Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers à 8ème Dimension de WD Richter - 1984
Même en en ayant entendu beaucoup parler, je ne savais pas vraiment où je mettais les pieds.
Grosso modo, on est à mi-chemin entre
Star Wars et
Jack Burton... (Temporellement aussi d'ailleurs
) A savoir, du bon gros délire de geek d'antan, qui met tous les trucs qui le font délirer dans un même film. D'ailleurs le réalisateur cosignera le scénario du Carpenter! Mais le gros problème, ben c'est que Lucas et Carpenter avaient en tête de faire un film. WD Richter voulait plutôt se marrer.
Le résultat est donc méga foutraque et bordélique au possible. En premier lieu on a beaucoup trop de persos. Rien que la bande de Buckaroo, c'est n'importe quoi. Ils sont 10, 15 ou 20, on ne sait pas trop. Ils devraient avoir des caractères différents et apporter quelque chose au scénario, ménon. Ils sont tous posés là, avec des dégaines 80s affreuses et ne servent à rien qu'à remplir le champ. Comme un gosse qui jouerait avec ses playmobil et ses Gi Joe en même temps. D'ailleurs, en parlant de gosse, le perso principal n'a aucune caractéristique d'un humain normal, nan, il n'existe que parce qu'il sait faire, comme un gamin qui s'inventerait un héros qui sait tout faire : chirurgien de haut vol, pilote d'essai, agent secret, guitariste-chanteur star... en gros Tintin et Disney Chanel dans un même corps.
Autant dire que ce n'est pas franchement passionnant.
Ensuite, on a une histoire SF en carton, extrêmement mal racontée, qui met 100 ans à se mettre en place, la faute à un montage pas tip top et au besoin de caser des tas de scènes sans intérêt. Quand, de surcroît, les rares moments d'action sont plus mous qu'un pain de Big Mac, on s'emmerde ferme. Et ce n'est pas la direction artistique qui va relever le niveau, entre l'esthétique 80s dégueulasse et tout ce qui touche aux ET qui ressemble soit à rien soit à des poux géants, ben ça pique les yeux.
A vrai dire, ça aurait pu être marrant. Il y a d'ailleurs quelques moments qui le sont comme le formulaire de déclaration de guerre, mais le film reste extrêmement 1er degré. C'est pas
Le Retour des Tomates Tueuses. Les regrets viennent aussi du casting. Pas de Weller, hein, le mec est franchement pas terrible et sa filmo s'en ressent, mais on a 50 têtes connues et sympathiques qui défilent, de Jeff Goldblum à John Lithgow en passant Christopher Lloyd et Vincent Schiavelli, avec un détour pas désagréable par Jonathan Banks ou John "Taggart" Ashton, qui font relativement plaisir et qui savent apporter quelque chose à un film. Mais pas là. A part Lithgow en roue libre, le reste est désespérément plat.
Ceci dit, le film a quand même plu et on en retrouve des traces un peu partout, du look du perso repris dans
Dr Who, Penny de
Big Bang Theory,
La Vie Aquatique (merci
Monsieur Bobine d'ailleurs
),
Ready Player One et bien évidemment
Retour vers le futur. Cependant, je n'ai pas accroché. Trop vieux sans doute, plus trop envie de rentrer difficilement dans le délire d'un gars qui oublie de faire un film.
3/10