroit. Leur histoire d'amour ils la découvrent et la vivent avec passion, dans un mutisme total. Après tout est-ce vraiment nécessaire de parler pour dire à l'autre qu'on l'aime?...
10/10